Mise à jour 2024 de la note technique commune résistances aux maladies de la vigne

8 mars 2024

Des stratégies de traitement visant « à maximiser l’hétérogénéité de la sélection par les fongicides et ainsi à réduire l’adaptation des populations »

C’est en déployant, sur l’exploitation, une diversité de modes d’action : « limitation des traitements, association de modes d’actions différents, alternance des modes d’action, mosaïque territoriale et modulation de la dose », que le viticulteur pourra accroître « l’hétérogénéité de la sélection par les fongicides et ainsi à réduire l’adaptation des populations », contribuant alors à prévenir et gérer les résistances aux maladies de la vigne.

Mise à jour chaque année, la note technique commune résistances aux maladies de la vigne éditée chaque année par l’IFV, en lien avec tout un consortium d’experts* énumère toutes les substances actives présentes dans les produits autorisés au moment de sa rédaction pour protéger la vigne contre le mildiou, l’oïdium, la pourriture grise et le black rot. L’objectif visé par la liste sera alors soit de limiter ou tenter de stopper la propagation d’une résistance récemment identifiée, soit d’optimiser l’efficacité des modes d’action sur le terrain pour les résistances bien établies.

Prophylaxie et qualité de pulvérisation : deux indispensables d’une stratégie de protection efficace et limitante des risques de résistance

Comme rappelé dans la note de l’IFV, « les conditions de réussite de la protection du vignoble vis-à-vis des maladies sont d’autant plus favorables que sa mise en œuvre est accompagnée d’une qualité de pulvérisation optimisée, et de l’adoption de mesures prophylactiques qui viennent limiter le développement des maladies.

Ces mesures participent à limiter les tailles des populations (diminuer l’intensité des épidémies) de champignons pathogènes et, de ce fait, contribuent à moduler le risque d’évolution de résistance(s) et à raisonner le nombre de traitements utiles.

Pour l’ensemble des maladies, les mesures prophylactiques passent par :

  • la limitation de la vigueur de la vigne par le raisonnement, dès l’implantation, du choix d’un porte-greffe adapté, et éventuellement du cépage et du clone. Sur une vigne en production, la vigueur peut se maîtriser par la diminution des apports (notamment azotés) et par l’enherbement permanent (spontané ou maîtrisé). En fonction des possibilités techniques et de la diminution de vigueur recherchée, la largeur de la bande enherbée pourra être modulée ;
  • des rognages raisonnés et autres travaux en vert pour éliminer la jeune végétation très sensible, favoriser une bonne aération au sein de la haie foliaire limitant la propagation des maladies et permettant une meilleure pénétration de la bouillie lors de la pulvérisation.

En ce qui concerne plus spécifiquement le mildiou, il convient en outre :

  • d’éviter la formation de mouillères qui favorisent les excès d’eau ;
  • d’éliminer tous les rejets (pampres à la base des souches, plantules issues de la germination de pépins…) qui favorisent l’installation des foyers primaires de mildiou et participent au démarrage précoce de l’épidémie.

En ce qui concerne plus spécifiquement la pourriture grise, la prophylaxie doit s’appliquer, quel que soit le risque parcellaire. En effet, en cas de risque faible, la prophylaxie rend souvent inutile l’application de traitements. Il convient de :

  • bien aérer les grappes par une taille et un mode de palissage qui assurent leur répartition homogène. L’ébourgeonnage, le rognage, l’effeuillage précoce de la zone fructifère et, éventuellement, l’éclaircissage permettent d’éviter l’entassement de la végétation ;
  • limiter les blessures des baies par une maîtrise correcte des vers de la grappe et de l’oïdium lors de fortes pressions afin de diminuer les portes d’entrée du champignon dans les baies ;
  • limiter les blessures engendrées lors des opérations d’effeuillage ou de rognage en effectuant les réglages adéquats du matériel utilisé. »
Résiste, prouve que tu existes : le point sur les stratégies anti-résistance

La limitation des traitements : un premier levier à mobiliser

« L’efficacité de cette stratégie repose sur une réduction quantitative de la pression de sélection. De manière plus générale, toute mesure, par exemple la prophylaxie, se substituant à un traitement fongicide et contribuant à diminuer les épidémies fongiques participe à limiter le risque de résistance et doit donc être utilisée prioritairement. »

L’association des modes d’action ou la recherche de protection mutuelle contre le risque de résistance

« Cette stratégie consiste à associer deux substances de modes d’action différents (ne présentant pas de résistance croisée positive) se protégeant mutuellement du risque de résistance. Cette stratégie peut être mise en défaut si l’un des partenaires présente déjà une résistance fortement évoluée ou n’est pas suffisamment efficace. Les associations d’un mode d’action concerné par une résistance fortement évoluée et d’un multisite (non concerné par la résistance) visent principalement à gérer l’efficacité de la spécialité. »

L’alternance des modes d’action au sein d’un programme et/ou au fil des saisons pour casser un rythme

« Cette stratégie consiste à introduire, entre deux applications d’un même mode d’action, une ou  plusieurs applications avec des modes d’actions différents, dénommées breakers. Elle permet d’exercer des pressions de sélection diversifiées dans le temps, pour diminuer la fréquence des individus résistants dans les populations à chaque mode d’action au fil des générations. Cette stratégie ne peut être effective que si les descendants des individus résistants sélectionnés par un mode d’action sont éliminés par un mode d’action différent. Cette stratégie est d’autant plus efficace que les individus résistants présentent une fitness réduite (moindre compétitivité par rapport aux individus sensibles). Il faut dès lors qu’il y ait concomitance entre changement de génération et changement de substance active. Pour limiter la résistance, le nombre de breakers à introduire entre deux applications du même mode d’action est donc à raisonner, en théorie, d’une part selon la durée des générations de l’agent pathogène (dépendante des conditions climatiques) et d’autre part selon la rémanence des substances utilisées. Des travaux récents, réalisés avec des substances rémanentes, montrent que l’application consécutive de deux traitements breakers gère plus efficacement la résistance qu’une alternance avec un seul traitement breaker. Ce compromis doit cependant être évalué au cas par cas. »

La mosaïque spatiale pour limiter les « effets de masse »

« Cette stratégie correspond à l’utilisation de plusieurs modes d’action au même moment, mais dans  des parcelles différentes, pour limiter les « effets de masse » dans le paysage et créer une  hétérogénéité spatiale de la sélection. L’efficacité de la mosaïque varie selon les distances de migration des bioagresseurs.

L’efficacité de l’alternance et de la mosaïque, destinées à éteindre des foyers de résistance en émergence, varie donc en fonction des modes d’action et de la biologie des agents pathogènes. Il est ainsi difficile, en l’état actuel des connaissances, de faire des recommandations précises (en  particulier concernant un nombre de breakers) permettant de couvrir toutes les situations.

Enfin, ces stratégies anti-résistance ne peuvent avoir un intérêt pour limiter l’évolution des résistances que lorsque ces dernières ne sont pas généralisées dans les populations, i.e. lorsqu’il existe encore une marge de progression des résistances (phase d’émergence ou de sélection). Il s’agit alors de ralentir, stabiliser, voire de faire régresser, la résistance dans les populations. »

* IFV ; Anses-CASPER (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – Unité Caractérisation et suivi des phénomènes d’évolution des résistances aux produits de protection des plantes) ; INRAE ; Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne ; Chambres d’agriculture ; Direction générale de l’alimentation –Sous-direction de la santé et de la protection des végétaux du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

 

Point sur le Mildiou

Ce que dit la note : En l’état actuel des connaissances, les QoI-P ne sont plus recommandés pour lutter contre le mildiou. Les cyanooximes, les anilides, et les CAA sont des groupes chimiques ou des modes d’action concernés depuis plusieurs années par la résistance. La résistance aux acylpicolides et aux QiI est désormais bien implantée dans tous les vignobles, à fréquence parfois forte. Les recommandations pour ces familles visent à gérer l’efficacité et non l’évolution de la résistance. La résistance non spécifique AOX, testée sur QiI et QioI (mais qui concerne aussi les QoI-P), reste stable avec des occurrences variables selon les vignobles. »

Ce que les experts recommandent : A l’exception des substances multisites dont l’efficacité intrinsèque est suffisante (métirame*, folpel, cuivre, dithianon), tous les modes d’action sont désormais concernés par la résistance. Dans les contextes de résistances les plus dégradés, il est fortement recommandé soit de ne pas utiliser les substances concernées par la résistance, soit de les associer avec un partenaire efficace, notamment en situation de forte pression de mildiou (gestion de l’efficacité).

Le maintien de l’efficacité des substances actives actuellement autorisées est devenu essentiel. Les alternances de modes d’action, les renouvellements anticipés en fonction des épisodes de contamination et du climat, l’association avec des substances actives efficaces (e.g. multisites) sont plus que jamais essentielles pour limiter les risques de perte d’efficacité au champ. Dans un contexte général de diminution de la diversité des substances actives disponibles, une attention toute particulière doit être portée à la gestion des programmes de traitements. Ceux-ci doivent s’adapter durant la campagne en fonction de la situation parcellaire (historique, évolution de la pression parasitaire) et de la résistance connue sur le bassin de production.

 

* Fin d’utilisation : 28/11/2024.

Mildiou : Produits hors liste des produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la résistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits à base de QiI (code R4P : A3a ; codes FRAC : C4/21)

·         amisulbrom

·         cyazofamide

 

 

Résistance spécifique : Baisse d’efficacité possible en situation de risque épidémique élevé, avec un partenaire à l’efficacité partielle. Gestion de l’efficacité : Déconseillé avec un partenaire à efficacité partielle en situation de risques épidémiques élevés. 1 application + 1 application supplémentaire éventuelle en association avec un mode d’action multisite.
Résistance non spécifique : Baisse d’efficacité mise en évidence en essai.
Produits à base de QioI (code R4P : A6 ; codes FRAC : C8/45)
·         amétoctradine Résistance spécifique : Baisse d’efficacité possible en situation de risque épidémique élevé, avec un partenaire à l’efficacité partielle. Gestion de l’efficacité : 1 application, en association avec un partenaire multisite en situation de risque élevé.
Résistance non spécifique : Baisse d’efficacité mise en évidence en essai.
Produits à base de QoI-P (code R4P : A5 ; codes FRAC : C3/11)

·         azoxystrobine

·         pyraclostrobine

Résistance spécifique : Efficacité souvent insuffisante d’après les données anciennes. Gestion de l’efficacité : Non recommandé sur mildiou.
Produits à base de CAA (code R4P : C1a ; codes FRAC : H5-40)

·         Benthiavalicarbe (fin d’utilisation des stocks jusqu’au 13/12/2024)

·         diméthomorphe

·         iprovalicarbe (Fin d’utilisation des stocks jusqu’au 25/04/2024)

·         mandipropamide

·         valifénalate

Résistance spécifique : Baisse d’efficacité constatée. Gestion de l’efficacité : 2 applications au maximum. Privilégier l’association avec un mode d’action multisite.
Produits à base d’OSBPI (code R4P : E5 ; codes FRAC : F9/49)
·         oxathiapiproline Résistance spécifique : Pas de baisse d’efficacité rapportée Gestion de la résistance : 1 application maximum. A associer avec un partenaire efficace. Privilégier si possible le principe d’application en mosaïque spatiale à l’échelle d’un vignoble pour limiter les risques de pression de sélection sur un seul stade végétatif. Déconseillé si la pression de la maladie se maintient dans une situation dégradée.
Produits à base de cyanooximes (code R4P : F5b ; code FRAC : 27)
·         cymoxanil Résistance spécifique : Efficacité souvent insuffisante. Gestion de l’efficacité : 2 applications au maximum. Privilégier l’association avec un mode d’action multisite.
Produits à base d’anilides (code R4P : G3 ; codes FRAC : A1/4)

·         bénalaxyl-M

·         métalaxyl-M

Résistance spécifique : Efficacité souvent

insuffisante.

Gestion de l’efficacité : 2 applications au maximum. Privilégier l’association avec un mode d’action multisite.
Produits à base de benzamides (code R4P : K2a ; codes FRAC : B3/22)
·         zoxamide Résistance spécifique : – Gestion de la résistance : 1 application + 1 application supplémentaire éventuelle uniquement en association avec un mode d’action multisite. Déconseillé si la pression de la maladie se maintient dans une situation dégradée.
Produits à base d’acylpicolides (code R4P : K5 ; codes FRAC : B5/43)
·         fluopicolide Résistance spécifique : Baisse d’efficacité constatée en situation de risque épidémique élevé. Gestion de l’efficacité : 1 application au maximum (AMM). Ne pas utiliser en situation de risque épidémique élevé.
Produits à base de phosphonates (code R4P : S2 ; codes FRAC : U/33)
·         fosétyl aluminium Non concerné par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque partielle.
Produits à base de substances multisites (code R4P : W ; code FRAC : M)
·         composés du cuivre dithianon folpel métirame (Fin d’utilisation des stocks jusqu’au 28/11/2024) Non concernés par les phénomènes de résistance. Pas de variation d’efficacité constatée.

 

Mildiou : Produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la résistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits affectant l’intégrité des membranes cellulaires (code R4P : O5b ; code FRAC : NC)
·         huile essentielle d’orange Non concernée par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits à base de phosphonates (code R4P : S2 ; codes FRAC : U/33)

·         phosphonate

·         disodique

·         phosphonates de potassium

Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque partielle.
Stimulateurs des défenses des plantes (code R4P : S6 ; code FRAC : NC)

·         cerevisane

·         COS-OGA

·         ABE IT 56

Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits à base de microorganismes (codes R4P : YB ; codes FRAC : NC)
·         Bacillus amyloliquefasciens (souche FZB24) Non concerné par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Point sur l’Oidium

Ce que dit la note : En l’état actuel des connaissances, les QoI-P ne sont plus recommandés pour lutter contre l’oïdium. L’utilisation des IDM et azanaphtalènes est susceptible de fragiliser les programmes de protection et de reporter la pression de sélection sur les autres modes d’action. Il est nécessaire d’alterner les traitements contenant ces modes d’action avec des produits à modes d’action non concernés par la résistance et suffisamment efficaces, et de ne pas les utiliser en succession (ex : IDM suivi d’azanaphtalènes).

Ce que les experts recommandent : La campagne 2023 est marquée par une stabilité de la résistance aux APK et aux SDHI. Chaque mutation concourt à sélectionner globalement la résistance aux SDHI mais affecte différemment les diverses substances actives représentant les trois classes chimiques de SDHI (i.e. la résistance croisée est partielle, les facteurs de résistance varient de nuls à forts selon les substances actives et les mutations). Dans ce contexte, il est important d’utiliser toute la palette des SDHI disponibles, afin de conserver cette diversité mutationnelle, et d’éviter de concentrer la sélection de la résistance vers une ou quelques mutations qui serai(en)t fortement dommageable(s) pour une substance active en particulier. La plus grande vigilance est de rigueur et, en cette phase précoce de la dynamique adaptative, l’usage raisonné de ce mode d’action est préconisé afin de limiter la progression de cette résistance.

Oïdium : Produits hors liste des produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la résistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits à base de SDHI (code R4P : A2a ; codes FRAC : C2/7)

·         boscalide (pyridinescarboxamides)

·         fluopyram (pyridinyles-éthylbenzamides)

·         fluxapyroxade (pyrazolescarboxamides)

Résistance spécifique : Pas de baisse d’efficacité mise en évidence Gestion de la résistance : 2 applications au maximum de SDHI. 1 application maximum par substance active afin de garder une diversité mutationnelle. Ne pas utiliser le boscalide s’il est déjà utilisé comme antibotrytis.
Produits à base de QoI (QoI-P) (code R4P : A5 ; codes FRAC : C3/11)

·         azoxystrobine

·         krésoxime-méthyle

·         pyraclostrobine

·         trifloxystrobine

Résistance spécifique : Efficacité souvent insuffisante. Gestion de l’efficacité : Non recommandé sur oïdium.
Produits à base d’IDM (IBS du groupe I) (code R4P : E2 ; codes FRAC : G1/3)

·         difénoconazole

·         penconazole

·         tébuconazole

·         tétraconazole

Résistance spécifique : Les efficacités peuvent varier selon les substances actives et les situations. Gestion de l’efficacité : 2 applications au maximum d’IDM comme anti-oïdium, 1 application au maximum par substance active
Produits à base d’amines (IBS du groupe II) (code R4P : E3 ; codes FRAC : G2/5)
·         spiroxamine Résistance spécifique : – Gestion de la résistance : 2 applications au maximum.
Produits à base d’aryl-phényl-kétones (code R4P : K6 ; code FRAC : U8)

·         métrafénone (benzophénones)

·         pyriofénone (benzoylpyridines)

Résistance spécifique : Pas de baisse d’efficacité mise en évidence mais possible en théorie si risque épidémique élevé, en cas de fréquence de la résistance élevée. Gestion de la résistance : 1 application.
Produits à base d’azanaphtalènes (AZN) (code R4P : M4 ; codes FRAC : E1/13)
·         proquinazide (quinazolinones) Résistance spécifique : Baisse d’efficacité mise en évidence en essai (données anciennes). Gestion de la résistance : 1 application + 1 application supplémentaire si la durée de la période de protection le nécessite.
Produits à base d’amidoximes (code R4P : XF8 ; code FRAC : U6)
·         cyflufénamide Résistance spécifique : – Gestion de la résistance : 1 application + 1 application supplémentaire si la durée de la période de protection le nécessite.
Produit à base de thiazolidines (code R4P : U-XF12 ; code FRAC U13)
·         flutianile Résistance spécifique : – Gestion de la résistance : 2 applications au maximum (AMM).

 

Oïdium : Produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la résistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits affectant l’intégrité des membranes cellulaires (code R4P : O5b ; code FRAC : NC)
·         huile essentielle d’orange Non concernée par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Stimulateurs des défenses naturelles des plantes (code R4P : S6 ; code FRAC : NC)

·         cerevisane

·         laminarine

·         COS-OGA

Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits à base de substances multisites (code R4P : W4 ; code FRAC : M2)
·         soufre Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits de mode d’action inconnu (code R4P : XF ; code FRAC : NC)
·         hydrogénocarbonate de potassium (bicarbonate de potassium) Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits à mode d’action multiple (Code R4P :XF ; code FRAC : BM01)
·         extrait aqueux de graines germées de Lupinus albus doux Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Produits à base de microorganismes (codes R4P : YB ; codes FRAC : NC)

·         Bacillus amyloliquefasciens (souche FZB24),

·         Bacillus pumilus (souche QST 2808)

Non concernés par les phénomènes de résistance. Efficacité intrinsèque variable et partielle.
Point sur la pourriture grise

Ce que dit la note : Les recommandations d’emploi des fongicides anti-botrytis (basées sur la limitation d’utilisation de chaque famille chimique) et de respect des mesures de prophylaxie ont fait leurs preuves. Quelle que soit la stratégie, l’emploi d’un seul produit par famille chimique et par an est impératif et réaliste. L’alternance pluriannuelle pour toute famille chimique concernée par la résistance spécifique est fortement recommandée.

Remarque : pour les groupes chimiques ou modes d’action concernés par une résistance spécifique ou non spécifique (résistance multidrogues), les occurrences (% de parcelles avec résistance détectée) sont en général moyennes à élevées. Ainsi, à la différence du mildiou et de l’oïdium, la fréquence de résistance indiquée correspond à la proportion moyenne d’individus résistants dans les populations. Elles ont donc une valeur indicative. Ce tableau rapporte les éléments déjà présentés précédemment.

Pourriture grise: Produits hors liste des produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la réàsistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits à base de SDHI (code R4P : A2a ; codes FRAC : C2/7)

·         boscalide (pyridine-carboxamide)

·         isofétamide (phényl-oxo-éthylthiophène amide)

Résistance spécifique/ non spécifique : Aucune baisse d’efficacité rapportée en lien avec de la résistance. Gestion de la résistance : 1 application au maximum ; ne pas choisir le boscalide s’il est déjà Résistance non utilisé sur oïdium.
Produits à base d’inhibiteurs de la C4-déméthylation des stérols (IBS du groupe III) (code R4P : E4 ; codes FRAC : G3/17)

·         fenhexamide (hydroxyanilide)

·         fenpyrazamine (aminopyrazolinone)

Résistance spécifique/ non spécifique : Aucune baisse d’efficacité rapportée. Gestion de la résistance : 1 application au maximum.
Produits à base de phénylpyrroles (code R4P : M1c ; codes FRAC : E2/12)
·         fludioxonil Résistance spécifique/ non spécifique : Aucune baisse d’efficacité rapportée. Gestion de la résistance : 1 application au maximum.
Produits à base d’anilinopyrimidines (code R4P : M2 ; codes FRAC : D1/9)

·         cyprodinil

·         mépanipyrim

·         pyriméthanil

Résistance spécifique/ non spécifique : Aucune baisse d’efficacité rapportée. Gestion de la résistance : 1 application au maximum.

 

Pourriture grise : Produits de biocontrôle

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

Substances actives
Impact de la résistance sur l’efficacité du mode d’action au vignoble
Recommandations générales
Produits affectant l’intégrité des membranes cellulaires (code R4P : O5d ; code FRAC : NC)

·         eugénol,

·         géraniol,

·         thymol

Non concernés par les phénomènes de résistance.

Efficacité intrinsèque variable et partielle.

Produits à base de microorganismes (codes R4P : YB ; codes FRAC : NC)

·         Aureobasidium pullulans (souches DSM 14940 et 14941)

·         Bacillus subtilis (souche QST 713)

·         Bacillus amyloliquefasciens (souche MBI600)

·         Bacillus amyloliquefasciens ssp. plantarum (souche D747) Bacillus amyloliquefasciens (souche FZB24)

·         Bacillus subtilis (souche IAB/BS03)

·         Metschnikowia fructicola (souche NRRL Y-27328)

·         Saccharomyces cerevisiae (souche LAS02)

·         Trichoderma atroviride (souche SC1)

Non concernés par les phénomènes de résistance.

Efficacité intrinsèque variable et partielle.

Stimulateurs des défenses naturelles des plantes (code R4P : S6c ; code FRAC : NC)
·         cerevisane

Non concernés par les phénomènes de résistance.

Efficacité intrinsèque variable et partielle.

Produits au mode d’action inconnu ou incertain (code R4P : XF ; code FRAC : NC)
·         hydrogénocarbonate de potassium (bicarbonate de potassium)

Non concernés par les phénomènes de résistance.

Efficacité intrinsèque variable et partielle.

Produits à mode d’action multiple (Code R4P :XF ; code FRAC : BM01)
·         extrait aqueux de graines germées de Lupinus albus doux

Non concernés par les phénomènes de résistance.

Efficacité intrinsèque variable et partielle.

Point sur le Black Rot

Ce que dit la note : En absence de monitoring black rot vis-à-vis des résistances, il n’est pas possible d’apporter des recommandations pour limiter les risques de résistance.

Toutefois, certaines préparations disposant d’une AMM pour l’usage black rot peuvent être autorisés sur mildiou et/ou oïdium. Les recommandations ci-dessous ont pour objectif de proposer des règles d’emploi des substances actives utilisables sur le black-rot en tenant compte des résistances sur mildiou et oïdium.

Black Rot

Retrouvez l’intégralité du tableau (notamment les type, mécanisme, facteur de résistance, mais aussi leurs évolutions) sur le site de l’IFV : vignevin.com ou sur le site du paysan vigneron.

 

Substances actives
Etat des résistances sur d’autres usages
Recommandations
Produits à base d’IDM (IBS du groupe I) (code R4P : E2 ; codes FRAC : G1/3)

·         difénoconazole

·         penconazole

·         tébuconazole

·         tétraconazole

Résistance chez l’oïdium. Applications spécifiques black rot possibles en période de moindre sensibilité à l’oïdium (donc à privilégier après fermeture de la grappe).
Produits à base de QoI-P (code R4P : A5 ; codes FRAC C3/11)

·         azoxystrobine

·          krésoxime-méthyle

·         pyraclostrobine

·         trifloxystrobine

Résistances chez oïdium et mildiou. Applications spécifiques black rot possibles associées à une substance efficace sur oïdium si risque oïdium. En cas de période à risque mildiou, privilégier les produits associant un anti-mildiou de contact.
Produits à base de substances multi-sites (code R4P : W ; code FRAC : M)

·         composés du cuivre

·          folpel

·         Métirame (Fin d’utilisation des stocks: 28/11/2024)

Aucune résistance chez mildiou et oïdium Applications spécifiques black rot possibles.

(1) IFV, ANSES-CASPER (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Unité caractérisation et suivi des phénomènes d’évolution des résistances aux produits de protection des plantes), INRAE, Comité interprofessionnel du vin de Champagne, chambres d’agriculture, Direction générale de l’alimentation, sous-direction de la santé et de la protection des végétaux du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
(2) Fin d’utilisation : 28-11-2024.

Nina Couturier

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