Lycée agricole de l’Oisellerie : Diversifier les parcours de formation

15 mai 2017

En ouvrant en septembre dernier un BTS viti-oeno par la voie de l’apprentissage, le Lycée agricole de l’Oisellerie élargit son offre de formation. Toujours en viticulture le BPREA, dédié aux adultes, délivre la capacité professionnelle agricole, un point clé dans le parcours à l’installation.

Ce jour-là, les étudiants de BTS viti-oeno remontaient des vignes à proximité, après un cours de taille avec leur professeur de viticulture. En salle, les élèves de BPREA (Brevet professionnel Responsable d’exploitation agricole) suivaient un cours d’œnologie avec une enseignante. Un petit monde « entre deux âges », jeune côté BTS, un peu moins côté BPREA. ll faut dire que cette formation sur huit mois, débouchant sur la capacité professionnelle agricole (diplôme de niveau IV), est strictement réservée aux adultes ; mieux, aux adultes ayant déjà exercé une activité salariée d’au moins un an. Dans la plupart des cas, les personnes ont un projet précis en tête : installation, reprise d’exploitation à court ou à moyen terme… Les parcours antérieurs sont aussi variés que l’âge, de 25 à 50 ans. Au CFPPA de l’Oisellerie (Centre de formation professionnelle et de la promotion agricole), la formation continue court d’octobre à juin, entrecoupé de sept semaines de stages (à trouver par les concernés eux-mêmes).

 

Sur cette promotion, l’effectif « classe entière » s’élève à 27, répartis en trois filières : Cognac (une quinzaine de personnes dont quatre femmes), grande culture, maraîchage. Contrôle continu, oral et écrit, jalonne le parcours. « On a parfois un peu de mal à s’y remettre »  témoignent certains. Malgré tout, le taux de réussite flirte avec les 90 %. Les moins chanceux auront cinq ans pour récupérer les UC (unités capitalisables) manquantes. Et bien sûr, le système reconnaît les VAE, valorisation des acquis de l’expérience.

 

BTS Viti-oeno par apprentissage

 

En septembre dernier, le CFAA de l’Oisellerie (Centre de formation des apprentis agricoles) a ouvert un BTS viti-oeno par apprentissage. Certes, un BTS viti-eono existe déjà depuis des lustres à l’Oisellerie mais en formation initiale. « Nous souhaitions diversifier nos voies de formation, élargir le panel de l’offre » explique Jean-Pierre Rabeyrin, directeur du CFAA / CFPPA de la Charente.

 

L’apprentissage, c’est le mariage entre formation théorique et pratique, l’immixtion du champ de l’expérience dans le monde des acquisitions. Faut-il encore être capable de tenir le rythme. C’est ce que soulignent les élèves. Car il n’y a pas deux diplômes de BTS viti-oeno mais un seul, avec le même degré d’exigence pour tous. Cela suppose de la motivation, de l’envie, toutes qualités prises en compte lors de l’entretien de candidature (ouvert à partir du bac). Là aussi, les profils sont variés et les  projets divers (reprise d’exploitation, poursuite d’études…). Apparemment, les activités primaires de production (salariat agricole) ne motivent pas trop les troupes, même si le directeur de la  formation a bien rappelé la visée première du BTS vit-oeno : « former des chefs de culture, des cadres pour gérer les exploitations viticoles». Les jeunes ont encore un peu de temps pour mûrir leurs projets professionnels.

 

L’Oisellerie : Les chiffres

 

 

– Eléves en formation initiale (scolaire) : 350 dont 33 étudiants BRS Viti-oeno (1 ère et 2 ème année)

– Apprentis (CFAA) : 150

– Stagiaires formation continue adultes (BPREA) : 30

– Autres stagiaires adultes accueillis dans l’année : environ 400 (100 000 heures de stages)

 

                                                               CFAA  –

Agro-équipement : un important dispositif de formation

 

Avec un brevet professionnel, un Bac pro et un BTS Génie des équipements agricoles, le CFAA de Charente aligne un important dispositif de formation. Une spécificité de l’établissement.

 

 

Agro-équipement ? Le terme recouvre tout ce qui est maintenance, entretien, utilisation des engins agricoles. Il s’agit moins de mécanique pure et dure que de conception des outils, de leur conduite. Informatique embarquée, agriculture de précision, utilisation de drones…Fortement impacté par les technologies les plus pointues, le secteur suscite un intérêt croissant. Dans son département, la Charente, le CFAA est le seul à proposer dans ce type de formation, voire bien au-delà. L’offre va du BP (Brevet professionnel) en deux ans au BTS GDE en 2 ans en passant par le Bac pro Agro-équipement en 3 ans. Le profil des apprentis intéresse les ETA (Entreprises de travaux agricoles) mais aussi les concessions du machinisme agricole, dans une approche plus commerciale.

 

 

 

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