L’impact du Changement climatique sur la viticulture

14 mars 2009

La Rédaction

Le changement climatique est devenu en quelques années un sujet de plus en plus important dans notre société et la perspective d’une augmentation des températures moyennes de 2,5 à 5 °C (selon les scénarios) d’ici la fin du siècle risque de modifier profondément l’environnement naturel et les conditions de vie des générations à venir. Les études scientifiques développées depuis une vingtaine d’années ont été validées par des constats que personne ne peut plus nier aujourd’hui. Les équipes de chercheurs dans le monde entier ont construit des approches (de modélisation) de prévisions climatiques dont la précision n’est pas parfaite mais qui expriment toutes la même tendance : « le réchauffement climatique va s’accélérer d’ici les années 2050 à 2070 ». Les conclusions de ces prévisions laissent entrevoir un changement profond du cadre de vie des générations à venir dans notre pays. Le devenir de certaines productions agricoles ne risque-t-il pas d’être progressivement remis en cause dans quelques décennies ? Des cultures annuelles et pérennes comme la vigne et l’arboriculture peuvent-elles s’adapter à une telle évolution ? A l’horizon des années 2050 à 2070, les paysages de nos campagnes n’auront-ils pas un tout autre aspect du fait de la régression et du développement de certaines espèces végétales ?… Toutes ces interrogations, jugées utopiques il y a encore 15 ans, constituent aujourd’hui des préoccupations importantes. Dans l’univers viticole où l’on plante une parcelle de vigne pour une durée de 30 à 60 ans, l’échéance des années 2050 ne semble pas si lointaine. C’est pour cette raison que les responsables professionnels des grandes régions viticoles françaises s’intéressent déjà aux conséquences de l’évolution climatique sur le patrimoine viticole. Lors de la journée technique du BNIC le 6 septembre dernier, l’équipe de la Station Viticole avait choisi de consacrer une partie de la matinée aux conséquences du changement climatique sur le vignoble français et charentais. Nous publions dans ce dossier les deux principales interventions présentées par M. Bernard Seguin, de l’INRA d’Avignon et M. Guillaume Snakkers, du BNIC. Ces deux communications apportent des éléments de réflexions sur le contexte climatique futur de la façade atlantique.

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