Les Premiers Résultats De L’Observatoire Maladies Du Bois En Gironde

8 mars 2009

Suite à l’interdiction de l’utilisation de l’arsénite de soude en viticulture, les partenaires techniques de la filière, sous l’égide de l’ONIVINS, ont décidé d’organiser un observatoire pluriannuel de 3 ans des maladies du bois dans les vignobles français. L’objectif premier de cet observatoire est d’apprécier l’évolution des maladies du bois. En Gironde, la mise en place de cet observatoire s’est réalisée avec la collaboration de la Chambre d’agriculture de Gironde, du Service régional de la protection des végétaux d’Aquitaine, de l’exploitation du lycée viticole de Libourne-Montagne et de la FREDON Aquitaine.

L’observatoire se présente de la manière suivante :

classes_de_pourcentages.jpgl Un dispositif mis en place sur 75 parcelles minimum, réparties équitablement sur trois cépages cultivés majoritairement en Gironde (merlot, cabernet-sauvignon et sauvignon).

l Des parcelles choisies au hasard dans les réseaux « lutte raisonnée » des partenaires de l’observatoire.

l Sur chaque parcelle, notation de 300 ceps répartis en 10 placettes choisies aléatoirement avant l’entrée dans le parcelle.

l Des notations du nombre de ceps présentant des symptômes des
maladies du bois au cours de 2 passages (eutypiose, black dead arm au mois de juillet et black dead arm, esca au mois d’août ou septembre).

pourcentages_moyens.jpg

 

 

 

 

 

 

l Des notations du nombre de complants, de ceps morts, de manquants et de ceps présentant des symptômes de dépérissement autres que les mala-dies du bois.

l Une collecte d’informations concernant les caractéristiques de la parcelle (année de plantation, porte-greffe, type de sol, type de taille, vigueur) et les mesures prophylactiques (date des derniers traitements arsénite, broyage ou enlèvement des sarments, date de la taille, prétaillage).

Les premières observations ont eu lieu en 2002, mais sur un nombre limité de parcelles (moins de 25 parcellles par cépage). Un seul passage a eu lieu à la fin du mois d’août (notation esca et BDA uniquement), suite à une prise de décision tardive sur la mise en place de cet observatoire.

Des premiers résultats 2003 à compléter

Le protocole qui a été réalisé dans son intégralité en 2003 constitue donc le point zéro. Les observations se poursuivront en 2004 et 2005.

Les premiers résultats sont présentés sur le graphique ci-après.

Parmi toutes les parcelles observées, 88% présentent des symptômes des maladies du bois. Mais les pourcentages de ceps atteints par les mala-dies du bois sont très variables d’un cépage à l’autre. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

On constate une sensibilité différente selon les cépages. Les résultats confirment la plus grande sensibilité déjà connue du cépage sauvignon, contrairement au cépage merlot. Le cépage cabernet-sauvignon a une position intermédiaire. Les maladies comme le black dead arm et l’esca sont présentes dans des proportions plus importantes que l’eutypiose.

Nous avons tenté de mettre en relation différents facteurs (vigueur, techniques prophylactiques, date du dernier traitement arsénite et âge de la parcelle) avec le pourcentage d’attaques. A l’heure actuelle, il est trop tôt pour interpréter les résultats obtenus.

Les perspectives en 2004

Suite à une concertation sur les résultats de cette année avec les différents partenaires techniques de la filière (Chambre d‘agriculture, SRPV, FREDON, exploitation du LEGTA Libourne-Montagne, ITV, INRA, ONIVINS. et CIVB), il a été convenu de réaliser quelques ajustements de protocole.

En 2004, divers éléments s’ajouteront au protocole initial.

l L’introduction d’une notation cep par cep pour mieux visualiser l’évolution des symptômes et le comptage du nombre de pieds recépés.

l Une mise en accord sur la définition de complant est intervenue, ce qui aura une incidence sur le pourcentage de complants présents sur l’observatoire.

l Le regroupement des symptômes d’esca et de BDA dans une même catégorie sera généralisée car la confusion entre les deux symptômes est possible.

l L’enregistrement de la densité de plantation, de la superficie, des dates des derniers traitements arsénite effectués pendant trois années consécutives et de la date à partir de laquelle le viticulteur a commencé à appliquer les techniques prophylactiques (fréquence d’enlèvement des ceps morts, désinfection du sécateur après avoir taillé un cep malade), seront désormais systématiques.

A l’issue des résultats que nous obtiendrons en fin d’année 2004, nous espérons pouvoir formuler quelques hypothèses sur les relations qui pourraient exister entre le pourcentage d’attaques des maladies du bois et les divers facteurs répertoriés (vigueur, âge de la parcelle…).

Synthèse réalisée par : Annabel Garçon
(exploitation du LEGTA Libourne-Montagne – SRPV Aquitaine),
Etienne Laveau (Chambre d’agriculture de la Gironde)
Marie-France Chiron (SRPV Aquitaine) et
Marie-Cécile Vergneaud (FREDON)

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