En 2009, la FNDCV et son directeur Frédéric Pellenc avaient été à l’origine d’un document remarqué sur la réforme de l’OCM vin et l’impact des distilleries sur leur environnement (et sur l’environnement tout court). Depuis, ce document a aidé à conforter la place des distilleries sur plusieurs dossiers. Dans son intervention à l’UCVA, Frédéric Pellenc est revenu sur la notion d’économie circulaire, au cœur, selon lui, du fonctionnement des distilleries.
Qu’est-ce que l’économie circulaire ? Cela ressemble étrangement à la célèbre phrase de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Au début des années 2000, un Allemand et un Américain ont mis au point une formule voisine, qu’ils ont baptisé « cradle to cradle » (C2C) ou « du berceau au berceau ». En simplifiant, cela signifie qu’un produit fabriqué doit pouvoir, une fois recyclé, produire à nouveau le même produit, avec, à la marge, un ajout d’énergie renouvelable. Que dit cette « éthique environnementale » ? Que le système linéaire – extraire/fabriquer/consommer/jeter – est à bout de souffle.
Frédéric Pellenc – il n’est pas le seul – considère que le concept d’économie circulaire colle comme un gant aux distilleries vinicoles. Elles transforment les déchets en matières premières, réutilisables. C’est le propre de l’économie « vertueuse », celle-là même mise en avant par le projet de loi de transition énergétique, en discussion aujourd’hui.
A l’UCVA, le premier méthaniseur a vu le jour en 1987. La première chaudière biomasse est arrivée en 1999 (la nouvelle chaudière biomasse a été mise en service en 2011). La coopérative vient d’investir 3 millions d’€ pour doubler le bâtiment de stockage des pulpes de raisin. A 90 %, l’énergie utilisée pour la production de vapeur – qui sert à faire fonctionner les colonnes de distillation – vient de la biomasse (bois, pulpes séchées, biogaz naturel).