Le développement assumé de la CARC fondé sur des résultats économiques sérieux

22 février 2018

La coopérative CARC vient de vivre un très bel exercice 2016/2017 sur le plan économique et aussi, riche en événements. Les aléas climatiques, le contexte de marché et un profond renouvellement des membres du conseil d’administration ont nourri la vie de cette PME dynamique. Yves Auffret, le président de la coopérative depuis 20 ans qui accède à une retraite amplement méritée, a décidé de se retirer de ses fonctions.  Le nouveau conseil d’administration qui s’est réuni, le 14 décembre dernier,  a élu, Estelle Luini présidente du CARC. La jeune femme,  viticultrice à Genté, s’est engagée dans sa  nouvelle  fonction avec l’envie de s’impliquer dans les challenges d’avenir majeurs, la séparation des activités de ventes et de conseils, la montée en puissances des problématiques environnementales en viticulture et les évolutions de la filière céréalière.

Dans l’univers des coopératives d’approvisionnement et de collecte de céréales, La CARC est « un petit poucet » qui a su faire son nid au sein de la région de Cognac et des zones céréalières du Rouillacais. Le fait d’être un petit acteur se révèle être le principal atout de cette PME dont le leitmotiv repose sur l’écoute des besoins des adhérents et des initiatives de développement novatrices et génératrices de plus-value. L’équipe de direction s’est beaucoup investie depuis 10 ans pour construire une stratégie de développement à la fois ambitieuse, raisonnée et en phase avec les véritables besoins des viticulteurs et des céréaliers. Cela s’est concrétisé par, une offre élargie de produits d’approvisionnement, de nouvelles démarches de conseils et de services auprès des adhérents et des stratégies de diversification de la commercialisation des céréales.

 

Les choix de gestion réaliste débouchent sur de bonnes performances économiques

 

            Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Genté au mois de décembre, le président Yves Auffret a animé les débats avec une certaine émotion. En effet, après avoir occupé cette fonction pendant 20 ans, le jeune retraité encore très actif a décidé de ne pas renouveler son mandat au sein du conseil d’administration. Il termine sa mandature sur un dernier exercice 2016-2017 particulièrement réussi et laisse à son successeur une coopérative saine sur le plan économique et dotée d’infrastructures modernes. Jean-Michel Audouit, le directeur de la coopérative, anime une équipe de 20 permanents bien impliqués dans le fonctionnement de l’entreprise. Le binôme de direction a fait preuve de réalisme dans la gestion de financière ce qui se concrétise par des performances économiques en constante amélioration. Les activités de collecte des céréales et d’approvisionnement ont représenté respectivement 44 % et 56 % du chiffre d’affaires au cours du dernier exercice.

 

Un bon exercice 2016-2017 qui n’est pas le fruit du hasard

 

            Le chiffre d’affaires de la coopérative durant l’exercice 2016-2017 (clos au 30 juin dernier) a atteint 14,7 M €. Il est pratiquement identique à celui de l’exercice précédent et un tel niveau d’activité peut-être qualifié de bon compte tenu de la série d’événements climatiques défavorables (grêle en 2016, un peu de gel de printemps en 2016 et une gelée d’intensité plus forte en 2017) et du difficile contexte de marché des céréales. La présentation des résultats aux adhérents a cautionné les efforts de saine gestion et la volonté permanente de redistribuer le maximum de plus-values aux adhérents. L’exercice a été marqué par une bonne maîtrise de toutes les charges de fonctionnement ce qui permet de dégager un résultat net de 310 000 € après les redistributions de compléments de prix sur les céréales. L’affectation du résultat a permis à la fois de conforter les capitaux propres (portés à 3 400 000 € et en hausse de 200 000 €) et de réduire le niveau d’endettement. Les experts-comptables ont fait remarquer que le fonds de roulement de l’entreprise était en constante amélioration depuis maintenant 5 ans. Les efforts de saine gestion se sont aussi accompagnés d’une politique d’investissements régulière dans les infrastructures de collecte et les locaux des différents sites.

 

Une activité approvisionnement qui a bien résisté

 

             Le chiffre d’affaires de la branche approvisionnement avec 8 M€ (56 % du CA total) n’a pas baissé que de 8 %. La forte implantation au cœur de la zone viticole et le développement des deux pôles d’activités Ecovigne et Environnement vient ont permis de conforter l’activité approvisionnement. Les ventes de produits phytosanitaires (27 % du CA appros) ont un peu régressé en raison des conséquences du gel de printemps dans le vignoble et aussi d’une diminution de la couverture fongicides sur les céréales (liée à des conditions climatiques peu propices). L’encadrement technique des techniciens a permis de moduler l’utilisation des intrants phytosanitaires en fonction de la pression parasitaire de chaque culture dans les divers bassins de production. La  coopérative affiche la réelle volonté  de proposer aux adhérents des démarches de suivis techniques plus pointues pour aborder les réductions des intrants phytosanitaires avec efficacité. Les semences (6,5 % du CA appros) représentent un débouché assez constant depuis quelques années en raison du fort engagement de la coopérative dans les cultures qualitatives et de niches.

 

La fertilisation dans le vignoble se développe au travers de produits plus élaborés

 

             Les ventes d’engrais sont restées stables (28 % du CA Appros) en volume et en valeur car les fluctuations des cours des matières fertilisantes principales, l’azote et la potasse, ont été relativement faibles. Les apports sur les céréales ont été optimisés au maximum afin de concilier les enjeux qualitatifs (taux de protéines sur les blés, les orges) au contexte économique de chaque culture. En vigne, la demande a été encore soutenue aux niveaux des engrais organo-minéraux et des chélates aux sols dont la progression est régulière depuis plusieurs années. Les apports de solutions fertilisantes foliaires en vignes représentent désormais un volet incontournable de la démarche de fertilisation dans beaucoup de propriétés. L’investissement des techniciens de la coopérative dans la sélection de produits efficaces et adaptés aux spécificités des sols de champagnes et des terres de groie permet de proposer de alternatives pour faciliter l’assimilation de la potasse, de la magnésie et de divers oligo-éléments. Le développement de nouvelles actions techniques en relation directe avec les adhérents comme, l’implantation des couvert végétaux dans les vignes sur le secteur de Rouillac a suscité beaucoup d’intérêt. D’autres initiatives en phases avec les exigences environnementales dans le vignoble vont  se développer dans un proche avenir.

Ecovigne et l’environnement, deux pôles d’activités porteurs

            L’activité ECOVIGNE continue de se développer en ayant toujours la philosophie, d’explorer les nouveaux besoins des adhérentes en matière d’équipements et de services. Durant le dernier exercice, la coopérative a recruté un second magasinier pour faire face à un accroissement à deux chiffres de l’activité. Les produits de palissage, les équipements de protection individuelle, les accessoires des travaux d’hiver (taille, attachage, protection des plants), les consommables pour les vendanges (hygiène, levures, ….) et la distillation et l’ensemble des petits équipements de chais (robinetterie, tuyaux, pompes, télécommandes) représentent des créneaux nouveaux et porteurs que les compétences des hommes en place permettent de valoriser. L’autre secteur en plein développement concerne l’environnement avec une proposition de services spécifiques aux adhérents. François Clément anime cette activité au travers de diverses prestations permettant de réaliser, des diagnostics dans les propriétés, des études d’implantation d’aires de lavage, d’unités de traitement des effluents viticoles vinicoles (et des vinasses de distillation) et de proposer une assistance pour le montage des dossiers d’aides aux investissements.

 

Des volumes de collecte de céréales stables

            L’activité de collecte et de commercialisation des céréales du CARC a été marquée par des volumes stables (23 460 t) et des niveaux de valorisation légèrement en recul par rapport à l’exercice précédent (un chiffre d’affaires de 5 950 000 €). Le contexte morose du marché mondial a impacté l’activité mais dans des proportions moindres que pour les acteurs commercialisant uniquement sur les marchés d’exportation. La collecte d’été de la coopérative a représenté plus de 70 % de la production totale avec bien sûr une part dominante du blé. La bonne qualité des blés en 2016 a permis d’alimenter des engagements contractualisés avec plusieurs minotiers en France ce qui a permis de dégager des niveaux de valorisation supérieurs au cours mondiaux. La collecte d’automne de tournesol a été assez décevante en volumes compte (des rendements assez moyens à faibles) et celle de mais a été par contre bonne. Elle a représenté 14 % de la production totale de céréales durant l’exercice 2016-2017. La diminution des surfaces irriguées depuis dix ans avait entraîné une baisse régulière des emblavements de mais qui est aujourd’hui stabilisée.

 

Des cours mondiaux des céréales en baisse constante

            La présentation J-M Audouit, de certaines données du marché mondial a mis en évidence l’importance des effets volumiques des productions sur les prix : « Le contexte de marché de l’ensemble des céréales a été morose tout au long de l’exercice 2016-2017. Les productions records de blé en Russie et dans les pays de la Mer Noire ont pesé sur les niveaux de valorisation des débouchés historiques, le Maroc, l’Algérie et l’Égypte. Au niveau du soja et du mais, les belles récoltes aux États Unis ont aussi eu un impact négatif sur les cours. Cela fait maintenant cinq ans que l’on assiste à une baisse continue des cours mondiaux des céréales. Cette conjoncture fragilise l’économie de beaucoup de propriétés céréalières Françaises dont les charges de production ne sont pas comparables à celles des producteurs de nombreux pays émergents. La coopérative a heureusement fait le choix depuis 10 ans de diversifier ses débouchés vers des cultures filières plus techniques et générant aussi plus de plus-values intéressantes pour les adhérents ».

 

Les cultures de niches, le socle des productions céréalières

            La taille de la coopérative se révèle être un atout pour s’adapter rapidement aux attentes d’acheteurs qui recherchent de qualités de céréales spécifiques. Les infrastructures de stockage récentes, importantes en volume et diversifiées en capacités permettent d’alloter en ayant une parfaite traçabilité à partir de la parcelle, puis dans les sites de collecte et ensuite jusqu’à la livraison des marchandises. L’entreprise a réussi progressivement à convaincre des acheteurs potentiels qu’elle avait les capacités technologiques et humaines de produire des lots spécifiques. Cela a permis de mettre en place des démarches de production de cultures filières qui représentent aujourd’hui le socle de l’activité céréalière (50 % des surfaces). Une véritable stratégie de production et de commercialisation de cultures niche existe aujourd’hui avec les blés de meunerie, les tournesols striés, les lentilles et les pois chiches. Un travail de fond a été réalisé entre les techniciens et les agriculteurs pour piloter judicieusement les itinéraires culturaux des productions nouvelles qui effectivement demandent un peu plus de technicité et dégagent aussi des marges attractives. Des cultures comme les lentilles, les pois chiches et les tournesols striés permettent de dégager des niveaux de revenus intéressants et surtout réguliers.

Développer des démarches de production innovantes est le seul moyen de faire face au contexte de forte concurrence
            J-M Audouit reste lucide vis-à-vis de la stabilité des débouchés qualitatifs des cultures céréalières : « Les efforts de recherche de cultures de niches à fortes plus-values qui ont été déployés par la coopérative, portent indéniablement leurs fruits. Nous avons réussi à tisser des engagements de commercialisation contractuels pluriannuels avec plusieurs entreprises qui jouent le jeu d’un partenariat constructif dans la durée. Les adhérents qui se sont investis dans ces cultures en voient pleinement l’intérêt. Notre souhait est d’aller encore plus loin dans le développement des actions de productions et de commercialisation spécifiques pour nous déconnecter de l’emprise des cours des marchés mondiaux. Il nous semble qu’actuellement, c’est la seule voie pour apporter à nos adhérents une meilleure visibilité économique. Néanmoins, la dureté actuelle du marché des céréales accentue les phénomènes de concurrence notamment au niveau de la filière de meunerie. Des acteurs très peu intéressés par ces débouchés de niches, il y a encore trois ans, font aujourd’hui du forcing pour capter des parts de marché en jouant sur les prix. Cette situation nous conforte dans l’obligation de continuer de développer des cultures innovantes en phases avec des perspectives de marché plus pérennes ».

 

L’implication du président d’Yves Auffret pendant 26 ans saluée

            Les structures humaines de la coopérative ont connu au cours du dernier exercice certaines évolutions. Au niveau du conseil d’administration, Yves Auffret avait décidé d’arrêter sa fonction de président à l’issue de son mandat d’administrateur à la fin de l’année 2017. Il a donc cédé sa place à Estelle Luini après 35 ans de participation assidue à la vie de la coopérative. Cet homme discret et efficace a occupé la fonction de président pendant 26 ans en ayant un sens des responsabilités et du respect des hommes qui a été apprécié des deux directeurs, Jean-Paul Aubouin et Jean-Michel Audouit. Durant ses mandats, l’entreprise a fait face à des évolutions stratégiques de son activité, l’engagement dans le développement des cultures filières, la recherche de nouveaux partenariats de commercialisation, une forte adaptation des infrastructures de collecte, la création du département Ecovigne, la montée en puissance des exigences environnementales, …… . La recherche de dialogues constructifs, la capacité à s’investir dans les dossiers et un sens de la discrétion lui ont permis de gagner la confiance de nombreux responsables de coopératives. Il a occupé des fonctions de décisionnaire en tant que président de l’UDCA, vice-président de l’Entente et vice-président de Coop de France de la région Nouvelle -Aquitaine. Cet homme humble, viticulteur dans l’âme et à l’esprit ouvert a été un président reconnu et respecté du CARC. J-P Aubouin et J-M Audouit ont d’ailleurs salué son travail et le soutien qu’il leur a apporté en toutes circonstances. Y Auffret va rester adhérent « à vie » de la coopérative !

 

Estelle Luini, une jeune présidente déjà très impliquée

            La nouvelle présidente du CARC, Estelle Luini, a pris ses fonctions depuis quelques semaines après un premier mandat de 3 ans en tant d’administratrice. Elle sera secondée par deux vice-présidents, Francis Rouffignac et Jérémy Marry. La jeune femme qui possède un cursus de formation scientifique brillant et rare, souhaite s’impliquer avec convictions dans le fonctionnement de la coopérative. Un certain nombre de dossiers importants pour l’avenir vont mobiliser l’énergie du binôme présidente-directeur dans les mois à venir. La perspective d’ici quelques années de différencier les démarches de conseils de la vente des intrants de conduite des cultures va forcément entraîner une modification de la gestion des équipes, de l’activité et contribuer à resserrer encore les liens avec les adhérents. L’autre sujet éminemment d’actualité est la prise en compte des problématiques environnementales et le développement des méthodes de protection de biocontrôle. Le quotidien de la plupart des agriculteurs et des viticulteurs intègre déjà ces problématiques qui vont devenir prioritaires. Enfin, l’intensification des cultures filières au niveau des céréales mobilisera l’énergie du CARC et J-M Audouit travaille déjà sur de nouveaux projets.

Photo 3 Fabien Brotreaud : Fabien Brotreaud, le nouveau collaborateur du CARC

Un renforcement des compétences humaines

             Le CARC est depuis quelques années dans une phase de développement et de structuration de son activité qui s’accompagne d’un renforcement des compétences humaines par le biais à la fois de promotions internes et de recrutements. L’intégration dans le courant de l’année 2017 de Fabien Brotreaud, un spécialiste de l’audit des entreprises agricoles, est intervenue pour prendre en charge plusieurs missions, celle de responsable qualité des productions céréalières, celle de conseils et services aux adhérents (assistance PAC, Plan de fumure,.) et aussi la prise en charge de la communication au niveau du site Internet et des réseaux sociaux. J-M Audouit a pris la fonction de directeur de l’UDCA de Fontcouverte (Union des Coopératives agricoles) depuis le mois de février dernier en plus de son activité de direction du CARC. Son implication dans cette entité dédiée à la gestion collective des achats de fournitures et à la commercialisation de certains lots de céréales des 22 coopératives adhérentes, mobilise environ ¼ de son temps.

Photo 4 /6964 : Elie Germaneau, le responsable d’Ecovigne est devenu sous-directeur de la coopérative.

Une nouvelle organisation a été mise en place au sein de l’équipe de direction, pour assister J-M Audouit avec la nomination au poste de sous-directeur d’Élie Germaneau. Ce jeune collaborateur qui va conserver la pleine tutelle du département Ecovigne, va accéder progressivement à de nouvelles responsabilités .

 

                                                                                                          Lionel Ducom.

 

 

            Encadré 1 :

 CARC : Les points clés durant l’exercice 2016-2017 :

 

 

  • Un bon niveau d’activité durant l’exercice malgré des contextes climatiques et de marché difficile

  •  Un chiffres d’affaires de 14,7 M€, un résultats net de 310 000 €, une forte augmentation des capitaux propres et un fond de roulement en net augmentation.

  •  Une activité approvisionnements soutenue par le secteur viticole et le développement de deux pôles d’activité Ecovigne et environnement.

  • Une collecte de céréales stable en volume et assez bien valorisée grâce aux cultures de filières

  • Une conjoncture des marchés d’exportation des céréales toujours baissière

  •  Le débouché des cultures de niches représente 50 % de la production céréalière du CARC

  • Des investissements réguliers au niveau des silos pour développer la segmentation des productions

  • Une stratégie d’accompagnement technique des itinéraires culturaux qui devient prioritaire

  • Le départ programmé du président Yves Auffret après 26 ans d’implication

  • L’élection d’Estelle Luini, une jeune viticultrice de Genté, à la présidence de la coopérative.

     

    Encadré 2 :

                                       Estelle Luini, la jeune présidente du CARC.

     

                Le CARC vient de vivre un événement important avec l’élection de la nouvelle présidente Estelle Luini. La jeune femme est devenue une viticultrice passionnée  depuis presque 10 ans à Genté. Chaque hiver, la distillation de la production des 9 ha mobilise toute son attention et renforce son intérêt pour le métier. De par, ses origines familiales extérieures à la région, rien ne l’a destiné pas à faire ce métier et c’est le hasard de rencontres et de quelques dégustations d’eaux-de-vie qui lui ont fait découvrir le nectar régional. Par contre son attirance depuis toujours pour la nature et les métiers de la terre ont été le fil conducteur de ses études et de son choix de vie.

    Photo 5 /6960 : Estelle Luini, la jeune vitcultrice devenue présidente de coopérative

                Après un cursus d’études supérieures brillant, deux maîtrises en biologie, un DEA, un doctorat ; c’est un travail de thèse sur l’Esca de la vigne au début des années 2000 qui l’a amené « à prendre racine » dans la région de Cognac. L’obtention d’une bourse CIFRE pour travailler sur cette terrible maladie était financée par le BNIC. La jeune femme est donc venue fouler les parcelles d’ugni blanc et à découvert le nectar régional. Sa culture scientifique s’accompagne d’une capacité à s’intéresser aux problèmes réels et concret des viticulteurs. Elle a été tout de suite sensibilisée par  l’importance des aspects, d’établissement et de conduite du vignoble, (  la critère de réussite des plantations, la taille, les travaux en vert,… ).

     

    Le choix assumé de passer du Laboratoire aux vignes

     À l’issue de sa thèse, elle a fait choix de rester dans la région pour continuer de cultiver son intérêt pour le vignoble. À la faveur de rencontres humaines, elle  a décidé de devenir véritablement actrice en reprenant en 2008 un vignoble à Genté. Dès sa première année d’installation, elle a noué des contacts avec l’équipe du CARC et s’est intéressée à la vie de la coopérative. Son centre d’intérêt principal concernait bien sûr le végétal qu’elle devait désormais entretenir avec le plus grand soin. Les discussions informelles et de plus en plus fréquentes avec les techniciens, Yves Auffret, J-M Audouit, lui ont fait découvrir, le fonctionnement de la PME. En 2014, il lui a été proposé de rentrer dans le conseil d’administration ou son assiduité, sa discrétion et ses capacités de réflexion ont bien sûr été remarquées. Y Auffret qui souhaitait arrêter sa fonction de président, a perçu que cette jeune viticultrice était la candidate idéale. Après réflexion, E Luini a accepté de postuler pour justement aller plus la connaissance de son métier et découvrir le milieu qui l’entoure.

     

     

                Avoir une connaissance plus approfondie des différentes métiers de la coopérative

     Elle avoue d’ailleurs que la découverte du fonctionnement de la coopérative l’a tout de suite beaucoup intéressée : « La taille à dimension humaine du CARC me paraît être un atout essentiel pour avoir un dialogue constructif et efficace sur les problématiques concernant l’implantation, l’entretien et la conduite du vignoble et l’univers des fournisseurs. Cela permet d’avoir une vision large et plus approfondie des attentes des gens, des capacités de de dialogues et de négociations des distributeurs avec les fournisseurs et de s’investir dossiers. On est en mesure de mieux comprendre les réalités de l’entreprise et de s’investir dans son développement. Divers challenges actuels me paraissent intéressants, la séparation de la vente des intrants du conseil, l’évolution du marché des céréales et les enjeux environnementaux au niveau de la protection du vignoble. Mon souhait est d’essayer d’apporter mon soutien à l’équipe de direction sur tous ces sujets».

                                                                          

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