LE DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-MARITIME PRÉSENTE LES ENJEUX DE L’EAU

L’équipe dirigeante du département de la Charente-Maritime a organisé une conférence de presse le 11 mars dernier à la maison du département, à Saintes, pour parler de leur politique de l’eau. Sylvie Marcilly, présidente du département, et Françoise de Roffignac, vice-présidente du département de la Charente-Maritime en charge de l’Eau, l’Environnement, la Mer & le Littoral, ont animé ce rendez-vous afin de « créer une feuille de route pour les années à venir » sur ce sujet crucial.

Présidente du département, Sylvie Marcilly (à droite sur la photo) a mis en avant l’importance de l’or bleu. « L’eau est un bien précieux, au même titre que l’air. Important pour la santé publique, ce bien est en phase de raréfaction, en termes quantitatif et qualitatif. » La présidente du département a insisté sur l’importance d’impliquer « tous les acteurs et toutes les compétences », et d’« être exemplaire dans la gestion de nos ports ».
Le travail avec le département cousin lui est d’un importance primordial. «
Nous avons déjà travaillé à la sensibilisation avec nos collègues de la Charente, car nous partageons le fleuve, élément crucial de la gestion de l’eau.  De plus, la Charente-Maritime est un des départements de France avec le plus de zones humides. Ils font partie de notre patrimoine naturel à préserver. »

Carte des zones humides de Charente-Maritime.

« De la goutte de pluie jusqu’ à la mer. »
Vice-présidente en charge de l’environnement (et présente de nombreuses commissions sur le sujet de l’eau), Françoise de Roffignac, a présenté plus en détail la politique du département sur l’or bleu.

Les impacts en amont et en aval sont liés aux différentes politiques. Nous devons être dans l’anticipation (résultant de politiques antérieures) et la gestion de l’évolution de la pluviométrie annuelle pour comprendre les besoins (pour qui, quand, quantités) via les objectifs : l’eau potable, les milieux naturels, les activités économiques (agriculture, industrie et de loisirs).

Les pics de consommation se font de mai à fin septembre, car le département possède une façade atlantique touristique. Il faut anticiper ces périodes-là pour éviter les ruptures de charge sur les approvisionnements en eau. » Une politique que l’on retrouve pour l’électricité et l’énergie.

« Depuis quelques années, nous vivons davantage de précipitations brutales et moins régulières, corrélées à des demandes en eau intensifiées. La question qui se pose est de savoir comment mettre en adéquation les besoins et la production.
Tout le monde est sur une gestion très fine et très pratique. Tous les acteurs ont besoin de se parler en étant sur la même longueur d’ondes. Il y a un travail de pédagogie à faire sur la jeunesse et les moins jeunes, dans nos gestes quotidiens, se poser les bonnes questions, réfléchir à être attentif à nos consommations en expliquant la problématique.
Le département possède une réserve d’eau de 1 million de m3, permettant de compenser les restrictions d’eau potable. Nous œuvrons à constituer des réserves multi-usages, à la réutilisation des eaux usées. »

Le bassin Ardour-Garonne présentera l’état de l’eau dans le département via le grand bassin (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). Par ailleurs, il faut que le fleuve Charente conserve un niveau d’eau minimum pour la navigation des bateaux et l’accès à l’eau potable.

Prospection sur 2050 : -100millions de m3 d’eau disponible à l’échelle du bassin versant de la Charente.

La direction du département a avancé deux propositions principales : désaliniser l’eau de mer et le réapprovisionnement à partir de cours d’eau des nappes.
« Le
stockage de l’eau se fait de manière naturelle (via les marias) et de manière artificielle. Mais la construction de maisons limite l’accès à l’eau des marais », a expliqué François de Roffignac.

La Charente-Maritime a dégagé un budget primitif de 12 millions d’euros « pour la bonne gestion des marais et des cours d’eau, la lutte contre les espèces invasives, la protection des espèces emblématiques, l’aide aux partenaires en matière de gestion qualitative et quantitative, d’où l’importance de l’entretien pour le bon stockage de l’eau, des espaces naturels sensibles (avec pêcheurs et chasseurs qui alertent en cas de nécessité) ».

« Nous n’opposons pas le milieu rural et le milieu urbain. Pour lutter contre les îlots de chaleur urbaine, la plantation d’arbre permet de retenir l’eau, de créer des espaces verts. Il faut enclencher un grand cycle de l’eau. Le département peut être moteur pour conseiller et accompagner les acteurs locaux. »

LA MATINÉE DU 22 MARS 2022
La journée mondiale de l’eau, le 22 mars prochain (« Eaux souterraines: rendre visible l’invisible »), réunira les conseillers départementaux. La matinée sera diffusée sur le site Internet du département de la Charente-Maritime. Des contributions (non interactives) pourront être faites par le public au courriel : info.eau@charente-maritime.fr

 

  • 09h30 : Ouverture de la séance par Sylvie MARCILLY, Présidente du département de la Charente-Maritime. Présentation par Françoise de ROFFIGNAC, Vice-présidente en charge de la politique de l’eau, de l’environnement, de la mer et du littoral, de la démarche d’élaboration de la stratégie et du rôle actuel du Département dans la gestion de l’eau.
  • 10h Témoignages d’acteurs : « L’eau à l’échelle des grands bassins -des objectifs globaux » – Agence de l’Eau Adour-Garonne – Nicolas ILBERT et Aude WITTEN
  • 10h30 « Le petit cycle de l’eau – les enjeux pour les années à venir en Charente-Maritime» – Eau 17 – Denis MINOT
  • 11h Le grand cycle de l’eau – le bassin de la Charente et les perspectives pour 2050 » – EPTB Charente – Baptiste SIROT
  • 11h30 « La GEMAPI : des rivières et des marais – Témoignage d’un maître d’ouvrage» – Syndicat Mixte Charente Aval – Jean-Eudes DU PEUTY.
  • 12h Conclusion par la présidente.

CHIFFRES CLÉS
52 millions de m3 par an sont utilisés pour l’eau potable des habitants de Charente-Maritime.
Eaux de surface : 19 millions de m3 par an. 12 millions m3 à Saint Hyppolyte ; 6 millions de m3 à Saint Savignien ; 1 million de m3 au barrage vebdéeb d’Abgke Gyugbard.
Eaux souterraines : 23 millions de m3 sur 65 ouvrages d’eau. 2,5 millions de m3 sur 8 ouvrages de la communauté d’agglomérations à La Rochelle ; 1 million de m3 sur 3 ouvrages d’autres collectivités.
Zones humides : 110 000 hectares de marais littoraux (95 000 ha de marais doux et 15 000 ha de marais salés).
Réseau hydrographique : + de 4 000 km.

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