Océalia résiste à la mauvaise conjoncture céréalière

10 avril 2018

 


            La coopérative Océlia est un acteur économique incontournable pour les filières d’élevage, céréalière et viticole dans les départements, de Charente, de Charente Maritime, les Deux-Sèvres, la Vienne et un partie de la Dordogne. Durant l’exercice 2016 / 2017, l’activité a été assez contrastée, avec un contexte morose au niveau des céréales et de l’élevage, de belles satisfactions au niveau de la vigne et du Pop Corn et une prospérité de l’ensemble des filiales. Thierry Lafaye, le directeur général d’Océalia a souhaité témoigner pour commenter  les résultats économiques et  faire part de sa vision stratégique du développement de l’entreprise.


 

– Revue Le Paysan Vigneron : – Quels sont les événements qui ont marqué l’exercice 2016-2017 de la coopérative ?

 

 Thierry Lafaye : Indéniablement, l’élément le plus marquant de cet exercice a été la très mauvaise récolte de céréales 2 016. Une conjonction d’aléas naturels a entraîné une forte diminution des rendements de l’ensemble des productions et la collecte totale a atteint le point bas de 1 415 000 t. Les productions céréalières d’été suite à la sécheresse du printemps ont diminué de 18 % et celles de l’automne ont encore été plus impactées. La baisse de production de 300 000 t par rapport au niveau de la collecte moyenne de la coopérative a eu des conséquences sur l’équilibre économique de beaucoup de propriétés céréalières car malheureusement, les cours des céréales n’ont pas été porteurs. Les agriculteurs ont encore vu leur niveau de revenu se dégrader 2016-2017.

 

– R.L.P.V. : – Le contexte de commercialisation des céréales morose est donc venu amplifier l’effet petite récolte ?

 

Th Lafaye : – La commercialisation de la collecte céréalière de la coopérative est réalisée à 65 % sur les marchés d’exportation. Le reste de la production est valorisé en France auprès de différentes filières, la meunerie, des transformateurs d’aliments du bétail et des amidonniers. Ces volumes demeurent assez constants depuis un certain nombre d’années mais les ventes à l’exportation sont un secteur clé pour Océalia. D’ailleurs, la coopérative s’est dotée d’infrastructures portuaires à La-Pallice pour charger et vendre des bateaux entiers. Durant l’exercice, les récoltes généreuses dans de nombreux autres pays (en Russie, en Ukraine, Etats Unis, ….) ont créé un fort climat de concurrence. L’augmentation de la production mondiale a entraîné un effet de sur stockage au niveau du blé et du maïs. Cet ensemble d’éléments a engendré une dépréciation régulière des cours des céréales. Au final, nos adhérents céréaliers ont été pénalisés à la fois par des prix faibles et des rendements bas.

 

– R.L.P.V. : – L’activité économique d’exercice 2016-2017 de la coopérative et du groupe Océalia a dû être impactée par mauvaise conjoncture ?

 

Th Lafaye : Nous n’avons pas vécu un exercice facile mais les bienfaits de la fusion, ont permis de rémunérer les productions à leur meilleur niveau et d’apporter aux adhérents des démarches d’accompagnement sérieuses. L’audit de gestion permanent de l’activité de l’entreprise a permis de mettre en place dès le mois de septembre 2016, un plan d’économie immédiat de 2 m €. Il était normal que la coopérative réduise ses coûts de fonctionnement. Les efforts ont concerné, les frais généraux, la maintenance, des aménagements de proximité et la communication. Le chiffre d’affaires du groupe Océalia en 2016-2017 qui est en régression de 108 M€ (- 18 %), s’établit à 532  M€. La diminution d’activité est la conséquence à la fois de la faible collecte et des niveaux de valorisation bas des céréales. Déjà, lors de l’exercice précédent, la chute des cours des céréales et les difficultés au niveau de la filière élevage avaient fait baisser le chiffre d’affaires de 10 % (634 M€ au lieu de 700 m € en 2014-2015). Dans ce contexte difficile, le groupe dégage un résultat positif de 2 M€ ce qui est une belle performance. La coopérative a aussi mis en place une série de mesures pour aider les adhérents à faire face au mauvais contexte économique.

 

– R.L.P.V. : – Quelles sont les différentes mesures d’accompagnement qui ont été mises en place  ?

 

Th Lafaye : Le double effet de la petite récolte en volume et des niveaux bas des cours sur les céréales a entraîné une dégradation de la trésorerie de beaucoup d’exploitations. Dès la fin de l’automne, la coopérative a décidé de proposer aux adhérents plusieurs actions de soutien. Tout d’abord, une ristourne supplémentaire sur les appros de la campagne écoulée a été réglée à la fin décembre. Ensuite, pour limiter les conséquences des diminutions des trésoreries, Océalia a proposé aux agriculteurs le déblocage de lignes de financement dès l’automne 2017. À l’issue de l’étude des dossiers avec les banques, la coopérative a pris en charge l’ensemble des frais financiers sur les achats d’appros et s’est portée caution sur 50 % des encours. Lors de l’automne 2017, ces lignes de financement ont représenté une enveloppe budgétaire de 15 M €. Cette formule d’accompagnement  très appréciée par les adhérents et a été renouvelée durant l’hiver 2017/2018 . D’une manière générale, les agriculteurs sont devenus très attentifs à leurs utilisations d’intrants phytosanitaires et d’engrais. Les ventes de consommables sur ces catégories de produits ont régressé de 12 % durant l’exercice 2016-2017.

 

– R.L.P.V. : – Ces initiatives fortes auprès des adhérents viennent cautionner l’efficacité de l’outil coopératif Océalia ?

 

Th Lafaye : Indéniablement, l‘un des points positifs de cet exercice est que la fusion confirme ses bienfaits. Notre modèle coopératif a été testé avec succès dans de mauvaises conditions. Les choix d’organisation et les méthodes de gestion mis en œuvre au sein d’Océalia et au niveau des filiales sont confortés. La bonne santé de l’ensemble de nos filiales est également un sujet de satisfaction. Leur niveau d’activité cumulé enregistre une augmentation de chiffre d’affaires de 15 % et une marge brute de 28 %. Toutes les entreprises, les jardineries de Monplaisir, Sphère production, Jules Gautret et A.E DOR sont dans une dynamique de développement positive. L’activité jardineries a continué de prospérer et a dégagé un résultat record de 972 000 €. Des investissements conséquents ont été réalisés dans divers magasins à Melles et tout récemment à Pons avec le rachat de la Jardinerie du Porche. Dans le court terme, de nouveaux axes de développement vont être mis en place avec l’implantation à Saintes et à Niort de rayons de produits frais (viandes, légumes, boulangerie, produits laitiers) issus des circuits courts de production.

 

– R.L.P.V. : – Les activités d’élevage sont-elles toujours confrontées à une conjoncture toujours difficile ?

 

Th Lafaye : – La coopérative travaille avec 1 800 éleveurs bovins et caprins implantés principalement sur les nord de la Charente Maritime, les Deux-Sèvres, le sud de la Vienne et la Charente Limousine. La conjoncture des filières laitières et de bovins à viandes reste préoccupante et les attentes suites aux états Généraux de l’agriculture sont fortes. Les exploitations qui ont réalisé des efforts considérables pour maîtriser leurs charges de production semblent faire preuves de meilleures capacités d’adaptation. La filière caprine après avoir connu une période de profonde restructuration enregistre un net redressement. Les niveaux de valorisation du lait ont retrouvé des cours attractifs qui permettent aux éleveurs d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Une dynamique d’activité positive s’est instaurée dans cette filière.

 

– R.L.P.V. : – Océalia est impliquée dans la fabrication des aliments du bétail en tant que fournisseur de céréales et aussi en tant qu’acteur économique ?

 

Th Lafaye : – La coopérative détient une participation majoritaire (de 50,5 %) dans la société Alicoop qui est implantée à Pamproux. Cette société fabrique des aliments du bétail pour touts les types d’élevage (bovins, caprins, porcins et volailles) qui sont commercialisés dans les Pays de Loire, le Poitou-Charentes, le Limousin et la Dordogne. Océalia fonctionne en circuit court avec Alicoop en fournissant des volumes importants de blé et de maïs. Depuis quelques années, nous avons développé la culture du soja (dans des sols adaptés) pour répondre aux besoins de production de tourteaux de soja 100 % made in France. Cette démarche permet de satisfaire les attentes d’Alicoop et surtout celles des éleveurs qui souhaitent utiliser des aliments de qualité et ayant une origine locale tracée. Dans le cadre de notre partenariat avec la CAVEB, une société de négoce en viandes, un négoce travaillant essentiellement sur les marchés d’exportation a été acheté. Soléo-Développement dont nous sommes actionnaire majoritaire continue également de jouer son rôle d’acteur structurant au niveau de la filière élevage. Cette entité propose des démarches d’accompagnement à des éleveurs qui souhaitent se développer leur activité en ayant à la fois une réflexion sur l’amont et sur l’aval de leur métier.

 

 

– R.L.P.V. : – La filière de production de maïs Pop Corn n’a-t-elle pas franchi un palier au cours du dernier exercice ?

 

Th Lafaye : – Cette production que nous maîtrisons totalement a un potentiel de développement important. Les efforts des équipes ont permis de faire reconnaître la qualité de produits auprès de grands distributeurs en France et en Europe. Les débouchés à l’exportation connaissent un développement intéressant et les trois familles de produits sont en progression. Le mais popé conditionné reste le « poumon » économique de l’activité même s’il ne représente que 20 % des volumes. Les ventes de cette catégorie de produit ont généré 45 % du CA de Sphère-Production. Ensuite, le mais vrac trié et conditionné en big bag auprès d’industriels, de grossistes de la confiserie et de cinémas constitue le débouché volumique majeur. Ce sont les acheteurs qui fabriquent ensuite leur pop-corn. Enfin, le mais micro-ondable conditionné connaît un développement intéressant depuis plusieurs années. Sphère Production a créé des gammes de produits commerciaux de mais popé et micro-ondable qui au fil des années se développent. La filiale a réalisé un chiffre d’affaires de 15 M € et dégagé un résultat net de 438 000 €. La production de maïs Pop Corn couvre une surface de 2 600 ha cultivée par 200 producteurs situés en Charente Maritime et en Charente. Les niveaux de revenus lors de la récolte 2 016 étaient en moyenne autour de 2000 € /  ha avec des charges identiques aux mais irrigués classiques. Sphère Production a aussi distribué 74 000 € de ristourne aux 200 producteurs ce qui correspond à 17 % du résultat de la filiale.

 

– R.L.P.V. : – Les bons résultats économiques de Sphère Production et du débouché mais Pop Corn vous incitent-ils à pousser le développement de cette culture ?

 

Th Lafaye : Le mais pop-corn est une vraie réussite pour la coopérative et ses adhérents. En France, il n’existe que deux entités de production de Pop-Corn mais le marché mondial est dominé par des entreprises Américaines. Sphère Production a su trouver sa place en choisissant de miser sur des démarches de qualité. Aujourd’hui, l’entreprise est devenue un acteur reconnu au sein de cette filière même si les volumes restent modestes. La maîtrise complète des paramètres de production, de la transformation et de la mise en marché par la coopérative et sa filiale permet de bien valoriser l’identité 100 % Française des pop-corn et des mais à poper.  L’équipe de Sphère production travaillait avec des infrastructures à Saint-Genis de Saintonge qui avaient finalement peu évolué depuis leur création. La ligne de production ne permettait plus de répondre aux exigences de développement sur le plan des capacités et de la diversification des produits.  Au cours du dernier exercice, les installations ont été profondément réaménagées. Un investissement de 7 m € a été réalisé durant le second semestre dans l’usine de Saint-Genis de Saintonge. Les process de production et de conditionnements bénéficient désormais de moyens technologiques performants qui vont permettre d’engager une nouvelle phase de développement de l’activité.

 

– R.L.P.V. : – La filière viticole bien qu’elle ne représente pas des volumes importants est un pilier de l’activité d’Océalia ?

 

Th Lafaye : – La production viticole est un pôle d’activité culturel de notre entreprise dans lequel la coopérative s’implique en ayant une stratégie de développement assumée. Certes, nous sommes conscients d’être un petit opérateur sur la filière Cognac à côté des grandes Maisons qui portent le développement du produit. Par contre au niveau du Pineau des Charentes et des vins IGP Charentais, les niveaux de production et les volumes commercialisés sont beaucoup plus importants. La force de notre pôle viticole réside dans le fait que nous maîtrisons l’amont et l’aval des trois filières de production. Notre bonne connaissance des aspects de suivis et de conduite du vignoble devient un atout majeur par rapport aux problématiques de qualité et environnementales. Cela nous permet d’entretenir avec les 300 apporteurs sous contrat des relations fortes et pérennes. Les initiatives concrètes d’accompagnement techniques et une juste valorisation de toutes les productions contribuent à envisager l’avenir avec plus de sérénité.

 

– Revue Le Paysan Vigneron : – Les niveaux de productions de la récolte 2 016 ont-ils été à la hauteur de vos attentes ?

 

Thierry Lafaye : Le cycle végétatif 2 016 a été compliqué à gérer dans beaucoup de propriétés. La climatologie capricieuse d’avril à la fin juillet a été marquée par des aléas climatiques locaux de gel de printemps et de grêle qui ont eu des conséquences sur les niveaux de productivité de certaines exploitations. D’une manière générale, les volumes de production de la coopérative ont été plutôt bons ce qui a permis d’alimenter nos débouchés commerciaux. Les niveaux de production ont atteint 26 100 hl de vins de cépages (IGP Charentais), 7 500 hl de pineau et 4 900 hl d’AP d’eaux-de-vie. Le millésime a été propice à l’obtention belle qualité pour l’ensemble des productions. L’autre événement majeur de notre pôle d’activité viticole est le développement de nos deux filiales de commercialisation.

 

– Revue Le Paysan Vigneron : – La stratégie de commercialisation des productions  connaît-elle des évolutions ?

 

Thierry Lafaye : La politique d’investissement soutenue sur les marchés que nous avons mise en place depuis de nombreuses années se concrétise par le dynamisme des deux filiales de commercialisation. D’une manière générale, les équipes sont assez optimistes sur l’avenir des ventes de Cognac même si nous travaillons sur des volumes modestes par rapport aux grandes Maisons. L’exercice 2016-2017 de Jules Gautret a connu en une baisse de son chiffre d’affaires qui sur le fond n’est pas inquiétante. Cette situation a été liée à des reports de commande de Cognac en Chine mais depuis le deuxième semestre 2017, les ventes dans ce pays ont très bien progressé. Les autres principaux débouchés pour le Cognac, sont les Etats Unis (20 % du CA) et l’Europe (20 % du CA). Le marché Français reste un débouché important (30 % du CA) surtout pour le Pineau des Charentes et les vins de pays. L’autre filiale, A.E.DOR qui commercialise uniquement des Cognacs haut de gamme a connu un exercice très dynamique. Le chiffre d’affaires a progressé de 7 % grâce à de bonnes performances commerciales en Asie et en Russie. Le départ à la retraite de Michel Villemin, l’ancien directeur de Jules Gautret nous a obligé à réorganiser le fonctionnement des deux filiales en recentrant nos efforts sur  la recherche de création de valeur.

 

– Revue Le Paysan Vigneron : – Une nouvelle organisation au niveau de l’ensemble du pôle viticole  a donc été mise en place ?

 

Thierry Lafaye : Une réflexion stratégique sur la filière viticole a été conduite et a débouché sur la mise en place d’une nouvelle organisation des équipes et d’un plan de développement stratégique à 5 ans. La volonté a été de renforcer les structures du pôle viticole et grand public pour mieux gérer les actions transversales entre la coopérative et ses filiales. Dans les faits, cela s’est concrétisé par le recrutement d’un directeur du pôle viticole, Xavier Briois, qui gère à, la fois la coopérative, la distillerie de Mosnac, Jules Gautret et A.E.DOR. Les deux marques conservent leurs spécificités en matière de stratégies commerciales et leurs propres équipes qui continuent de s’étoffer. Pierre-Antoine Rivière devient, directeur commercial des d’A.E.DOR et de Jules Gautret et trois recrutements ont été réalisés, un responsable de marché pour l’Europe et le moyen Orient, une assistante commerciale et un VIE (volontaire International en entreprise) sur les USA. En ce début d’année 2018, une société de portage de stock, DVS a été créée. Elle a pour vocation de faciliter le portage desn eaux-de-vie issues du groupe Océalia et aussi de profiter des opportunités du marché de place. Cette société doit permettre de répondre au développement de la demande de Cognac haut de gamme qui constitue un enjeu de développement stratégique pour nos deux filiales .

 

– Revue Le Paysan Vigneron : – La coopérative a également engagé le développement d’un pôle d’oenotourisme ?

 

Thierry Lafaye :

La frange littorale du département de la Charente Maritime est un lieu de fréquentation touristique important qui représente une vitrine pour la promotion de nos produits. Historiquement, des efforts ont déjà été réalisés pour profiter de cette manne touristique en créant dans la grande zone du pays Royannais plusieurs magasins de vente directe. Il nous a semblé nécessaire de faire évoluer cette organisation en construisant un projet d’œnotourisme bien structuré. L’objectif est de s’appuyer sur l’image des sites existants pour dynamiser la promotion de tous nos produits en mettant en avant les savoir-faire des viticulteurs et de la coopérative. L’initiative a été formalisée avec la création d’une société « Les Caves Jules Gautret » qui a en charge le développement de toute la stratégie d’œnotourisme. Une personne a été recrutée pour mettre en place des animations autour de nos produits tout au long de l’année dans les magasins de Saint-Georges de Didonne, de Saint-Sulpice de Royan, de Siecq, de Saint Sornin et aussi au niveau du  Gamm Vert de Saintes.

 

– R.L.P.V. : – L’un des événements de la dernière assemblée générale a été le rapprochement avec la coopérative Natéa implantée dans le Limousin ?

 

Th Lafaye :- Effectivement, l’assemblée générale d’Océalia qui s’est tenue au mois de décembre 2017 a validé le rapprochement avec NATEA sous la forme de la création d’une coopérative associée (à partir du 01/07/2018). C’est un statut particulier qui permet aux deux coopératives de nouer des partenariats dans la durée et aussi de conserver leur autonomie économique et juridique.  Océalia assurera la commercialisation de la collecte céréalière de NATEA (40 000 t) et  les achats de protection des cultures et de produits pour le réseau de jardineries seront mutualisés. Nous avons des relations historiques avec les responsables de cette coopérative de par son activité dominante auprès des éleveurs dans tout le vaste secteur du Limousin. En effet, NATEA commercialise 50 000 t d’aliments fabriqués par Alicoop. Il existe aussi de fortes synergies de travail entre les deux entreprises  au niveau de la filière élevage et du réseau de jardineries Gamm-Vert. 

 

– R.L.P.V. : – La croissance externe continue d’être un axe prioritaire de développement pour Océalia. ?

 

Th Lafaye : – Effectivement, nous avons fait le choix de développement par une stratégie de croissance externe pour garder et construire des centres de décisions structurés au cœur de nos territoires. Au niveau des marchés d’exportation des céréales, la dimension économique des acteurs de la filière de production est essentielle pour pouvoir espérer peser sur les marchés. Le poids des metteurs en marché permet de dialoguer plus facilement avec des importateurs encore sensibles à nos savoirs faire. Les débouchés de céréales à l’exportation sont actuellement  baissiers en raison d’une offre excédentaire de produits. Nous sommes confrontés à des concurrents en Russie et en Ukraine qui démontrent d’années en années leurs capacités à produire et à savoir exporter.  La demande de céréales sur le marché Français n’est en mesure d’absorber que seulement 30 à 35 % de la production totale. Les débouchés d’exportation sont donc incontournables et les infrastructures merveilleuses du port de La Pallice représentent  un gros atout pour nous. Nous sommes aujourd’hui en mesure de vendre des bateaux entiers de belles qualités de céréales grâce à l’expertise de nos producteurs. Je pense sincèrement que les pays de l’arc Méditerranéen  et d’Afrique  constituent pour notre bassin de production un débouché prioritaire que nous devons travailler et fiabiliser. Ces marchés sont en quelque sorte notre circuit court de vente. 

 

 

 

 

 

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