techniques d’arrachage
Observation de la vigne
Si dans le cadre d’un arrachage définitif l’observation de la parcelle ne sert à rien, dans le cas d’une replantation, il est toujours intéressant de bien noter certains paramètres :
– expression de vigueur anormale ;
– carences localisées sur la parcelle ;
– viroses ou maladies.
En effet, il sera par exemple plus facile (et moins onéreux) de réaliser une désinfection sur zone que sur toute la parcelle. De plus, une analyse de sol réalisée sur toute la parcelle ne fera pas forcément ressortir un déficit localisé.
Dévitalisation de la vigne
L’objectif est de détruire le système racinaire de la plante en pulvérisant sur le feuillage encore fonctionnnel (juste après vendanges et avant la chute des feuilles), un herbicide à action systémique (glyphosate). La systémie de l’herbicide sera bien entendu accentuée par la sève descendante. Dose : 3 à 4 %, utilisez les panneaux récupérateurs pour limiter la dérive et améliorer l’application. L’arrachage de la vigne sera alors réalisé en avril ou mai l’année suivante, ce qui permet de vérifier l’efficacité du traitement.
Arrachage
Toujours dans un objectif de prophylaxie, il est important de sortir le maximum de racines du sol. Des outils à larges godets ont une bonne efficacité.
Sortie des racines
Etape essentielle de la lutte contre le court-noué et le pourridié, elle se pratique généralement au moment du défonçage.
Repos du sol et/ou désinfection
Le repos du sol d’au moins une année est vivement recommandé. Mais, en cas de présence de court-noué ou de pourridié, le repos devrait être prolongé pendant au moins 7 ans ! Les contraintes économiques font que le viticulteur veut replanter sa vigne rapidement. Des techniques comme la dévitalisation de la vigne et la désinfection des sols sont alors quasiment obligatoires, mais elles resteront toujours moins efficaces et beaucoup plus polluantes qu’un repos prolongé.
primes d’arrachage définitif de vignes aoc
Cette prime a pour objectif l’abandon de la viticulture dans des zones non adaptées à la demande du marché. Seuls les exploitants peuvent en bénéficier.
L’octroi de la prime d’abandon définitif entraîne pour l’exploitation :
– la perte du droit de replantation correspondant à la superficie qui a fait l’objet de la prime ;
– l’interdiction de s’octroyer des droits de plantations externes, pendant la campagne en cours et pendant les 5 campagne suivantes.
Les exploitations ayant bénéficié d’autorisations de plantation pour des vignes à raisins de cuve depuis la campagne 2004-2005 (transferts, droits prélevés sur la réserve nationale, droits JA) ne peuvent pas bénéficier de la prime d’arrachage (sauf si les droits n’ont pas été achetés après autorisation).
Aussi, les demandes doivent porter sur des superficies :
– supérieures à 10 ares ;
– pour lesquelles aucune infraction à la réglementation n’a été constatée ;
– entretenues (palissage correct…) ;
– plantées avant le 1er septembre 1997 ;
– n’ayant pas bénéficié d’une aide à la restructuration nationale ou communautaire depuis le 1er septembre 1997 ;
– n’étant pas en cours d’expropriation.
Procédure
Un dossier de demande est tout d’abord à compléter (avec toutes les pièces demandées), et à envoyer avant le 31 décembre 2007 à Vinifhlor.
Les surfaces que vous souhaitez arracher ne doivent pas être taillées, de manière à ce que l’agent de VINIFLHOR puisse constater la surface plantée, l’état d’entretien, la proportion de manquants… de la ou des parcelles concernées. Cette visite est réalisée dès que votre dossier complet est validé par VINIFLHOR.
A l’issue de cette visite, l’exploitant signe avec l’agent de VINIFHLOR un relevé de constatations sur place avant arrachage.
Après cette visite, vous pouvez faire votre déclaration d’intention d’arrachage (au plus tard le 15 mai 2008).
L’arrachage devra ensuite être réalisé avant le 15 juin 2008. Il implique le dessouchage des vignes avec extirpation des racines maîtresses et retrait des bois de la parcelle.
A la fin des travaux, vous devrez faire une déclaration de fin de travaux d’arrachage ; cette déclaration sera transmise par la DGDDI à VINIFLHOR, qui effectuera un second contrôle post-arrachage, pour s’assurer de la réalité de l’arrachage et valider le paiement.
Plus vous enverrez votre dossier complet rapidement, plus les agents effectueront la visite pré-arrachage tôt, et plus vous aurez la possibilité d’arracher votre parcelle rapidement.
Montants
Aujourd’hui, le montant de l’aide communautaire est de 6 300 e/ha pour une surface de plus de 25 ares et un rendement moyen sur les cinq dernières campagnes allant de 50 à 90 hl/ha (4 600 e/ha si ce rendement est compris entre 40 et 50 hl/ha).
Le complément versé par le CIVB est de 5 000 e/ha : il n’est versé que dans le cas d’arrachage de parcelles situées dans une zone non constructible (carte communale ou PLU).
Des dossiers sont à votre disposition à l’ADAR. Pour tout renseignements complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter.