L’agriculture dans le programme de la grande réinitialisation [great reset]

30 mars 2021

La Rédaction

Dans son livre La grande réinitialisation, ©2020 Forum Économique Mondial, traduit par Thierry Malleret, Klaus Schwab a évoqué l’agriculture dans la déconstruction-reconstruction de la société. Sous couvert des émissions de carbone et d’éléments sanitaires, l’agriculture semble être un pan pleine de dangers pour le monde, et non réellement le moyen de subvenir à certains besoins primaires. Alors que la terre, « c’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.  C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » Genèse, III, 17-19.

Le titre en anglois, il est toujours mieux de comprendre la langue dans laquelle est cuisinée les projets mondialistes. La cuisine anglo-saxonne a toujours un style particulier, à table et à travers l’histoire.

« Compte tenu de la rigueur des confinements, le chiffre de 8% [la baisse des émissions mondiales de dioxyde de carbone en 2020] semble plutôt décevant. Il semble suggérer que les petites actions individuelles (consommer beaucoup moins, ne pas utiliser nos voitures et ne pas prendre l’avion) ont peu d’importance par rapport à l’ampleur des émissions générées par l’électricité, l’agriculture et l’industrie : les gros émetteurs qui ont continué à fonctionner pendant le confinement (à l’exception partielle de certaines industries). Il révèle également que les plus grands « coupables » en termes d’émissions de carbone ne sont pas toujours ceux qui sont souvent perçus comme les fautifs évidents. Un récent rapport sur la durabilité montre que le total des émissions de carbone générées par la production d’électricité nécessaire pour alimenter nos appareils électroniques et transmettre leurs données est à peu près équivalent à celui de l’industrie aérienne mondiale. »

« Conclusion ? Même des confinements sans précédent et draconiens, avec un tiers de la population mondiale confinée chez elle pendant plus d’un mois, est loin d’être une stratégie de décarbonisation viable car, malgré cela, l’économie mondiale a continué à émettre de grandes quantités de dioxyde de carbone. À quoi pourrait donc ressembler une telle stratégie ? L’ampleur et la portée considérables de ce défi ne peuvent être abordées qu’en combinant plusieurs éléments : 1) un changement systémique radical et majeur dans notre façon de produire l’énergie dont nous avons besoin pour fonctionner ; et 2) des changements structurels dans notre comportement de consommation.
Si, à l’ère postpandémique, nous décidons de reprendre notre vie comme avant (en conduisant les mêmes voitures, en prenant l’avion vers les mêmes destinations, en mangeant les mêmes choses, en chauffant notre maison de la même manière, etc.), la crise de COVID-19 n’aura servi à rien en termes de politiques climatiques. À l’inverse, si certaines des habitudes que nous avons été forcés d’adopter pendant la pandémie se traduisent par des changements structurels de comportement, le résultat climatique pourrait être différent. Se déplacer moins, travailler un peu plus à distance, faire du vélo et marcher au lieu de conduire pour garder l’air de nos villes aussi propre qu’il l’était pendant le confinement, passer des vacances plus près de chez soi : tous ces éléments, s’ils sont cumulés à grande échelle, pourraient conduire à une réduction durable des émissions de carbone. Cela nous amène à la question primordiale de savoir si la pandémie aura finalement un effet positif. »

« À elle seule, l’agriculture couvre plus d’un tiers de la surface terrestre et constitue l’activité économique qui perturbe le plus la nature. Une récente étude universitaire conclut que les facteurs agricoles sont associés à plus de 5 % des zoonoses [NDLR : c’est-à-dire un virus, infectant les animaux et qui s’est adapté pour devenir transmissible à l’homme. À noter qu’une tentative d’affolement politique et médiatique avait été tentée au début de la décennie 2010 avec la grippe aviaire, sans succès, à l’époque.].
Comme les activités humaines telles que l’agriculture (mais aussi de nombreuses autres activités, comme l’exploitation minière, l’exploitation forestière ou le tourisme) empiètent sur les écosystèmes naturels, elles brisent les barrières entre les populations humaines et les animaux, créant les conditions nécessaires à l’émergence de maladies infectieuses en se propageant des animaux vers les humains. La perte de l’habitat naturel des animaux et le commerce des espèces sauvages sont particulièrement importants car lorsque des animaux connus pour être liés à des maladies particulières (comme les chauves-souris et les pangolins avec le coronavirus) sont arrachés à la nature et déplacés vers les villes, cela revient à transporter un réservoir de maladies de la faune sauvage dans une zone densément peuplée. C’est ce qui a pu se produire sur le marché de Wuhan, d’où l’on pense que le nouveau coronavirus serait originaire (les autorités chinoises ont depuis lors interdit définitivement le commerce et la consommation d’animaux sauvages).
Aujourd’hui, la plupart des scientifiques [NDLR : lesquels ? payés par qui ?] s’accordent à dire que plus la croissance démographique est importante, plus nous perturbons l’environnement, plus l’agriculture intensive se développe sans biosécurité adéquate, plus le risque de nouvelles épidémies est élevé. L’antidote clé dont nous disposons actuellement pour contenir la progression des zoonoses est le respect et la préservation de l’environnement naturel et la protection active de la biodiversité. Pour y parvenir efficacement, il nous incombera à tous de repenser notre relation avec la nature et de nous demander pourquoi nous nous en sommes tant éloignés. Dans le dernier chapitre, nous proposons quelques recommandations spécifiques sur la forme que peut prendre une reprise « respectueuse de la nature ». »

Télécharger ici le document entier, en français, de la grande initialisation.

« La pandémie, un test grandeur nature pour les circuits courts alimentaires », se demande le Forum Économique Mondial : https://fr.weforum.org/agenda/2021/01/la-pandemie-un-test-grandeur-nature-pour-les-circuits-courts-alimentaires/

Ici en Charente-Maritime, les Jeunes Agriculteurs 17, près de Saintes, ont mis en avant toute la production locale, de mise en avant du territoire (voir Le Paysan Vigneron n°1232, p. 40).

Relatons l’anecdote d’un scientifique, ingénieur en chimie. Pour leurs premiers cours, leur professeur leur avait demandé d’apprendre par cœur une page d’un annuaire téléphonique. Si les élèves retenaient trop facilement, ils devaient réciter la dite page à l’envers.
Un « scientifique » est avant tout quelqu’un qui a de la mémoire. Et pas forcément une personne qui raisonne sereinement et sainement.

Quelle place pour l’agriculture dans « l’ère postpandémique » des puissants de ce monde ? Quelle place pour l’agriculture pour les grands financiers ?
Au fait, que mangent les puissants lors de leurs réunions ? D’où viennent les sains produits et leurs savoir-faire ?

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