Les faits de l’année

8 mars 2009

Pour l’une et l’autre des Sica, la récolte 2003 s’inscrit au « milieu du gué » des contrats triennaux, débutés lors de la récolte 2002 et appelés à s’achever en 2004-2005. C’est donc l’année 2005 qui verra le renouvellement des contrats. La société Courvoisier a d’ores et déjà annoncé qu’elle opérerait durant l’été 2005 un audit global de l’ensemble de ses viticulteurs engagés contractuellement, livreurs de vin comme bouilleurs de cru, dans le cadre de la démarche HACCP, démarche pour laquelle la société des quais de Jarnac s’est révélée pionnière. Entre-temps la démarche HACCP aura été consolidée chez les producteurs. Objectif affiché par la maison : « Pouvoir dire que l’ensemble de nos apporteurs sont impliqués dans la démarche HACCP. Nous pensons atteindre d’emblée à un fort pourcentage de succès et nous procéderons aux rattrapages nécessaires. »

Chez Courvoisier, la récolte 2003 a permis de cristalliser deux changements majeurs : une évolution des volumes et une augmentation des prix. Alors que les volumes étaient restés inchangés depuis longtemps, les achats auprès des livreurs de vins Fins Bois et Bons Bois de la Sica des Baronnies ont progressé de 20 % par rapport à la récolte 2002, une augmentation qui ne s’est pas appliquée uniformément mais en fonction de notes qualitatives obtenues les années précédentes lors de la livraison de vins mais aussi selon un certain nombre d’autres paramètres comme la structure d’exploitation. A l’ACBC, qui compte 67 sociétaires bouilleurs de cru, cette tendance s’est traduite par une évolution de 7 % des volumes par rapport à la récolte 2002. Par ailleurs, l’espoir a été émis devant les livreurs de cette Sica que si les conditions restaient en l’état, cette progression puisse se poursuivre les années futures. En ce qui concerne les prix, ils ont progressé de 2,7 % pour les FB et les BB et de 2,5 % pour les Borderies et Champagne, le tout scindé en une partie fixe (1,85 %) et une partie variable correspondant à une prime de qualité. Cette prime de qualité dépend d’une notation, elle-même liée à une série d’appréciations (pour les vins, dégustation, micro-distillation… pour les eaux de vie, note de dégustation et une autre ayant trait aux composés du bois.) Dans la mesure où plus de 80 % des livraisons ont bénéficié de la prime qualitative, la société s’est défendue « de reprendre d’une main ce qu’elle accordait de l’autre ». Jean-Marc Olivier est revenu sur le mécanisme de calcul du prix de rachat des eaux-de-vie, un système « clair et transparent », basé sur la notion de prix de revient. Ainsi a-t-il été en mesure d’indiquer les valeurs de sorties des différentes récoltes selon les cas de figure (nature de l’apport, vin ou eaux-de-vie ; crus ; stockage à domicile ou dans les chais de la société…). Plus généralement, Philippe Treutenaere a indiqué que Courvoisier avait vu ses ventes globales augmenter de 4 %, un taux de croissance estimé à 7 % aux Etats-Unis et à 3 % en Grande-Bretagne. « C’est le fruit du travail réalisé par les sociétés de distribution de notre groupe Allied-Domec. » Autre bonne nouvelle : cette tendance semble se confirmer aux deux tiers de l’exercice 2003-2004. Si les Champagnes n’ont pas profité d’une augmentation de leurs volumes d’achats, c’est que la reprise tarde à se manifester sur le marché asiatique. Le P-DG de Courvoisier a émis le vœu que cette situation puisse évoluer. En ajoutant : « C’est la gestion prudente de notre stock qui nous a permis de faire profiter immédiatement les Fins Bois de l’embellie sur les qualités jeunes. » Il a souligné que le passage de la QNV de 6 à 7 n’avait pas contrecarré l’augmentation de prix, une augmentation de 2,5 à 2,7 % selon les crus, « comme celle pratiquée par la plupart des négociants cognaçais ».

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