Blaye Côtes de Bordeaux : le dîner du clos de l’Échauguette
Pour la quatrième année le Clos de l’Echauguette, micro-vignoble de 15 ares plantés au cœur de la Citadelle de Blaye, ouvre ses portes au public le temps d’un repas et d’une dégustation de vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Petit retour sur cette soirée au cœur de l’été.
Mercredi 31 juillet 2019 dernier, 180 convives ont humé les effluves sur les hauteurs de la Citadelle Vauban de Blaye, au bord de la Garonne et cinq domaines des Blaye Côtes de Bordeaux : Château Le Camplat, Château Pouyau de Boisset, Château Haut La Valette et Domaine Le Taillou.
Autour d’un buffet installé dans la parcelle et les pierres historiques, les membres de l’appellation ont fait vivre ce moment : visite commentée de la parcelle par Floriane Fustec, responsable technique en charge de la définition de l’AOC ; jeu-concours ludique « Le Nez du Vin » pour reconnaître à l’aveugle les arômes présents dans le vin ; démonstration de labour à cheval (technique utilisée pour le travail du sol dans la parcelle, travaillée en viticulture biologique).
Les convives ont pu déguster le millésime 2017 du Clos, produit à hauteur de 559 bouteilles, toutes numérotées.
Thierry Jullion, président de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, vigneron exploitant 35 hectares à Berson (et vinifiant les trois couleurs), est revenu sur cet événement qui se pérennise. « Ce fut une belle soirée, nous cherchons à garder une certaine confidentialité. Notre image et notre notoriété ont beaucoup progressé, c’est un travail de longue haleine. Il y a une dizaine d’années, nous avions augmenté nos cotisations pour développer un budget promotion. Cela a porté ses fruits. Nous avons le vent en poupe, c’est plutôt une bonne nouvelle. »
Concernant région bordelaise au sens large, le président a fait le point sur la santé locale. « Le vignoble a quelques soucis de commercialisation. Nous sommes pris dans cette spirale. Dans l’avenir, il va falloir que Bordeaux se réinvente. Les vins sont très bons partout dans le globe, nous avons beaucoup d’atouts et devons les remettre en avant. Il faut se remettre en question et repartir sur la com, la promotion, une image un peu plus jeune, en gardant nos valeurs (grands crus, assemblage) et nos racines. »
Dans le futur proche, le vigneron estime qu’il « manque un petit d’eau, mais les vendanges se présentent bien. » La bonne maturité évite les raisins trop verts et les dents agacées.