La Confrérie du Cognac : Aider au rayonnement du Cognac

22 décembre 2016

Que la culture soit le meilleur ambassadeur du Cognac, personne ne le conteste sèrieusement. Et encore moins Gérard Montassier qui, avec une dizaine de complices, producteurs, a fondé la Confrérie du Cognac. Son ambition: faire découvrir et rayonner le Cognac, son terroir, son territoire.

Ne vous y trompez pas. Ce n’est pas parce que l’histoire, la défense du patrimoine s’inscrivent dans les gènes de la Confrérie que l’on n’en est pas pour autant moderne. Sur la plaquette de présentation, en face de chacun des noms des dix « ambassadeurs » * figure un QR code (ou flashcode), façon moderne et connectée d’interroger le  pedigree  d’un site, d’une entreprise. Sur cette même plaquette, la Confrérie rappelle, en français et en anglais, sa vocation : « faire découvrir et rayonner le Cognac, son terroir, son territoire, en organisant visites, rencontres et manifestations culturelles pour accueillir amateurs et touristes ». L’agumentaire se poursuit – « Parmi les différents acteurs de la confrérie, un groupe de dix producteurs, sélectionnés par leurs pairs, aura en charge d’accueillir les visiteurs, de leur faire découvrir les villages du terroir, leurs exploitations, et bien sûr leur expliquer le Cognac. » Le chef d’orchestre de la Confrérie, son animateur en chef, se nomme Gérard Montassier. Qualifié il y a longtemps de « gendre de Giscard » lors de sa participation à une élection locale du milieu des années 70, le personnage ne se réduit pas à cette dimension.  Diplômé de l’ENA après des études à Science Po et une agrégation de lettres, il fut diplomate, membre du Quai D’Orsay. Il a beaucoup voyagé, côtoyé artistes et hommes politiques. Mais toujours il resta enfant de Touzac. Son père était né dans ce village de Grande Champagne avant d’entamer une carrière  d’ingénieur des travaux publiques. Aujourd’hui encore, Gérard Montassier – séparé depuis longtemps de Valérie-Anne – se partage entre Paris et sa maison familiale de Touzac. Et, manifestement, n’a pas renoncé à « mettre son grain de sel » dans la marche du Cognac. Passionné il fut, passionné il demeure, même à un âge où, en général, on préfère cultiver son jardin (il est né en 1937). Pas lui !

C’est ainsi qu’en ce début d’été 2016, avec la complicité de son amie Annie Sabourin (Cognacs Ragnaud-Sabourin) et de Monique Fillioux (Cognac Jean Fillioux), il a organisé avec et pour la Confrérie une rencontre de deux jours sur l’idée de Nouvelle Aquitaine – « Que devons nous attendre de la réforme régionale ? » A travers un triptyque bien balancé entre cadres français, européen et mondial, plusieurs intervenants ont témoigné, dont Claude Belot, maire de Jonzac, président de la Communauté de communes de Haute Saintonge, Jacques Baudet, Florent Gaillard, historiens, membres de l’Académie d’Angoumois, Joël Aubert, ancien rédacteur en chef de Sud-Ouest…Les travaux se sont tenus dans le beau cadre du Château de Plassac à Plassac (17), propriété d’Audouin et d’Henri de Dampierre. Un peu plus tard, une réunion publique sur le même théme a rassemblé  une cinquantaine de personnes à Jonzac.

Le 24 septembre, changement de décor. C’est au Château de Bouteville, siège de l’association et fleuron de l’architecture défensive des provinces de Saintonge et d’Angoumois, que l’association s’est retrouvée avant d’écouter une conférence sur l’abbaye de Bassac (voir encadré) et un concert par l’ensemble Métaboles, avec la mezzo soprano Nicole Boucher, artiste et professeur de chant à Angoulême.

Fin 2016, début 2017 le prochain theâtre d’opération de la Confrérie tient à l’édition des annales de la conférence. L’ouvrage aura pour titre « Vers un nouveau destin pour l’Aquitaine ? » et sera publié aux éditions Confluences, à Bordeaux. La partie éditoriale a été confiée à Gérard Montassier. Le 15 décembre prochain, un dîner est prévu, associant le Cognac à la truffe. Un exemplaire de l’ouvrage devrait être remis aux participants. Sinon, le livre se retrouvera en librairie fin janvier.

* « Ambassadeurs » de la Confrérie du Cognac : Elodie et Francis Abecassis (Domaine de Chez Maillard – Claix), Audoin & Henri de Dampierre (Château de Plassac, Plassac), Nicole Daviaud (Domaine de la Coussaie, Chamouillac), François Giboin (L’Hermitage, Cherves Richemont), Famille Chauchet Voyer (Le Maine Verret, Verrières), Jacques Denis (Le Maine au Franc, Saint Preuil), Jacques Estève (Celles), Pascal & Christophe Fillioux (Domaine de la Pouyade, Juillac Le Coq), Edouard Normandin-Mercier (Château de la Péraudière, Dompierre sur Mer), Annie & Olivier Sabourin (La Voute, Ambleville).

 

 

 

Abbaye de Bassac : Mille ans en 2017

 

Diplômé d’histoire de l’art, David Richard, archiviste du diocèse d’Angoulême, a retracé l’histoire de l’abbaye de Bassac.

L’Abbaye de Bassac plongerait ses racines au début de l’an mil. Pour les fêtes de Pâques 1002, Wardrade Lorichès, comte de la Marche, premier seigneur de Jarnac et sa femme Rixendis se rendent en pèlerinage à Rome, auprès du Pape Sylvestre II. A leur retour en 1003, ils concèdent des biens à la future abbaye, dont les archives conservent la trace. L’abbaye est consacrée en 1017, d’où l’éventuelle célébration de l’anniversaire de son millénaire en 2017. A la fin du 11 ème siècle, à l’occasion d’un voyage du pape Urbain II venu prêcher en France la première croisade, l’abbaye de Bassac hérite de reliques de Saint Jean Baptiste. L’opulence aidant, l’abbaye se dote de belles voûtes en pierres. Au 13 ème siècle, une façade est reconstruite, qui « trahit son époque ». D’apparence et de style roman, elle est en fait gothique. Mais le premier art gothique n’était-il pas un mélange des deux ? Avec la guerre de cent ans, la période faste touche à sa fin. Enfin, pas tout à fait. Au 15 ème siècle, une immense fenêtre, aujourd’hui équipée de vitraux très colorés, fait rentrer la lumière. Les bâtiments conventuels sont reconstruits. Mais en 1562, les guerres de religions entre huguenots et catholiques embrasent l’abbaye au sens strict du terme. Un grand brasier détruit le mobilier, fragilise l’édifice. L’abbaye mettra plus d’un siècle à s’en relever. Un nouvel âge d’or éclora à la fin du XVIIe siècle. En 1680, l’aile centrale est édifiée. Stalles en bois de noyer, Jubé en belle pierre calcaire, lutrin en forme d’aigle, retable…Les arts florissants confèrent une nouvelle aura à l’abbaye. Survient la révolution. En 1791, ne reste plus que quatre ou cinq moines. Les bâtiments sont confisqués et vendus comme biens nationaux. A partir de 1947, l’abbaye va renaître de ses cendres grâce aux frères missionnaires de Sainte Thérèse de Lisieux.

 

 

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