Interview de Silvio Pianezzola : Guied-conférencier à via patrimoine

8 janvier 2013

La Rédaction

Guide-conférencier mais aussi artiste-dessinateur, Silvio Pianezzola intervient régulièrement pour Via Patrimoine, l’association culturelle liée à « Angoulême, ville et pays d’art et d’histoire ».

Comment devient-on guide-conférencier ?

Par intérêt personnel, par passion. Lors de ma formation à l’école des Beaux-Arts d’Angoulême, j’ai suivi comme tous les étudiants, un cursus sur l’histoire de l’art. Ensuite, j’ai creusé le sujet, notamment pour les courants artistiques qui m’intéressaient le plus, le roman, l’antique, la Renaissance. Cela demande énormément de travail personnel, de recherche. Les guides-conférenciers passent beaucoup de temps à étudier.

Vivez-vous de votre activité de guide-conférencier ?

Je travaille pour Via Patrimoine depuis 1993. Mais le nombre de guides-conférenciers fluctue. Nous intervenons surtout à la vacation. Comme bon nombre de mes collègues, j’exerce un autre métier. Je suis artiste indépendant, déclaré à la maison des artistes comme dessinateur depuis 2000. Je réalise des dessins à la plume et à l’encre de Chine, souvent sur des motifs architecturaux français, italiens mais aussi d’autres pays. Car, en plus de mes activités précédemment citées, je suis aussi guide touristique international. Je voyage beaucoup.

Quand a été créée l’association Via Patrimoine ?

L’association est née dans le sillage de l’inscription d’Angoulême comme Ville d’art et d’histoire, en 1987, puis du pays angoumoisin d’art et d’histoire, qui regroupe une centaine de communes. Dans le cadre du label « Ville d’art et d’histoire », l’association est chapeautée par le ministère de la Culture. Son projet est à la fois éducatif, culturel, touristique. Figurent parmi ses soutiens le conseil général, la communauté de communes, de nombreux partenaires.

Quelles sont les actions de Via Patrimoine ?

Elles sont nombreuses. L’an dernier, nous avons débuté un cycle de visites des églises romanes possédant des peintures murales. Les thèmes changent de saison en saison. La visite dure une heure et le conférencier fait le tour du sujet, de manière aussi exhaustive que possible. Mais, à côté, cohabitent également des visites « clin d’œil » sur un tableau, un élément du petit patrimoine. Elles ont lieu tous les mardis à Angoulême et son agglomération, de 13 h 15 à 13 h 45. Une demi-heure montre en main pour découvrir « un détail de l’histoire ». Conçues au départ pour un public de salariés disposant d’un court moment « à tuer », ces visites ont finalement trouvé un autre public, intéressé par l’histoire.

Est-ce que ce travail de médiation culturelle réalisé par Via Patrimoine existe ailleurs ?

Toutes les villes reconnues comme « Ville d’art et d’histoire » ont l’obligation d’avoir un médiateur culturel, dont la forme peut varier d’un lieu à un autre. Le réseau « Villes d’art et d’histoire » compte à ce jour environ 160 membres en France. Dans la région, on peut citer, outre Angoulême, Poitiers, Parthenay, Chauvigny, Périgueux, Sarlat, Bordeaux, Saintes et tout récemment Cognac.

 

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