La nouvelle équipe en place

21 mars 2009

En léger décalage sur le tempo, la nouvelle assemblée plénière du BNIC s’est réunie le 27 octobre 2008. Au cours d’une après-midi élective, il a été procédé aux désignations d’usage : président, vice-président, chefs de famille. Bernard Guionnet accède à la présidence du BNIC pour trois ans.

 

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Bernard Guionnet.

Il aura fallu attendre que la viticulture procède aux réglages nécessaires en son sein pour que le renouvellement du BNIC puisse s’opérer. Ce fut chose faite avec la création de la FVPC (Fédération des viticulteurs producteurs de Cognac) le 7 octobre dernier (voir article page 9). La Fédération rassemble les deux syndicats SGV et SVBC. C’est elle qui a transmis à l’interprofession la liste des 17 délégués viticoles devant siéger à l’assemblée plénière du BNIC aux côtés des 17 représentants du négoce. Réunie le 27 octobre dernier, l’assemblée plénière a procédé à l’élection du président et du vice-président de l’interprofession. Déjà à la tête du BNIC une première fois, entre 1998 et 2003, Bernard Guionnet, viticulteur à Gensac-la-Pallue, chef de famille de la viticulture sous l’ancienne mandature, accède à la plus haute fonction interprofessionnelle. Au nom de l’alternance, il succède à un représentant du négoce, Jean-Pierre Lacarrière, directeur de Rémy Martin. Cette fois, son mandat ne court pas sur cinq ans mais sur trois ans, selon les nouveaux statuts interprofessionnels. Toujours au nom de la parité et de l’alternance, a été élu au poste de vice-président de l’interprofession un représentant du négoce, Jean-Marc Morel (Martell). Directeur adjoint de la société Martell & Co, J.-M. Morel est arrivé dans la région le 1er mars dernier. Depuis 21 ans au sein du groupe Pernod-Ricard, il occupait précédemment les fonctions de directeur des opérations de Pernod. Il siège également à l’ADG Cognac. Ce même 27 octobre, viticulture et négoce ont désigné leurs chefs de famille respectifs : Jean-Bernard de Larquier devient le représentant officiel de la viticulture au BNIC (il remplace à ce poste B. Guionnet) tandis que Yann Fillioux reste le chef de famille du négoce. Côté négoce toujours, le poste de suppléant au chef de famille est revenu à Philippe Coste (à Olivier Louvet côté viticulture).

hommage à jean-pierre lacarrière

Intervenant juste après sa nomination, Bernard Guionnet a rendu hommage à son prédécesseur Jean-Pierre Lacarrière. « Je tiens à remercier Jean-Pierre pour tout le travail accompli pendant ces cinq ans et trois mois. Il a dû assumer beaucoup de réformes pas toujours faciles. Il a procédé avec calme et courtoisie. Il s’est montré un défenseur convaincu de l’appellation, s’est dépensé pour faciliter l’accès aux marchés, fut très présent à Bruxelles, Paris et… Cognac. » Le nouveau président du BNIC a ensuite évoqué la « feuille de route » de son mandat. Elle s’inspire en droite ligne du séminaire de trois jours tenu par l’interprofession en juillet 2007 à Saintes. Les deux familles avaient alors retenu cinq missions prioritaires, que B. Guionnet a présentées brièvement. La première de ces missions tenait en l’organisation structurelle du Cognac pour qu’il puisse répondre aux besoins du marché. Commentaire du nouveau président du BNIC : « J’ai l’impression que l’accord interprofessionnel signé en 2005 sur la méthode de calcul du rendement va nous être très utile dans les prochaines années, sans doute même les très prochaines. Il va sans dire que la région garde un œil très attentif sur l’impact de la situation actuelle sur les ventes. » La deuxième mission vise la connaissance, la défense et la promotion de l’appellation. Si cette mission n’est pas à proprement parler une nouveauté, tous les acteurs interprofessionnels s’accordent pour en faire un objectif phare des prochaines années. « Le gros enjeu, il est là. » Cette rubrique ratisse un domaine très large, des études sur le Cognac menées par la Station viticole à la promotion du terroir et de l’environnement en passant par la lutte contre l’usurpation d’origine. Bernard Guionnet a résumé d’une phrase cette tâche : « Faire ce que les autres ne feront pas pour nous. » La troisième mission a trait à l’accès aux différents marchés. Concrètement, il s’agit de s’attaquer aux entraves au commerce et à toute forme de discrimination. Objectif : « Rechercher l’équité de traitement avec nos concurrents de la catégorie des spiritueux. » B. Guionnet a signalé la très bonne connaissance du dossier par Jean-Pierre Lacarrière.

Favoriser les relations entre négoce et viticulture s’inscrit bien évidemment au tableau de bord de l’interprofession. Elle constitue sa quatrième mission. L’expert ès relations professionnelles, qui avoue cependant trois mois difficiles – ceux qui précédèrent l’accouchement de la Fédération des viticulteurs – relativise tout de même les difficultés. « Cela n’a jamais été la bataille rangée que d’aucuns ont bien voulu décrire. » Enfin, remplir les missions de service public tient lieu de cinquième viatique à l’interprofession. Elle s’effectue sous l’autorité du directeur, Alain Philippe. Le président a insisté sur la dématérialisation généralisée des documents, en route, ainsi que sur la régionalisation accrue qui – ça tombe bien – correspond à une attente des professionnels charentais. Jean-Pierre Lacarrière a rebondi sur le sujet : « Le Bureau national du Cognac comprend ce que les professionnels veulent et agit en conséquence auprès des administrations concernées pour faire évoluer les textes. C’est ce que l’on appelle un travail de lobbying. L’interprofession Cognaçaise a la volonté de faire preuve d’un maximum d’initiatives. Cette régionalisation se trouve confirmée par les textes européens qui donnent plus de responsabilités aux interprofessions. Par ailleurs, la région a été un peu pionnière dans l’idée d’organiser des bassins viticoles. Nous avions à faire valoir les intérêts spécifiques des spiritueux. La France compte aujourd’hui dix bassins viticoles, dont le bassin Charentes/Cognac. »

Lors de sa précédente mandature, Bernard Guionnet avait vécu un plan social au BNIC et une distillation de 310 000 hl AP en 1999, plus faible que l’année de la gelée en 1991. En 2008, l’horizon semble plus dégagé même si toute certitude en ce domaine est illusoire.

 

Composition De La Nouvelle Assemblée Plénière Du BNIC

Nommée pour trois ans, elle compte 34 membres, à parité viticulture/négoce.

Négoce – James Banier (Distillerie Izambard1), Francis Barat (H. Mounier), Olivier Blanc (Gourmel), Jean-Pierre Cointreau (Frapin), Philippe Coste (Cie de Guyenne), Thierry Demolis (Château de Cognac), Yann Fillioux (Hennessy), David Gareyte (Basch-Gabrielsen), Jean-Marc Girardeau (Camus), Jean-Pierre Lacarrière (CLS Rémy-Cointreau), Bernard Lassalle (Distillerie du Maine au Bois2), François Le Grelle (Hine), Jean-Marc Morel (Martell), Jean-Marc Olivier (Courvoisier), Patrick Peyrelongue (Delamain), Patrick Raguenaud (Marnier Lapostolle), Jérôme Royer (Royer).

Viticulture – Jean-Christophe Baraud (BB-BO), Patrick Brisset (Région délimitée), Isabelle Clochard (FB), Christophe Forget (Région délimitée), Bernard Gauthier (Région délimitée), Philippe Guélin (PC), Sylvain Guillet (Région délimitée), Bernard Guionnet (GC), Jean-Bernard de Larquier (PC), Olivier Louvet (GC), Philippe Martineau (FB), Jean-Marie Moreau (BB-BO), François-Jérôme Prioton (Région délimitée), Stéphane Roy (Région délimitée), Marie-Laure Saint-Martin (Bord.), Christophe Véral (FB), Roland Vilneau (FB).

(1) : délégué des bouilleurs de profession. (2) : délégué du commerce en gros.

Comité Permanent

Négoce – James Bannier, Francis Barat, Philippe Coste, Yann Fillioux, Jean-Pierre Lacarrière, Jean-Marc Morel, Jean-Marc Olivier.

Viticulture – Philippe Guélin, Bernard Guionnet, Jean-Bernard de Larquier, Olivier Louvet, Jean-Marie Moreau, Stéphane Roy, Christophe Véral.

Commission Promotion de l’appellation

Négoce – Olivier Blanc, Anaïs Breham (Cognac Ferrand), Jean-Michel Cochet (Hennessy), Max Cointreau (Frapin), Stéphanie Durroux (Martell), Carole Frugier (H. Mounier), Philippe Jouhaud (Château de Cognac), Pascale Rousseau (CLS Rémy-Cointreau), Patrick Peyrelongue, Jennifer Szersnovicz (Courvoisier).

Viticulture – Jean-Philippe Ardouin, Eric Billhouet, Patrick Brisset, Jean-Luc Lassoudière, Didier Lembert, Philippe Martineau, Christophe Monnet, Jean-Philippe Painturaud, Stéphane Roy, Roland Vilneau.

Commission Technique

Négoce – Michel Casavecchia (Château de Cognac), Loïc Duran (Distillerie Duran), Benoît Fil (Martell), Yann Fillioux, Christian Lafage (CLS Rémy-Cointreau), Bernard Lassalle, Xavier Latreuille (Ets Latreuille), Patrick Léger (Camus), Patrice Pinet (Courvoisier), Patrice Piveteau (Frapin), Laurent Robin (Royer),

Viticulture – Jean-Christophe Baraud, Thierry Brisson, Joël Chaussat, Eric Gauche, Bernard Gauthier, Philippe Guélin, Philippe Guérin, Xavier Léglise, Olivier Louvet, Philippe Martineau, François-J. Prioton.

Référents Par Champ d’Activités

Budget et finances

Négoce – James Bannier. Viticulture – Jean-Marie Moreau.

Juridique

Négoce – Jean-Pierre Lacarrière. Viticulture – Stéphane Roy.

Production

Négoce – Yann Fillioux. Viticulture – Jean-Bernard de Larquier.

Economie viticole

Négoce – Jean-Marc Olivier. Viticulture – Olivier Louvet.

Interface Négoce/Viticulture

Négoce – Yann Fillioux. Viticulture – Jean-Bernard de Larquier.

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