Déclaration d’identification – Dorénavant, pour pouvoir produire du Cognac, il faut être au clair vis-à-vis de sa déclaration d’identification. Aucun ressortissant n’y échappe, pas plus les viticulteurs, bouilleurs de cru, que les bouilleurs de profession ou les négociants. C’est le sésame pour rentrer dans l’appellation. Le formulaire a été envoyé à tous les opérateurs et devait être retourné à l’ADG (à l’adresse du BNIC) dûment rempli. B. Guionnet a indiqué que si 96 % des ressortissants s’étaient exécutés, restaient 4 % d’irréductibles à n’avoir donné signe de vie au 11 mai 2010 au bout de la 4e relance. « C’est le village gaulois ! » « Si ces personnes, a-t-il dit, ne veulent pas remplir leur déclaration d’identification, elles n’auront pas droit à l’AOC Cognac. Cela se jouera à un seul tour, au moment de la récolte 2010. On ne pourra pas faire de Cognac sans ça. Car, sinon, c’est le tonneau ou lot d’eau-de-vie qui risqueraient d’être “contaminés”. Je sais que les négociants se montreront très attentifs à cette condition. »
Troisième feuille – On y est ! Lors de la récolte 2010, le régime général de production à partir de la « troisième feuille » s’appliquera aux vignes Cognac. Après une période de transition – en 2009-2010, production à partir de la 2e feuille – la région des Charentes rejoint le lot commun des autres régions viticoles. Sur la campagne 2010-2011, n’auront droit à l’appellation Cognac – et ne participeront donc au calcul du rendement Cognac – que les vignes plantées avant le 31 juillet 2008.
Déclaration d’affectation – Elles doivent normalement parvenir aux viticulteurs la première semaine de juin, pour un retour avant le 30 juin. Début mai, se posait la question de savoir comment allaient s’articuler la définition du rendement 2010 avec les intentions d’affectation des viticulteurs, portées sur les déclarations d’affectation ? En s’interrogeant ouvertement sur la déclaration d’affectation – son rôle, sa finalité – le président de l’interprofession dit avoir voulu « jeter un pavé dans la mare », afin de susciter des réactions et, surtout « que les positions se clarifient ». Ce qui s’est effectivement produit. Des réunions ont eu lieu, en petits comités, en fédérations. Le négoce a fait connaître son point de vue : que le rendement qui sortirait lors de l’assemblée plénière du 20 mai (voir éditorial) soit celui qui s’applique à la récolte 2010. « Pour nos approvisionnements, nous avons besoin de connaître le chiffre et que celui-ci ne bouge pas. » La viticulture a accepté, de plus ou moins bonne grâce selon la position des uns et des autres vis-à-vis de l’affectation. Pour rendre cet arrangement opérationnel, une cote mal taillée a été trouvée. Dans la mesure où, en 2010, la filière « Autres débouchés » a reconduit à quelque chose près sa demande 2009 – 3 600/3 700 ha – ce volant d’affectation 2009 servira de base au calcul du rendement 2010. Et l’affectation 2010, de base pour le calcul du rendement 2011. Un « bricolage » un peu acrobatique, qui, malgré tout, préserve l’essentiel : que l’affectation, prévue au cahier des charges, s’applique, notamment dans une optique d’adaptation des conditions de production au débouché Cognac. Bien évidemment, la notion de repli jouera sans changement. En cas de modification d’affectation à la récolte, le rendement applicable sera celui du débouché initialement prévu.