« Libérer les énergies ! »

8 mars 2009

A l’occasion du festival Blues Passions, fin juillet, la société Hennessy a reçu deux personnalités de premier plan : la ministre déléguée au Commerce extérieur et l’ambassadeur des Etats-Unis en France. Christophe Navarre, président de la branche vins et spiritueux de LVMH, en a profité pour envoyer un message fort à la région. hennessy.jpgDeux jours dans la vie d’un ministre ou d’un ambassadeur, ce n’est pas rien. C’est pourtant le temps qu’ont accepté de consacrer les deux personnalités à la région de Cognac, à l’invitation de la société Hennessy. Dans le beau cadre de Bagnolet, la maison d’hôtes de la maison de Cognac, un déjeuner « placé » a réuni autour du ministre et de l’ambassadeur, des convives divers et variés : le président du festival Blues Passions, des artistes, des représentants de la « société civile » liés au commerce, à la viticulture, aux collectivités territoriales… Si Christophe Navarre revient régulièrement à Cognac, cette fois il jouait le rôle de « puissance invitante ». Son discours de bienvenue s’est paré d’accents plus généraux, ayant trait au fonctionnement régional. Extraits.

« Il m’est extrêmement agréable de vous souhaiter la bienvenue dans cette maison que je connais bien. Elle représente l’un des joyaux de Moët-Hennessy et même de LVMH, leader mondial du luxe. La maison Hennessy soutient depuis le début ce festival extraordinaire qu’est Blues Passions. S’exprime à travers le blues un talent multiculturel qui représente l’une des valeurs fondamentales d’Hennessy… Si l’histoire de la maison est liée aux Etats-Unis, ce n’est pas un hasard. C’est le marché le plus dynamique du monde. En cet instant, je ne voudrais pas oublier les fondateurs de la maison qui ont contribué à forger sa réussite, par leurs talents, leur détermination, Richard Hennessy en 1785 et aujourd’hui, Gille Hennessy ou Killian Hennessy qui incarnent toujours cet esprit de conquête. Hennessy déploie ses réseaux commerciaux dans toutes les régions du monde, en Russie, sur les marchés asiatiques. Si un jour, il s’avère qu’il y ait des habitants sur la lune, nous y serons aussi ! Le Cognac est un produit fabuleux, marqué par le savoir-faire des vignerons, des distillateurs, des assembleurs comme Yann Fillioux. La filière investit des millions d’euros pour faire la promotion du Cognac. A la région, je voudrais dire une nouvelle fois qu’il est temps de libérer les énergies ! Le monde évolue, la concurrence se fait de plus en plus vive. Je me souviens qu’il y a dix ans, à mon arrivée, quand je soutenais que la maison atteindrait les 4 millions de caisses, on me riait au nez. Il n’y a pas de fatalité ! Il faut savoir provoquer les opportunités, quitte à bousculer un peu les vieilles institutions dont les prises de décisions sont parfois bien trop lentes. Nous devons permettre aux marques de se développer. La QNV est aujourd’hui trop limitée. Il faudrait certainement qu’elle atteigne 10 hl AP/ha. Il serait par trop stupide de se retrouver dans la situation de manquer de Cognac, pour laisser la place à des produits comme la Vodka. Je constate parfois à cet égard une certaine complaisance locale. Pourtant, je le répète, il n’existe pas de fatalité. Qui aurait pensé il y a dix ans que nous atteindrions les 10 millions de caisses en Charentes. Je pense qu’un jour, nous pourrons vendre 20 millions de caisses si nous sommes capables de fédérer les énergies. C’est le rôle du leader de faire ce qu’il dit et de dire ce qu’il fait. »

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