Plus de 300 personnes lors de la présentation au public des essais d’auto-guidage et de travail du sol
Co-organisée par les Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, de Charente et de Charente-Maritime, les JA de Haute-Saintonge, et Le Paysan Vigneron, avec un regard de Angélique Pierre, de la MSA, notamment, sur la sécurité des engins autoguidés, la journée de travail du cavaillon fut une réussite avec plusieurs centaines de curieux, malgré la chaleur du mois de juillet. Dans les vignes de Jean-Marc Taureau à Sainte-Lheurine (Petite Champagne), constructeurs, concessionnaires, public de professionnel, techniciens, tous purent échanger autour du travail du sol, sujet clé de main et déjà essentiel aujourd’hui.
À la suite de la semaine d’essais du 13 au 18 mai derniers, et publiés dans le numéro 1215 du Paysan Vigneron, les résultats furent présentés au public, avec les constructeurs et les distributeurs présents, les JA de Haute-Saintonge qui conduisirent les engins, et Didier Langlois, de la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine et Fabien Tessier, de la Chambre d’Agriculture de Charente-Maritime, tous deux techniciens machinisme, qui soutinrent et explicitèrent les mesures à la vigne.
ANTICIPER LA FIN DU DÉSHERBAGE
Alors que les grandes maisons annoncent les unes après les autres, à moyen terme, la fin de l’utilisation des désherbants, ces essais de travail du cavaillon mettaient en avant l’intérêt du travail du sol et d’un enherbement maîtrisé afin de faciliter l’implantation des jeunes plants et la production de la vigne déjà en place.
«Le travail du cavaillon se fait du printemps à fin juillet. Nous devons continuer à suivre de près la vigne », a déclaré un spectateur attentif. Tendance confirmée par Angélique Pierre de la MSA des deux Charentes, conseillère prévention des risques professionnels, qui insista sur le suivi de ces travaux, l’importance de l’anticipation et du savoir-faire des équipes comme des patrons.
L’autoguidage, encore en balbutiement dans les vignes par la difficulté de certaines reconnaissances (rangs au longueurs différentes, dévers, parcelles parfois étriquées) par rapport aux grandes cultures (notamment dans les pays anglo-saxons, alors que les vieux pays européens ont un parcellaire beaucoup plus complexe), continue à croître dans l’intérêt des professionnels dans toutes les strates de l’interprofession. La nécessité d’une agriculture de précision, d’une efficacité au travail par la taille des domaines qui ne cesse de s’accroître, la technicité des engins alors que la main-d’œuvre qualifiée est délicate à trouver et/ou à conserver, d’une sécurité accrue au niveau des engins agricoles poussent les maisons à s’intéresser à ces technologies GPS et RTK afin d’accroître l’efficacité des différentes tâches, la sûreté des résultats et se soulager dans un métier de vigneron qui se complexifie (entre les travaux de vigne et de cave, l’administratif, le juridique. Les réserves d’eau-de-vie (climatiques comme stratégiques) s’amenuisant poussent également les responsables de domaine dans le sens de ces technologies.
ANTICIPER L’ARRIVÉE DE NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA VIGNE
La pression sociétale, les changements de génération et de formation, poussent également en ce sens de modification de pratiques. La présentation du tracteur électrique Sabi-Agri entre également en ce sens. Même si, pour le moment, le modèle ALPO 4×4 de la jeune société auvergnate reste davantage « adapté au maraîchage », l’avenir dans la vigne lui semble promis, ainsi qu’à ses coreligionnaires. Et les curieux se sont largement succédé autour du tracteur aux allures quelque peu futuristes.
Vus pour le moment comme du travail d’entretien du cavaillon, les interceps, mécaniques comme hydrauliques, sont en passe de prendre une place importante dans le vignoble, notamment au printemps et en été. La gestion de l’enherbement, semé ou spontané, parfois concurrentiel ou aggravant certains risques de gelées au printemps, s’avère être une problématique essentielle, et ces essais mesurés à la vigne, et commentés par des techniciens des Chambres d’Agriculture et des vignerons impliqués dans l’interprofession, semblent déjà, en écoutant les réactions des professionnels lors de cette ouverture au public, essentiels.
Les organisateurs de cet événement souhaitent vivement remercier les marques qui se sont investies depuis plusieurs mois :
Autoguidage
Topcon
Trimble
Électrique
Sabi Agri Alpo 4×4
Interceps
Actisol Acticep Écolame
Actisol Acticep Hydrolame
Arrizza Expo Dopio Full XX
Boisselet Cutimatic
Bernhardt Shark (autoguidé)
Braun Luv Perfekt
Clemens Radius SL+
Delorier Mécanique
ID David ID-Weeder
Riniéri Twin Turbo
