Fontaine, fontaine, je ne puiserai plus de ton eau…

Avec 1 800 à 2 000 hectares concernés par la pratique en région et de nombreuses installations en cours, l’irrigation des vignes de l’aire d’appellation Cognac était jusque-là autorisée, parce que non interdite. Intervention en réunion publique, expérimentations, déplacement dans des vignobles – d’ici ou d’ailleurs – pratiquant l’irrigation de pointe, ce sujet « un peu poil à gratter » n’était pourtant pas éludé par les instances de la filière depuis plusieurs années déjà, mues de la volonté de trancher la question.
C’est aujourd’hui chose amorcée avec l’annonce du BNIC, officialisée dans les colonnes de nos confrères de Vitisphère le 16 juillet dernier et posant les jalons d’une régulation de l’irrigation. « Le changement climatique nous oblige à réfléchir de façon proactive à l’adaptation de certaines de nos pratiques. La filière Cognac considère le prélèvement d’eau dans les nappes phréatiques pour l’irrigation de la vigne en production comme une pratique non durable, elle attend des quelques acteurs qui y auraient recours qu’ils prennent dès maintenant leurs dispositions pour s’en émanciper. Nous travaillons d’ores et déjà sur l’interdiction de cette pratique ainsi que sur l’adaptation du vignoble au réchauffement climatique dans le souci permanent de la préservation de la qualité de notre produit, de la gestion efficace et durable des ressources en eau de notre territoire. »
Cette position, votée unanimement le 12 juillet dernier par les membres du Comité permanent de l’interprofession, nécessite de bien comprendre la pratique, ce qu’elle recouvre, d’en comprendre l’intérêt aussi, tout en s’intéressant à la réglementation aujourd’hui en vigueur. Un dossier à retrouver dans notre numéro de rentrée du Paysan Vigneron.

Parité euro-dollar : quelles conséquences sur les exportations ?

En vingt années, c’est la première fois que l’euro retrouve une valeur identique à celle du dollar. Moins 13 % sur un an pour la monnaie européenne, conduisant à une hausse significative des coûts de production pour les entreprises aux approvisionnements (énergie, matières premières, etc.) bien souvent soumis à la devise américaine (+ 40 % pour l’indice matière première depuis début 2022). Si la facture se fait ressentir sur les dépenses des entreprises et des ménages, une bonne nouvelle est à noter toutefois pour la filière, exportant ses eaux-de-vie à plus de 98 % de par le monde. Car en effet, les entreprises exportatrices profitent de cet effet devise, la baisse de l’euro rendant les produits européens plus attractifs à l’international. Une aubaine aussi pour les touristes internationaux, prêts à découvrir les richesses du territoire.

Profiter de la douceur de vivre en terres charentaises

Alors que le contexte sanitaire, évoluant au gré des reprises et accalmies de la pandémie, semble aujourd’hui être entré dans le quotidien des touristes et épicuriens de France et de Navarre, tous sont impatiemment attendus au sein du bassin de production. Petites, moyennes ou plus grosses structures, négociants, viticulteurs, mais aussi plus largement acteurs du patrimoine de la filière sont ainsi prêts à accueillir les visiteurs désireux de partir à la découverte des richesses du bassin viticole Charentes-Cognac. Une offre multiple, tant dans le public visé que dans les activités proposées et de leur répartition sur le territoire, permettant d’aller au-devant de toutes les demandes.
Une volonté pour l’ensemble des filières Cognac, Pineau des Charentes et Vins IGP Charentais, mais aussi produits de la « French Touch made in Charentes » de faire découvrir un territoire de femmes et d’hommes, de savoir-faire et de produits de qualité à partager avec et sans modération.

Les équipes du Paysan Vigneron souhaitent un bel été à tous, mu de l’espoir d’une récolte, qui, déjà meurtrie par les aléas climatiques, se poursuive sous les meilleurs auspices.

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