Florent Morillon, directeur de la Chambre d’agriculture de la Charente

18 mars 2009

En novembre 2007, Florent Morillon a remplacé Jean-François Baudet au poste de directeur des services de la Chambre 16. De février 2005 jusqu’à sa prise de fonction actuelle, Florent Morillon a suivi de près le Schéma d’avenir de la viticulture charentaise en tant que chargé de mission. Tout son parcours fait de lui un bon connaisseur des rouages décisionnels, tant français qu’européens.

morillon_1_opt.jpegAlors que 35 ans est l’âge minimum pour être directeur de Chambre d’agriculture, à 42 ans Florent Morillon peut être considéré comme une jeune recrue. D’ailleurs tout son itinéraire est celui d’un jeune homme sinon pressé du moins volontaire, qui n’a pas souhaité donner plus qu’il ne faut prise au temps. Sa formation initiale tout d’abord, où il enchaîne les cursus, IHEDREA, DESS de droit, Ecole supérieure de commerce de Paris. Son parcours professionnel ensuite où les étapes se succèdent à un rythme soutenu. Agent de l’ONIVINS (futur Vinifhlor) à partir de 1990, il exerce à la division technique et commercialisation. De 1995 à 1998, il est à Bruxelles, pour suivre les travaux de la Direction générale de l’agriculture à la Commission européenne. Suivent deux ans à Libourne, à la SAV (Société des alcools viticoles), de 1998 à 2000. Puis on le retrouve à Longfuie, sur le site alcool de l’ONIVINS pour l’Ouest de la France. Il y restera cinq ans avant de revenir en Charentes, sa terre natale où, jusqu’à leurs retraites, ses parents ont exercé, près de Jarnac, le métier d’agriculteurs. Dans la région, Florent Morillon reprend les fonctions de Danièle Le Gall. Comme elle chargé de mission détaché auprès du ministère de l’Agriculture, il va jouer le rôle de missi dominici entre le terrain et les services de l’Etat pour la mise en place du Schéma d’avenir de la viticulture issu du Plan Zonta. Un peu plus tard, le suivi de l’installation des bassins de production viendra s’ajouter à sa feuille de route. Période enrichissante où son rôle lui semble de nature à faciliter le dialogue. « En toute modestie, un chargé de mission aide ses collègues du ministère de l’Agriculture à prendre leurs décisions et empêche que les “fonctionnaires parisiens” se déterminent sans connaître le terrain. » Parallèlement, il s’occupe de la PAC à la DDAF. Et puis se présente l’opportunité de postuler à la fonction de directeur des services de la Chambre d’agriculture. Une occasion qui ne se refuse pas. « Dans une carrière, c’est une sorte d’aboutissement » résume F. Morillon qui revendique ce « lien à la terre » hérité de ses parents. Alain Lebret, président de la Chambre 16 et ses collègues, retiennent surtout du profil de F. Morillon son expérience nationale au sein de l’Office et son passage à la Commission européenne. Recruté à l’automne 2007, Florent Morillon prend ses fonctions début novembre. Isabelle Chat-Locussol, de la DDAF 16, le remplace dans ses attributions de chargé de mission auprès de la filière viticole.

pilotage d’une grosse structure

Après avoir fonctionné léger, Florent Morillon apprend à piloter une grosse structure, lestée d’une centaine de collaborateurs (équivalent du BNIC), de quatre antennes décentralisées (Confolens, Charente limousine, région de Chalais, Cognac) et de missions d’intérêt général. Etablissement public également chargé d’une fonction de représentation des agriculteurs auprès des pouvoirs publics, la Chambre d’agriculture et ses membres élus définissent les grandes lignes de la politique agricole départementale. Avec ses services, le directeur met en œuvre la politique définie par les professionnels. Il a aussi un rôle de conseil auprès des membres de l’assemblée. Un poste à la fois politique et technique, où la bonne connaissance des rouges décisionnels représente un plus.

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