Déshabillez-Moi

28 mars 2009

La Rédaction

Dans son habillage « grain de peau », la bouteille Fine de Cognac Hennessy s’offre des allures de belle de jour, lisse et tactile. Une réussite emballante de l’artiste Nadya Bertaux, créé tout spécialement pour les fêtes.

nadia_berteau.jpgLe papier est l’un des matériaux de prédilection de Nadya Bertaux. Elle aime l’associer au métal. Se marient ainsi le froid et le chaud, le résistant et le malléable et quand le vent se mêle d’animer ses créations, c’est encore mieux. Ses préoccupations actuelles l’amènent à rechercher l’épuration, la sérialité (loi des séries, des coïncidences). Nadya Bertaux est une artiste sensible et délicate. Elle semblait un peu perdue et intimidée le jour de la présentation de Fine de Cognac en habits de fête. Elle a dit qu’elle était plus habituée à exprimer son émotion par l’expression plastique que par les mots. Cependant, très gentiment, elle a assuré que la commande d’Hennessy faisait partie intégrante de son parcours, qu’elle aurait son importance pour la suite, qu’elle s’inscrivait dans le cycle naturel des choses.

Aussi peu dans l’emphase que l’artiste, le P-DG d’Hennessy Patrick Sauvageot a rappelé les circonstances qui avaient conduit la société à demander à N. Bertaux de créer un packaging. « L’espace des Quais est ouvert à de nombreux artistes. Cette année, le thème central est la sculpture. De temps en temps, il nous arrive de solliciter des créateurs, en espérant que leurs talents magnifieront notre produit. On leur donne un brief – une trame – et c’est à eux de jouer. L’idée de Nadya Bertaux de présenter un emballage fermé-ouvert, qui laisse échapper la “part des anges”, nous a beaucoup touchés. C’est une chance de pouvoir travailler avec de telles personnes. Dans un univers de caisses, ils nous apportent un oxygène bienvenu. »

Avant que le projet de Nadya Bertaux soit retenu, huit créateurs ont travaillé en parallèle puis il s’est écoulé un an avant que l’objet soit au point. Entre-temps, il a fallu intégrer les contraintes industrielles à une esquisse qui au départ n’était que libre imaginaire. Le sculpteur a manifesté une exigence : que le papier ressemble à « son » papier, qu’il possède le même grain. Il s’agit d’un papier à la touche cuir, contrecollé sur du carton. La découpe en fines lanières vient épouser les formes de la bouteille. La couleur naturelle choisie au départ par l’artiste s’est transformée en un ton ocre-orangé, plus dans l’esprit du « gift », du cadeau. Car l’objet a une destinée bien précise : être présent sur les rayons des distributeurs européens de décembre à février, durant la période des fêtes.

Nadya Bertaux est née en 1962. Ancienne élève de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et de l’Ecole d’art graphique Elisa-Lemornier, elle travaille depuis 1990 à la création de modèles de tapis pour les éditions Tai Ping carpets. Ses recherches l’ont amenée à abandonner le plâtre pour le papier. Elle participe à de nombreuses expositions collectives. En 2004, le Centre d’art contemporain Albert-Chanot à Clamart et le Centre culturel André-Malraux à Rouen lui ont consacré une exposition personnelle.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire aussi

Cognac, cette terre littéraire

Cognac, cette terre littéraire

Le festival Littératures Européennes Cognac revient en 2025 avec une édition placée sous le signe de la Suisse. Depuis sa création, cet événement littéraire met en lumière les richesses culturelles et linguistiques de l'Europe, en invitant chaque année un pays...