La Cohérence des crus bouleversée par la grêle

11 octobre 2017

La Rédaction

Le département de la Charente vient de publier le montant des fermages viticoles applicables pour la récolte 2 016. Certains crus comme le Grande Champagne et les Fins bois ont fait l’objet d’une baisse très importante par rapport à l’année précédente (respectivement – 12 et – 9 %) alors que les autres crus progressent d’un peu plus de 3 % en moyenne.

Pour cette année, les exploitants et bailleurs seront donc surpris de constater que le montant des fermages n’est plus proportionnel à la hiérarchie des crus.

L’explication ? Au cours de l’année 2016, les crus en question ont été touchés par des orages de grêle impactant lourdement la production globale. Le calcul du montant des fermages découle d’une formule arithmétique qui tient compte à la fois des prix moyens constatés et des volumes produits pour chaque cru du territoire de la Charente. Une situation qui n’a pas manqué d’interpeller la commission consultative paritaire des baux ruraux réunie il y a quelques semaines. Stéphane Nuq, chef du service de l’économie rurale et agricole à la Direction départementale des territoires de Charentes qui préside cette commission explique : « Le mode de calcul imposé par l’arrêté de 2009 soulève effectivement des questions en cas d’aléas climatiques localisés. Nous devrons, dans les prochains mois expertiser ces sujets avec les représentants des bailleurs, des fermiers et avec les filières ».

Au jour où cet article est rédigé, le département de la Charente maritime ne s’est pas encore prononcé sur le montant des fermages applicables à l’échéance de l’année 2016. La commission paritaire va-t-elle valider le même principe qu’en Charente ? Si oui, quel sera l’impact de la règle de calcul sur les crus de Charente Maritime ? Nous le saurons dans quelques jours.

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Ce qui est certain, c’est que des écarts de valeur entre les fermages les deux départements vont encore se dévoiler. De quoi apporter de l’eau au moulin des partisans d’une harmonisation à l’échelle du bassin de production.

 

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