L’analyse par la FEVS (Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux de France) des statistiques douanières 2014 très récemment sorties indique un chiffre d’affaires en retrait de 2,8 % (dossier_de_presse). Les deux explications principales en sont les faibles récoltes enregistrées en 2013 ainsi que la recomposition du marché chinois, sous l’effet des campagnes anti-extravagance.
Parmi les produits les plus impactés, le Cognac, qui a vu son mix qualités évoluer, avec une réorientation des qualités supérieures vers des qualités plus jeunes. En valeur, le Cognac recul de – 7,6 % par rapport à 2013 (- 4,6 % en volume).
Malgré tout, le secteur export des V&S se maintient à un niveau de performance élevé, puisqu’il reste au-dessus de la barre des 10 milliards d’€ (10,8 milliards d’€), d’où son poids dans la balance commerciale française.
Les trois principaux contributeurs restent le Champagne (22 % du chiffre d’affaires export V&S), le Cognac (20 %) et Bordeaux (16,5 %).
L’an dernier, le Cognac dépassait d’un cheveu le Champagne. En 2014, le classement s’est inversé, dans les mêmes proportions (2,40 milliards pour le Champagne, 2,17 milliards pour le Cognac).
En 2015, le président de la FEVS, Christophe Navarre pronostique une courbe de croissance « flat » – plate – par rapport à 2014. En cause, les « turbulences » géo-politiques et économiques pas encore résorbées. Mais le Président-directeur-général de Moët-Hennessy souligne des éléments positifs comme la bonne santé des Etats-Unis, des taux de change favorables ainsi que le potentiel inentamé de la Chine, qui reste le 5 ème marché export de la catégorie.