Droits de plantation : la montée en pression

22 mars 2012

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Les élus du vin remettent à Dacian Ciolos 1 800 déclarations

 

Pas un jour où presque qui ne connaisse son action en faveur du maintien des droits de plantation. Echéances électorales, calendrier communautaire, début des discussions sur la PAC, date de libéralisation des droits de plantation qui se rapproche inexorablement…Tous ces éléments expliquent la montée en pression. Objectif ! Convaincre la Commission européenne de revenir sur le texte supprimant l’encadrement des droits de plantation.
Le 2 mars, le président de l’AREV (Assemblée des régions viticoles européennes), Jean-Paul Bachy, a présenté les conclusions de l’Etude scientifique commandée par l’AREV au professeur Montaigne (Unité mixte de recherche de Montpellier). L’étude, très complète, démontre, à travers des exemples précis, que le système des droits de plantation ne pénalise pas la compétitivité. Il n’empêche pas l’évolution des structures. Et ne représente pas davantage un frein à l’évolution des vignobles.
Le 14 mars, ont été déposé au Parlement de Strasbourg 1 800 déclarations signées des collectivités territoriales (photo). Roland Courteau et Philippe-Armand Martin, co-présidents de l’ANEV, l’Association nationale des élus du vin, s’en sont chargés. Ils ont remis les motions au Président du Parlement européen et à Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’agriculture.

Ces motions dénoncent la libéralisation des droits de plantation, programmée au 1er janvier 2016. Les élus craignent pour l’emploi, les paysages, la paupérisation de zones difficiles au profit de zones plus faciles à cultiver. Ils redoutent une industrialisation de la viticulture, qui se traduirait par un accroissement des surfaces et, en retour, par une déprise des populations. Ils s’inquiètent pour l’oenotourisme, activité qui commence à s’imposer.

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Colloque sur les droits de plantation au Parlement européen

Le 19 mars, le Parlement européen, a accueilli 350 personnes : ministres de l’agriculture, parlementaires, viticulteurs. C’est à l’invitation d’Astrid Lulling et de Michel Dantin que ce rassemblement a eu lieu. Astrid Lulling est présidente de l’Inter-groupe vin du Parlement européen. Michel Dantin est rapporteur du projet d’OCM unique pour le Parlement de Briuxelles.

Le colloque, co-organisé par l’EFOW et la CNAOC, a permis de réinscrire l’argumentaire en faveur du maintien des droits de plantation. Il fut l’occasion de renouveler l’élan fédérateur autour du plan d’action. Ce plan d’action se traduit de la manière suivante : obtenir la majorité qualifiée au Conseil des ministres (ralliement de la Pologne et de la Belgique) – s’appuyer sur les élus (notion de "légitimité démocratique") – Ne pas laisser dérapper le calendrier. A ce titre, le texte de la PAC s’impose plus que jamais comme la "fenêtre de tir".

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