L’équipe de techniciens viticoles de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime avait organisé à Chérac, au domaine de la Perruge le 25 juillet dernier, une après-midi d’information (avec démonstration de matériels viticoles) consacrée à l’entretien du cavaillon des rangs de vigne. Le choix d’un thème de manifestation aussi spécifique montre à quel point ce sujet est devenu une préoccupation importante pour de nombreux viticulteurs. L’entretien des sols du cavaillon peut-il uniquement reposer sur l’utilisation d’herbicides ? Il y a encore 5 ans les techniciens et les viticulteurs auraient répondu de façon unanime oui à cette question. Aujourd’hui, ces mêmes personnes auraient beaucoup plus de mal à être aussi affirmatif.
Le retrait du marché de beaucoup d’herbicides résiduaires, le risque de sur-utilisation des herbicides foliaires à base de glyphosate, la difficulté à construire des programmes de lutte herbicide adaptés aux évolutions d’une flore d’adventices « plus rebelle » et l’apparition de nouvelles contraintes environnementales représentent de nouvelles préoccupations qui incitent les viticulteurs à « repenser » l’organisation des travaux d’entretien du sol au niveau du cavaillon. M. Lionel Dumas-Lattaque, l’un des conseillers viticoles de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime, qui a été à l’initiative de cette journée, a souhaité que cette manifestation permette aux viticulteurs de faire le point sur l’évolution des pratiques de désherbage et aussi sur les autres pratiques d’entretien des sols crédibles (pouvant être éventuellement associées au désherbage chimique au cours de l’année). Les organisateurs ont proposé aux viticulteurs une animation sous la forme d’ateliers techniques successifs qui abordaient l’utilisation des pulvérisateurs de manière rationnelle (choix des buses adaptées, remplissage, gestion des effluents, maîtriser les contraintes des ZNT…), la présentation des alternatives au désherbage chimique, l’optimisation des moyens de mise en œuvre du désherbage (approche de traitements, réglementation d’utilisation des produits), les aspects concernant la protection des applicateurs et les contraintes liées au plan végétal pour l’environnement (sensibilisation à la reconquête de la qualité des eaux et dispositif d’aides à l’investissement). Cette journée s’est terminée par une démonstration d’équipements d’entretien du cavaillon, des rampes et de nouveaux systèmes de désherbage chimique, des outils de travail mécanique (décavaillonneuses et interceps) et des désherbeurs thermiques.
Le désherbage chimique apporte beaucoup de confort de travail au printemps
Indéniablement, l’intérêt majeur du désherbage chimique du cavaillon résidait jusqu’à présent à la fois dans l’efficacité et le confort de travail procuré par seulement deux traitements herbicides dans l’année (l’une en fin d’hiver ou au printemps et l’autre en cours d’été). Le fort développement des flores d’adventices au printemps était facilement contrôlé par le désherbage chimique et la réalisation du premier traitement était vraiment une intervention très rentable sur le plan économique. Les coûts faibles en produits et en temps pour réaliser cette application entre la fin février et le début mai procuraient un retour sur investissement important. Cela permet de simplifier considérablement la conduite culturale des parcelles à une époque de l’année où la charge de travail est importante. Par ailleurs, dans les sols calcaires le fait de limiter les interventions culturales pendant cette période de l’année réduit aussi les risques de chlorose ferrique.
Cette situation de grand confort de travail apporté par le désherbage chimique est donc partiellement remise en cause avec le retrait du marché des spécificités herbicides de type résiduaire à large spectre (et peu coûteuses) comme la simazine, la therbuthylazine (d’ici la fin 2008, l’utilisation du diuron sera aussi interdite). Les calendriers de traitements d’assurance ultra-compétitifs à deux interventions dans l’année sont désormais dépassés. Aujourd’hui la majorité des programmes de désherbage reposent sur plusieurs applications de glyphosate à doses réduites (associées parfois à d’autres matières actives, l’aminotriazole) et les niveaux d’efficacité de ces nouvelles stratégies n’ont plus la même rémanence. Certaines années pluvieuses, il faut réaliser trois ou quatre applications d’herbicides foliaires. La multiplication de ces traitements foliaires est en mesure de provoquer des phénomènes d’inversion de flore plus rapide qui à moyen terme aurait comme conséquence « d’user prématurément » le glyphosate. La recrudescence de nouvelles espèces de ray-grass au printemps (peut-être liée à un phénomène de résistance au glyphosate) et des géraniums dans certaines parcelles illustre déjà les nouvelles difficultés qu’ont les viticulteurs à contrôler des adventices devenues trop dominantes dans le milieu. Le fait d’alterner les matières actives dans les programmes de désherbage est un moyen de limiter l’apparition de ces phénomènes de résistance et de pérenniser l’utilisation des différents herbicides.
Une évolution vers « des programmes foliaires raisonnés »
Les techniciens ont essayé d’anticiper les problèmes liés au retrait des principales matières actives résiduaires en travaillant sur des calendriers de traitements reposant uniquement sur des herbicides foliaires. Cette technique d’ENM (d’enherbement naturel maîtrisé) a semblé être dans un premier temps une piste intéressante. Par la suite, des phénomènes d’inversions de flore ont montré les limites des stratégies « tout foliaire » dont la mise en œuvre nécessite beaucoup de technicité. L’apparition de nouvelles herbes encore plus difficiles à détruire a amené à repenser les stratégies de désherbage chimique dites d’assurance au profit d’approches plus raisonnées. L’observation de la flore d’adventices (en matière d’espèces dominantes, de densité d’herbes, de stade de développement) et la prise en compte des aspects environnementaux sont devenues essentielles pour la mise en œuvre des programmes de désherbage. Les expérimentations ont démontré que l’on pouvait continuer de construire des programmes de traitements efficaces dans les parcelles en adaptant le choix et les doses d’herbicides à la flore présente et aussi en positionnant les traitements à des périodes correspondant aux stades de sensibilité maximum des herbes dominantes. La modulation des doses d’herbicides et le décalage des traitements en fonction du stade de développement des herbes sont vraiment des pistes d’avenir pour pérenniser la pratique du désherbage chimique. Cela signifie que par exemple sur des propriétés de 5,10, 20, 30, 50 ha… il faudra raisonner le désherbage chimique de manière différenciée pour s’adapter aux variations de flores d’adventices présentes dans les différents îlots de parcelles. On ne pourra plus généraliser une stratégie unique de traitements à l’ensemble d’une exploitation. Pour l’instant, l’absence de nouvelles spécialités d’herbicides résiduaires rend indispensable de pérenniser les stratégies foliaires qui, même si elles sont un peu moins confortables au printemps, rendent encore beaucoup de services aux viticulteurs. La base de nombreux programmes reste le glyphosate qui doit être « économisé » pour essayer d’en pérenniser l’utilisation.
Associer le désherbage chimique à d’autres pratiques, une idée qui fait son chemin
Ce nouveau contexte autour du désherbage chimique ne risque-t-il pas de lui faire perdre une partie des avantages qui en ont fait son succès depuis trente ans ? Seuls, les viticulteurs bio répondent affirmativement à cette question et ils défendent l’idée que d’autres moyens existent pour entretenir le cavaillon des rangs de vigne dans de bonnes conditions. Le désherbage thermique et le travail du sol avec des outils modernes et performants constituent des alternatives, mais ces interventions ont aussi certaines limites techniques et économiques. Sur de petites surfaces, il est possible de tenir propre des parcelles en travail du sol intégral (en y passant déjà du temps) mais dès que les surfaces augmentent, leur mise en œuvre devient trop lourde et s’avère inadaptée avec la gestion économique actuelle des propriétés. Quant au désherbage thermique, il n’est pas encore entré dans une phase opérationnelle en raison de la difficulté à « brûler » les herbes en été, de ses performances limitées et du coût élevé des matériels commercialisés (vitesse d’avancement insuffisante, rémanence bien inférieure au désherbage chimique). La plupart des viticulteurs abordent les pratiques d’entretien du cavaillon à la fois d’une manière pragmatique et aussi avec la volonté de travailler autrement. La très grande majorité des chefs d’exploitation considèrent que le désherbage chimique du cavaillon au printemps reste une intervention indispensable pour gérer dans de bonnes conditions l’ensemble des autres travaux à cette époque de l’année. Par contre, ils semblent prêts à s’engager dans des stratégies de désherbage chimique plus raisonnées en utilisant des moyens d’application nouveaux et du matériel de pulvérisation plus performant. Le retour du travail du sol intégral ne leur paraît pas être une solution envisageable sur le plan économique (hormis pour les viticulteurs bio). Par contre, l’utilisation de façons culturales superficielles en été en complément d’une stratégie de désherbage au printemps est une approche qui séduit déjà un certain nombre de propriétés. Dans les terres légères, des viticulteurs travaillent de cette manière depuis de nombreuses années et la réalisation d’un ou deux passages d’outils interceps permet de remplacer la deuxième ou troisième application d’herbicide dans l’année. L’apparition d’interceps hydrauliques performants permet aujourd’hui de réaliser cette intervention en combiné, souvent en même temps que l’entretien de l’interligne. Le désherbage thermique suscite un intérêt théorique mais pour l’instant il n’a pas réussi « à transformer l’essai » dans la pratique, car les systèmes d’application sont trop lents.
Équiper les rampes traditionnelles de désherbage de buses performantes
Depuis maintenant deux ou trois ans, le désherbage chimique est entré dans une phase de technicité accrue au niveau de la conception des programmes comme des modes d’applications. En effet, l’efficacité des traitements herbicides à base de produits foliaires est fortement liée à la qualité de la pulvérisation. Or en viticulture, le pulvérisateur utilisé pour le désherbage est encore trop souvent un matériel vétuste ayant subi des transformations qui ne sont pas toujours adaptées à des usages plus intensifs. M. Joël Deborde, le conseiller en machinisme de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime, constate encore trop souvent que les rampes traditionnelles de désherbage vigne sont sous-équipées alors qu’elles sont utilisées sur des surfaces de plus en plus importantes. Les principaux problèmes concernent l’inadaptation des choix de buses de pulvérisation et des moyens de filtration.
La durée de vie d’une buse de pulvérisation est directement liée à sa sensibilité à la corrosion et au niveau d’entretien de la rampe. Les constructeurs proposent des gammes de buses en divers matériaux dont les plus résistants à la corrosion sont la céramique et l’alumine. Le fait de laver immédiatement le pulvérisateur et sa rampe aussitôt l’utili sation et de démonter et nettoyer régulièrement l’ensemble des jets (en évitant les moyens agressifs, pointe de couteau, petit fil de fer) sont des actes simples mais bénéfiques pour la longévité des buses. Les buses à fentes 110°, qui sont conçues pour être utilisée à une pression de 3,5 à 4 bars, permettent d’obtenir des spectres de gouttelettes de pulvérisation très fins générant une bonne répartition de la bouillie et aussi une certaine sensibilité aux phénomènes de dérive. J. Deborde estime qu’en viticulture les rampes de désherbage traditionnelles utilisées pendant le cycle végétatif doivent être équipées de buses diffusant un spectre de gouttelettes plus résistant aux phénomènes de dérive. Il conseille d’utiliser des buses à fente à basse pression (à 2 bars au lieu de 3,5 à 4 bars) ou les récentes buses à injection d’air. Ces nouveaux équipements aspirent de l’air (par un phénomène de venturi) qui provoque une accélération du flux de pulvérisation en sortie des buses et rend ainsi le spectre de gouttelettes beaucoup moins sensibles aux effets du vent. Les rampes doivent aussi être équipées du même type de buses pour maîtriser les débits et la qualité de la pulvérisation.
Depuis le début des années 2000, une codification ISO a été mise en place sur l’ensemble des fabrications. Il existe un code couleur standardisé pour les débits (voir tableau) et des inscriptions en extrémité de buses permettent de connaître l’angle de diffusion, le débit, et le type de produits (turbulence, à fente, à injection d’air).
L’adaptation de la finesse de filtration de la bouillie au débit des buses est aussi indispensable pour éviter les phénomènes de bouchage. Les viticulteurs changeant toutes les buses d’une rampe de désherbage doivent aussi se demander si le système de filtration existant sur le pulvérisateur sera adapté à la finesse des organes de pulvérisation.
Les rampes de pulvérisation traditionnelles 2 rangs complets Dagnaud
La réalisation des applications d’herbicides est de plus en plus souvent abordée avec un souci de productivité qui conduit les viticulteurs à vouloir traiter deux rangs entiers par passage. Pour répondre à ces attentes, les constructeurs locaux ont cherché à optimiser les performances des rampes de pulvérisation traditionnelles en proposant des systèmes de portiques permettant de traiter deux rangs. Lors de la démonstration, la société Dagnaud a présenté une rampe deux rangs complets qui se monte sur les pulvérisateurs à récupération de bouillie. Quatre pendillards de désherbage viennent se positionner sur le châssis du pulvérisateur en remplacement des panneaux récupérateurs. Le démontage des panneaux et l’installation des pendillards s’effectuent en dix minutes. L’entreprise a conçu un module de désherbage spécial pour le cavaillon et l’interligne qui est constitué d’une descente réglable en hauteur, d’un support de porte-jet escamotable (vers l’arrière), de porte-jet anti-gouttes, d’une buse à injection d’air Teejet et, en option, d’un cache de désherbage protégeant la cellule de pulvérisation.
Dans les vignes palissées, les traitements d’été peuvent être effectués sans caches du fait de l’efficacité des buses à injection d’air. Par contre, dans les conduites non palissées de type cordon et arcures hautes, l’utilisation de caches de désherbage est indispensable. Les porte-jets sont équipés de buses à répartition excentrée conçues pour assurer un bon croisement du flux de pulvérisation sous le rang. La largeur traitée sous le cavaillon est modulable de 0,60 m à 1 m. La rampe bénéficie d’une grande souplesse d’utilisation pour s’adapter à des écartements des rangs allant de 1,80 à 3 m (utilisée à l’origine pour les panneaux de récupération de bouillie). Un seul vérin hydraulique central permet de régler la rampe en hauteur et de remonter ou de baisser le positionnement des organes de pulvérisation. Ensuite, deux vérins latéraux assurent l’ouverture des pendillards et leur écartement sur le rang est géré automatiquement. Toutes les commandes de pulvérisation sont électriques et l’ouverture et la fermeture de la rampe peuvent être pilotées de façon électro-hydraulique ou par les distributeurs d’origine du tracteur. Les viticulteurs possédant déjà un pulvérisateur Dagnaud à récupération de bouillie (postérieur à 1996) n’ont besoin d’acheter que les quatre pendillards de désherbage (prix 864 € ht) pour utiliser cette unité de
désherbage.
Le système de pulvérisation centrifuge très bas volume Undavina
Le développement des programmes de traitements à base d’herbicide foliaire a aussi amené les viticulteurs et les techniciens à s’intéresser à des nouveaux équipements de traitements dont la conception des cellules de pulvérisation permet de réduire considérablement les volumes de bouillie/hectare épandus et les doses de produits. Ces évolutions du matériel de désherbage ouvrent aussi la possibilité de pouvoir réaliser les traitements en même temps que d’autres travaux comme l’entretien de l’interligne (par la tonte d’herbe ou le travail du sol superficiel) ou les rognages. Le Comptoir du Nouveau Monde a été la première société à distribuer un équipement de désherbage chimique très bas volume, conçu pour localiser le flux de pulvérisation sous le cavaillon, le système Undavina.
Ce matériel importé d’Australie fonctionne en utilisant une tête de pulvérisation centrifuge électrique composé d’un disque de micronisation, d’une buse d’alimentation et d’un moteur électrique assurant la rotation du disque. La bouillie pompée (de façon électrique) est projetée sur le disque à très basse pression (de 0,3 à 0,7 bar) et la micronisation est assurée par la rotation rapide à 6 000 t/mn. Le spectre de gouttelettes obtenu est à la fois très fin (80 microns) et très régulier, ce qui permet de créer un véritable brouillard de pulvérisation pénétrant la végétation. La cellule de pulvérisation centrifuge est enfermée dans le module Undavina qui possède la particularité de confiner complètement le brouillard de pulvérisation. L’ensemble est monté sur un bras articulé qui s’efface au niveau des ceps et permet des utilisations à vitesse élevées (jusqu’à 10 km/h). Aucun phénomène de dérive n’est observé et dans les nombreux essais les applications d’herbicides foliaires localisées sous le cavaillon se font à des litrages proches de 10 l/ha. Les très faibles volumes de bouillie/hectare s’expliquent par la finesse de pulvérisation et les niveaux de pression d’utilisation très bas. Le débit de bouillie sur chaque disque centrifuge est régulé de manière individuelle par un débitmètre à billes.
La technique de désherbage est utilisée avec succès depuis 10 ans dans tous les vignobles français pour appliquer des herbicides foliaires et résiduaires. C’est un matériel peu encombrant et léger qui permet une utilisation en combiné (à l’avant ou entre-roues) sur un tracteur interligne ou sur un quad. Lors de la démonstration, M. Jean-Louis Drahonnet a présenté un module Undavina 2 têtes avec réservoir, pompe électrique et système de régulation dont le prix se situe autour de 3 400 € ht non monté.
Le dispositif d’application d’herbicides foliaires sans eau Pulvépur
La réalisation des traitements herbicides est soumise aux mêmes contraintes environnementales que les interventions de protection du vignoble sur le plan de la gestion des effluents. Le devenir des fonds de cuves et les eaux de lavage du matériel doivent être complètement maîtrisés même s’ils représentent des volumes faibles. Aucun système opérationnel et adapté à l’environnement économique des exploitations viticoles ne permettait jusqu’à présent de désherber à partir d’une injection de spécialités commerciales herbicides pures. La société BCM à Jonzac a développé depuis 2 ans une gamme d’équipements de désherbage Pulvépur innovante qui présente l’intérêt de fonctionner à partir d’herbicides purs.
M. Gérard Métayer et son équipe ont mis au point un dispositif d’application des herbicides foliaires qui utilise une pompe doseuse pour alimenter une tête de pulvérisation rotative Mantis. L’avantage de ce système est qu’il permet d’utiliser les produits commerciaux dans leur emballage d’origine (sans aucune dilution) avec une grande précision de dosage. Chaque élément d’application est doté d’un ensemble pompe doseuse et buse rotative dont le fonctionnement est indissociable. La turbine applicatrice produit un spectre de pulvérisation très fin et homogène qui possède une grande capacité de couverture sur la végétation. Ce principe permet d’appliquer des volumes de produit très faibles (1 à 5 l/ha en localisé sous le rang) et d’optimiser l’efficacité des herbicides foliaires en les sous-dosant. Un cache vient protéger le flux de pulvérisation des effets du vent et assure l’application sur une largeur de 0,50 m. La pompe doseuse alimente (sans pression) de manière très précise l’élément de pulvérisation en produit non dilué à des niveaux de débits variant entre 10 à 20 ml/minute.
L’ensemble pompe doseuse, tête de désherbage et cache de protection constitue une entité complète, l’applicateur qui est monté sur un bras articulé escamotable vers l’arrière (en cas de choc avec une souche). Le fonctionnement de chaque applicateur est piloté par un servo-control commun à l’ensemble de la rampe et les utilisateurs programment facilement l’appareil. En fin d’utilisation, une fonction de rinçage permet de nettoyer tout le circuit d’aspiration de bouillie et ce petit volume d’effluent (50 ml par tête) est pulvérisé. L’ensemble de l’appareillage fonctionne électriquement et son encombrement faible permet de l’installer facilement à l’avant ou entre les roues d’un tracteur interligne. Le constructeur commercialise divers bâtis pour monter le matériel sur des tracteurs interlignes, des tracteurs enjambeurs et des quads. Un ensemble de deux applicateurs avec le servo-control et le panier de support des bidons est vendu (non monté) sur la base de 4 000 € HT.
La tête de désherbage Avidor détecte la présence d’herbe
L’autre problématique du désherbage chimique est souvent liée au fait qu’en été le taux d’infestation des sols par les herbes est très variable. Les stratégies de luttes herbicides raisonnées s’appuient sur unevolonté d’intervention à un stade où les herbes atteignent un niveau de couverture et de nuisibilité suffisant. En été les repousses d’herbes peuvent être très disparates et localisées sous des fractions de rangs. Leur développement au cours de la saison oblige pourtant à les traiter avant qu’elles n’aient atteint un stade de nuisibilité pour les souches. Jusqu’à présent, les équipements de désherbage couramment utilisés permettent de déclencher les traitements de manière généralisée pour à la fois les zones fortement infestées et les zones encore propres, ce qui conduit en quelque sorte à « gaspiller » du produit.
La société Avidor importe et commercialise des États-Unis une tête de pulvérisation sélective (Green seeker) qui détecte la présence de végétation et déclenche instantanément la pulvérisation. Le système mesure la réflectivité du sol et identifie de manière spécifique la présence de chlorophylle. Lorsque les herbes entrent dans le champ du détecteur, la mesure de réflectivité liée à la présence de chlorophylle commande instantanément l’ouverture de la pulvérisation qui est aussi stoppée par une seconde mesure de réflectivité sur sol propre. La tête de détection est dotée d’un appareillage associant une source lumineuse à infrarouge, un détecteur optique et une valve solénoïde qui déclenche et arrête la pulvérisation.
L’intérêt de cette tête de désherbage sélective est qu’elle permet de localiser uniquement la pulvérisation des produits sur les fractions de sol couvertes d’herbes. Cela diminue fortement la quantité de produit utilisé et permet de raisonner véritablement le désherbage en fonction du taux d’infestation. Les essais d’utilisation du matériel ont montré que la pulvérisation sélective pouvait être effectuée à des vitesses élevées allant de 5 à 20 km/h. L’ encombrement réduit des têtes de désherbage Avidor permet d’envisager les applications d’herbicides dans le cadre de travaux combinés au vignoble.
L’ensemble du module de pulvérisation peut être monté à l’avant d’un tracteur interligne ou sur un quad. Plusieurs propriétés viticoles dans la Vallée de La Loire et en Gironde utilisent ces rampes de traitements sélectifs et leur expérience a permis de mettre en évidence une diminution d’utilisation d’herbicides de 70 à 80 % selon les années. Des essais d’utilisation des têtes sélectives pour réaliser un épamprage chimique se sont révélés intéressants. Un ensemble deux têtes et un boîtier de commande est vendu autour de 6 000 € ht.
Les traditionnels décavaillonneurs et interceps mécaniques Souslikoff
Le travail superficiel du cavaillon est sans aucun doute la pratique culturale alternative la plus crédible pour remplacer au cours de l’été une ou deux applications d’herbicides. Cela paraît un moyen intéressant de contrôler le développement des herbes si les conditions climatiques ne sont pas trop pluvieuses. La réalisation d’un travail du sol superficiel au niveau du cavaillon était il y a 25 ans une intervention courante dans le vignoble. Les constructeurs régionaux avaient développé une gamme d’interceps mécaniques qui s’adaptaient en général sur les côtés des vibroculteurs. Ces matériels donnaient satisfaction dans la mesure où ils étaient utilisés sur une végétation pas trop développée et aussi à des vitesses raisonnables (entre 3 et 4 km/h). Dans des conditions plus difficiles de sols secs ou de végétation abondante, l’efficacité de ces matériels s’avérait insuffisante et la résistance des outils était éprouvée. Ces contraintes ont incité les viticulteurs à passer au désherbage chimique qui était plus facile à mettre en œuvre.
Depuis une quinzaine d’années, les fabrications d’outils de travail du sol ont beaucoup évolué avec l’utilisation de l’hydraulique. Une nouvelle génération d’interceps hydrauliques sont apparus mais la prédominance des pratiques peu coûteuses de désherbage chimique a occulté cette évolution. Les nouveaux outils de travail du sol superficiel du cavaillon sont devenus performants sur des flores plus développées et plus adaptés à des utilisations à vitesses plus élevées. Lors de la démonstration, les organisateurs avaient souhaité présenter plusieurs équipements de travail du sol qui utilisent des moyens technologiques différents.
La société Souslikoff a conçu deux outils mécaniques de binage interceps simples et faciles régler et à entretenir. Un châssis latéral monté sur un parallélogramme mobile permet l’effacement latéral grâce à un système de palpeur. Toute l’originalité de ces matériels repose sur le support de lame qui a été spécialement étudié pour s’adapter aux formes de souches les plus contraignantes. Cette partie de l’appareil a la forme d’un col de cygne oblique qui est décalé vers les interlignes pour éviter tout contact avec les têtes de ceps. Le constructeur propose ensuite de monter deux types d’outils de travail du sol sur cet élément, soit une bineuse interceps Décalex associant une lame et un petit versoir (retournant la terre), soit une bineuse interceps Binalex constitué d’une lame spéciale. Ces deux outils permettent de travailler superficiellement à une profondeur n’excédant pas 5 cm. Les bineuses Interceps Décalex et Binalex sont commercialisées depuis une dizaine d’années et leur prix de vente dans une version deux éléments complets est de 2 645 € ht pour la première et de 2 500 € ht pour la seconde.
Le porte-outils Interceps hydraulique Egretier
Le leader historique du travail du sol du cavaillon est bien sûr la société Egretier qui a été le promoteur des décavaillonneurs automatiques. Depuis le début des années 60, M. Michel Egretier a constamment fait évoluer la technologie des décavaillonneurs et ces matériels ont connu un succès commercial énorme. La forte concurrence du
désherbage chimique avait fait presque oublier l’intérêt de ces machines, d’autant que le travail du sol du cavaillon a évolué vers des façons plus superficielles pouvant être effectuées par des matériels moins coûteux. C’est justement cette évolution des pratiques culturales qui a incité les responsables de l’entreprise à faire évoluer le principe de la décavaillonneuse d’origine vers un outil interceps plus polyvalent et facile à utiliser. Cela a débouché sur la sortie du nouveau porte-outils interceps qui concilie efficacité et précision de travail grâce à son principe de fonctionnement avec une assistance hydro-pneumatique. Cet outil utilise des moyens technologiques nouveaux pour faire fonctionner une base mécanique qui a fait ses preuves.
L’idée de base est de mettre en permanence l’outil dans une position idéale de travail. Le module de travail du sol, le soc traditionnel ou la lame interceps reste parfaitement équilibré et horizontal dans la terre, ce qui permet d’optimiser son fonctionnement même dans les conditions difficiles. La lame interceps est commandée par un système électro-hydraulique très réactif et qui nécessite des débits d’huile faibles (3 l/mn). Un ensemble vérin et système électro-hydraulique permet en permanence d’adapter l’effort hydraulique à la résistance exercée à la terre sur le soc ou la lame. Cette innovation permet de réguler en continu la demande de puissance et donc de conserver une réserve de puissance pour faire face aux conditions difficiles. L’autre innovation importante de ce matériel concerne le dispositif de sécurité en cas de choc avec une souche. L’installation d’une sécurité hydraulique de nouvelle génération permet le déclenchement du soc ou de la lame en provoquant son effacement vers l’interligne du rang. L’outil se met alors à basculer vers l’arrière et se dégage automatiquement des ceps. Ce système présente l’avantage d’éviter au chauffeur de faire des manœuvres (relever le matériel et reculer l’ensemble pour le réengager) dans le rang pour reprendre son travail. Une alarme sonore prévient le chauffeur du déclenchement et aussitôt l’arrêt du tracteur, la mise en œuvre d’une commande électrique permet de repositionner l’outil interceps dans l’axe du rang. Le travail peut recommencer et les pertes de temps liées à l’incident sont minimes.
Le nouveau porte-outils interceps Egretier peut être utilisé à des vitesses supérieures à 4 km/h si les conditions de sol s’y prêtent. L’ensemble des commandes des interceps Egretier sont regroupées sur un boîtier électrique qui se positionne à côté du chauffeur. Les tracteurs récents disposant de performances hydrauliques suffisantes rendent possible l’utilisation du matériel sans avoir besoin d’acheter une centrale hydraulique. Un module équipé de deux porte-outils interceps (monté sur un châssis 3 points arrière), de la centrale hydraulique et du boîtier de commande centralisé est commercialisé sur la base de 10 000 € ht.
Le concept des interceps polyvalents Boisselet
L’un des problèmes du travail du sol du cavaillon est lié au fait que selon la saison et les conditions de sol (meuble, caillouteuse, sec ou envahie par des herbes développées), l’utilisation d’un même outil est souvent difficilement envisageable. Peut-être qu’en début de saison un outil de type décavaillonneur serait adapté, puis en cours d’été des lames interceps sont efficaces dans les sols meubles, et dans des conditions très difficiles (reprises de sols désherbés depuis des années) des outils rotatifs sont conseillés. La société Boisselet, qui est implantée au cœur du vignoble bourguignon, est spécialisée dans la fabrication d’outils viticoles de travail du sol. Les ingénieurs de cette société ont mené depuis une quinzaine d’années une réflexion sur l’optimisation des moyens de travailler le sol en ayant le souci de concilier les différents besoins au cours d’une saison et la recherche d’une productivité économique (rapidité du travail avec une base d’outils polyvalent). M. Fabrice Dulor, le directeur commercial de la société Boisselet, considère que le travail du sol du cavaillon ne pourra connaître un nouveau développement que si les outils permettent de rendre cette intervention efficace, rapide et facile à mettre en œuvre (avec de préférence un même équipement).
L’entreprise a développé une gamme d’outils de travail du sol interceps polyvalents, les Bio-Matic, qui sont construits à partir d’une même base technologique. La spécificité de cette fabrication repose sur le fait qu’un même module d’interceps puisse être équipé de plusieurs outils (faciles à monter et à démonter) pour être en mesure de travailler la terre dans toutes les conditions. L’unité interceps est conçue autour d’un système d’effacement spécifique à la société Boisselet, le Servomoteur. Cet élément est fabriqué à partir d’une base technologique d’orbite de direction qui rend le module interceps sensible, puissant et très compact. Le Servomoteur assure l’effacement des outils au niveau des ceps, les réglages de la garde de détection et de la vitesse de retour.
Le Servomoteur est en quelque sorte l’élément porteur essentiel de l’interceps sur lequel vient se monter une gamme d’outils de travail du sol de type mécanique, le Décamatic (un module de décavaillonnage), le Cutmatic (une lame de binage plate) et de type rotatif, le Discomatic, le Starmatic et le Pétalmatic. La puissance hydraulique du Servomoteur varie entre 160 et 315 cm3 pour être en mesure de s’adapter à des conditions de travail différentes. Les besoins en puissance hydraulique sont plus limités pour les outils mécaniques (5 à 15 l/mn à 90 bars) que pour les outils rotatifs (25 l/mn à 140 bars). Le module Biomatic peut ensuite se monter sur plusieurs types de porte-outils afin d’être installé à l’avant, entre-roues ou à l’arrière d’un tracteur.
L’entreprise propose différentes adaptations, un porte-outils à colonne entre-roues, un châssis court arrière (pour atteler ensuite un équipement en combiné pour l’interligne), un châssis arrière long traditionnel et une innovation, l’Acolyte 150. La conception de l’Acolyte 150 est le fruit d’une réflexion plus globale sur l’utilisation des outils interceps dans une approche de polyvalence plus poussée. Il s’agit d’un porte-outils enjambeur tracté qui dispose d’une centrale hydraulique, d’une correction de dévers et d’un système de centrage automatique sur le rang. L’Acolyte facilite l’utilisation des outils interceps dans des vignes d’écartements différents car le fait d’enjamber le rang et de le travailler complètement en un seul passage simplifie les réglages. Les viticulteurs déjà utilisateurs d’outils de travail du sol sont les plus sensibilisés par cet équipement qui simplifie considérablement l’utilisation du matériel.
La conception de l’Acolyte permet aussi de monter des têtes d’épamprage, des prétailleuses ou des rogneuses. Sur le plan commercial, l’offre de produit de la société Boisselet est intéressante car le même support interceps peut être équipé de plusieurs outils pour un coût raisonnable. Par exemple, une paire de Biomatic équipé du Décamatic (le décavaillonneur) et du Cutmatic (la lame interceps bineuse) est vendue 5 744 e ht sans le porte-outils.
Les interceps hydrauliques de la société Belhomme
Les interceps mécaniques traditionnels ont connu un grand succès il y a une vingtaine d’années dans notre région, mais l’agrandissement des propriétés a progressivement fait « vieillir » ces équipements. Les constructeurs ont profité du fait que les tracteurs récents disposent de circuits hydrauliques puissants pour faire fonctionner hydrauliquement les interceps traditionnels et leurs niveaux de performances s’en trouve fortement amélioré. De nombreuses entreprises ont mis au point au début des années 90 des interceps hydrauliques, mais le développement de ces outils a été stoppé dans notre région par des approches de travail plus économiques (l’enherbement des interlignes associé au désherbage chimique du cavaillon). L’évolution climatique de ces dernières années avec des étés chauds et secs (sauf en 2007) a fait renaître l’intérêt de cultiver superficiellement les interlignes (une allée sur deux) et le cavaillon. Ce retour du travail superficiel sous le rang en été (après un désherbage chimique au printemps) est envisagé par certains viticulteurs avec des interceps hydrauliques permettant d’être utilisés à des vitesses de 5 à 7 km/h. Les fabrications d’interceps hydrauliques sont assez nombreuses et lors de la démonstration, les organisateurs avaient souhaité limiter la présentation à un seul matériel. La société Belhomme fabrique l’interceps hydraulique Reflex qui possède plusieurs spécificités. L’effacement au niveau des ceps s’effectue grâce à un double déclenchement lié d’une part à un tâteur et d’autre part à l’effort sur la lame (au contact de la souche). La lame interceps se comporte comme un second tâteur qui, selon l’effort qu’elle reçoit, réagit plus ou moins vite. La sensibilité de réaction est réglable afin de s’adapter aux conditions les plus variables. Cette innovation permet de travailler sans tâteurs (pour passer plus près des souches) et d’obtenir une vitesse d’avancement plus élevée (jusqu’à 6 ou 7 km/h). Les interceps Reflex demandent une puissance hydraulique de 20 à 50 l/mn de débit à une pression de 50 à 160 bars, ce qui permet de les monter sur les tracteurs récents. La fabrication a fait l’objet d’une réflexion industrielle qui a permis de protéger tous les organes mobiles et le système d’alimentation hydraulique. Le prix d’une paire d’interceps montés sur une poutre arrière trois points se monte à 8 000 € ht.
Le désherbage thermique peine à se développer par manque de compétitivité économique
La destruction des herbes par le désherbage thermique est un procédé qui a intéressé au départ beaucoup de viticulteurs, mais par la suite les aspects liés à l’application et à la rémanence des traitements ont limité son développement. Au printemps le désherbage thermique donne de bons résultats s’il est effectué sur des flores d’adventices ne dépassant pas 15 cm de hauteur. Le mode d’action du désherbage thermique est assez proche d’un herbicide de type défanant. La fraction foliaire des végétaux est littéralement brûlée par l’effet de la chaleur mais le système racinaire des herbes reste intact (sauf pour les jeunes plantules). Les herbes sont donc momentanément détruites puisqu’elles conservent une implantation racinaire intacte capable d’assurer un nouveau développement végétatif.
L’entretien des sols avec le désherbage thermique nécessite un renouvellement régulier des interventions car la rémanence des traitements est limitée dans le temps. Au printemps, le désherbage thermique présente un certain nombre d’avantages : la facilité d’effectuer les traitements dans les parcelles (même en conditions humides) et l’absence de perte de temps pour préparer et arrêter l’intervention (pas de bouillie à préparer, pas d’effluent, pas de lavage du matériel). En été, la climatologie généralement sèche rend difficile la mise en œuvre du désherbage thermique. Les inconvénients du DT sont liés à son application, une vitesse d’avancement limitée (entre 2 et 3,5 km/h) pour laisser le temps à la source de chaleur de « brûler » les herbes » et un équipement lourd ne permettant pas d’envisager d’effectuer cette intervention en travaux combinés.
La consommation de gaz nécessaire au traitement reste raisonnable et peu coûteuse, mais par contre les charges liées au prix du matériel et au temps d’application sont plus lourdes. Lors de la démonstration, deux équipements fonctionnels étaient présentés, la machine Jaulent et la machine Souslikoff. L’antériorité de ces deux constructeurs dans le désherbage thermique leur a permis d’optimiser le fonctionnement de leur équipement au niveau de l’allumage, de la gestion des brûleurs et de la conception des rampes de traitements. Ces équipements sont aujourd’hui complètement opérationnels mais leurs prix d’achats (15 000 € ht pour le premier et 8 500 € ht pour le second) restent élevés par rapport aux performances. Pour l’instant, seuls les viticulteurs bio semblent convaincus de l’intérêt du désherbage thermique en début de saison.
Une mousse écologique pour détruire les mauvaises herbes
Existe-il d’autres moyens d’entretenir les sols propres en viticulture en dehors du travail du sol, du désherbage chimique et du désherbage thermique ?
Cette question, l’équipe de techniciens de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime se l’est posée et après quelques investigations, M. Joël Deborde, le spécialiste du machinisme, a découvert un nouveau principe utilisé dans les collectivités locales.
Il s’agit du système Waipuna qui pulvérise sur le sol une mousse d’eau chaude (à 95 °c). La mousse reste en contact avec les herbes quelques instants (à une concentration de 2 l/m2) et les détruit par choc thermique. La mousse se forme grâce à l’ajout dans l’eau chaude d’extraits naturels d’amidon de maïs et de noix de coco. Au bout de quelques minutes, elle disparaît de la surface du sol sans laisser de résidus toxiques pour l’environnement. Les équipements existants ne sont pas en mesure d’être utilisés en l’état dans les vignes. L’unité de production de mousse se compose d’un groupe électrogène, d’une cuve à eau, d’une chaudière, des bacs de stockage pour le mélange amidon de maïs et de noix de coco, d’un système d’injection de ces produits dans le circuit de traitement et d’une lance d’application manuelle. Les techniciens de la société Waipuna ont participé à la démonstration du domaine de la Perruge avec un équipement espace vert monté sur un petit camion et un essai de traitement à la mousse a été effectué en bout de rang. Cette nouvelle technique de désherbage a trouvé un développement auprès des collectivités locales soucieuses de réduire l’utilisation des herbicides au profit de procédés respectueux de l’environnement. Souhaitons que cette entreprise ait à moyen terme aussi la volonté de s’intéresser aux marchés agricole et viticole.
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