Le Cognac sous le marteau
du commissaire-priseur
Martin Foichat, le commissaire-priseur de Cognac, organise le 31 mai prochain une vente volontaire aux enchères publiques entièrement dédiée au Cognac et à ses objets dérivés anciens. Curieusement, il s’agit d’une première pour l’hôtel des ventes de la rue François-Porché.
« Ce qui paraît extraordinaire aux gens d’ailleurs semble ordinaire aux gens d’ici. » Est-ce pour cette raison que l’hôtel des ventes de Cognac n’avait jamais organisé une vente spécialement dédiée au Cognac ? Arrivé il y a cinq ans à Cognac de sa Haute-Savoie natale, l’idée saute aux yeux du jeune commissaire-priseur Martin Foichat. Mais il a besoin de temps pour « creuser son sillon ». Voilà chose faite en 2008. Le 31 mai prochain, l’hôtel des ventes de Cognac proposera environ 300 lots d’objets vintage liés à l’environnement immédiat du Cognac : bouteilles, carafes, objets publicitaires, objets dérivés, étiquettes, affiches, cartes des crus, cuivres anciens… Cette collection, le commissaire-priseur a mis six ou sept mois à la rassembler. L’idée de la vente du 31 mai consiste à cultiver le caractère « tribute » autour du Cognac, dans un esprit de collection, plutôt qu’à disperser de prestigieuses bouteilles de Cognac, disponibles dans le réseau marchand. « Ce n’est pas notre rôle » confirme M. Foichat. L’exposition se déroulera la veille de la vente et le matin même. D’ici là, il est possible de visualiser de nombreuses pièces sur le portail internet www.interencheres.com. Des pièces qui, début mai, squattaient encore le 1er étage de l’hôtel des ventes. A côté d’une bouteille de Cognac 1914 de Grande Champagne voisinait la collection au complet des carafes Erté de Courvoisier (sept plus une, l’inédit), une petite merveille art déco qui n’a pas pris une ride, des porte-clés des années 50-60, à 5 € le lot, des contre-étiquettes de la première moitié du 20e siècle encore dans leur papier kraft, un Cognac « medicinal », sans doute de l’époque de la prohibition américaine, un autre Cognac « toreador » destiné à la Colombie des années 30, des instruments de distillation de chez Maresté, ébulliomètre, alcoomètre, des tapis de jeu de cartes, des abat-jour publicitaires, un Cognac Segrestan, un Cognac Pellison, une énorme bouteille factice en plastique Prince Hubert de Polignac, un drakkar Larsen, une improbable carafe « chateau-fort » de Rémy Martin, qui n’a pas dû se vendre à beaucoup d’exemplaires, une très belle série de Centaures en Limoge, toujours de Rémy Martin, trois bouteilles Hennessy de la très vénérable « coupe N° 1 », un Cognac Delamain de 1947, un petit calepin retraçant l’évolution des étiquettes d’une seule marque, Rodde & Montangon, de Segonzac…
Débutant à 15 heures le samedi 31 mai, la vente est prévue de durer à peu près quatre heures. A coup sûr, ce type d’enchères risque de mobiliser les passionnés de tous poils, locaux, nationaux mais aussi étrangers. Conformément aux usages régissant la profession, le commissaire-priseur est rémunéré à la fois par la personne qui lui confie les objets – à hauteur de 10 à 20 % selon l’importance du lot mais le plus souvent 20 % – et par l’acheteur, pour également 20 % de la valeur du lot. Comme le laisse supposer l’inventaire de la vente du 31 mai, « il y en aura pour toutes les bourses ». Martin Foichat aimerait bien pérenniser la vente aux enchères de Cognac en lui conférant un rythme annuel.
Ventes aux enchères sur le thème du Cognac – Samedi 31 mai 2008 à 15 heures – Exposition le 30 mai de 16 heures à 20 heures et le matin de la vente de 9 heures à 12 heures – Hôtel des ventes de Cognac, 19 rue François-Porché, 16100 Cognac – Tél. 05 45 82 13 78 – Fax : 05 45 82 07 98 – e-mail : cognac-encheres@wanadoo.fr
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