Au printemps 2003, lors de l’assemblée générale du Comité de promotion des VPC, Saint-Gobain Emballage était venu présenter la maquette de la future bouteille régionale. Une bouteille à la fois suffisamment loin des formes traditionnelles pour affirmer son identité et assez proche des codes du vin pour rassurer le consommateur. Une dizaine de mois plus tard et après moult allers-retours entre le verrier et le Comité, la bouteille régionale est sortie de sa gangue. Les opérateurs la trouveront chez leurs distributeurs habituels et bien sûr chez Salomon, filiale de Saint-Gobain. Comme prévu, elle existe en deux teintes : feuille morte pour les vins rouges et blancs et blanche pour les vins rosés. Ses concepteurs insistent bien sur sa hauteur et sa largeur, identiques à celle de la bouteille bordelaise Evolution, ce qui rend son utilisation totalement compatible à des formes standards. Son prix est « un poil plus cher » que la bouteille Evolution mais reste tout à fait cohérent par rapport aux normes en vigueur. Il a été prévu qu’à la palette, les tarifs soient les mêmes chez tous les distributeurs. Si Saint-Gobain a pris à sa charge l’intégralité des frais de conception et de moule, le Comité lui concède en contrepartie l’exclusivité de la fabrication pendant un certain temps. « Pour Saint-Gobain, il s’agit d’un investissement non négligeable précise Karl Richter, directeur commercial régional, mais nous avons souhaité accompagner la restructuration du vignoble charentais et proposer une alternative à des bouteilles plus identifiées à d’autres vignobles. » Le lancement de la bouteille régionale des VPC a profité d’un certain lustre, bienvenu en cette veille de fête. Sous un crachin pénétrant, les invités de Saint-Gobain et du Comité – opérateurs, personnalités syndicales et professionnelles – ont visité en détail la verrerie avant de se restaurer autour d’un verre de vins de pays charentais.