L’aventure a débuté en octobre dernier et elle va s’égrener en un tas de rencontres. C’est l’histoire d’une bande de jeunes, passés par l’Université des eaux-de-vie et spiritueux de Segonzac, qui ne voulaient pas couper le cordon. Ils ont créé un club de dégustation dédié aux spiritueux.
« L’organisation des 25 ans a créé un tel enthousiasme » se remémore Eric Bilhouet, président d’Elixir XO. L’association rassemble les anciens élèves de l’Université des eaux-de-vie, en tout un petit demi-millier à ce jour. « Nous avions monté une équipe de rêve se souvient-il encore, Emilie, Aurore, Pauline, Edouard… » Au lendemain de la fête, tout ce petit monde estima qu’il serait trop dommage de ne plus se revoir de façon régulière. Que faire ? Un club de dégustation des spiritueux. L’idée leur est venue naturellement. Il faut dire qu’en un an passé à l’Université des eaux-de-vie, la découverte des spiritueux fut en quelque sorte leur tasse de thé. Ils firent leurs gammes sur les Pisco, Cachaça et autres Whiskies indiens. Un exercice prescrit par la faculté. Pourquoi ne pas prolonger l’exercice ?
Le premier opus s’est ouvert en octobre dernier avec un atelier cocktails. Y participèrent environ 70 personnes, pour beaucoup anciens étudiants, plongés peu ou prou dans le monde du travail. La plupart occupent des postes dans les entreprises de la région. Ils n’eurent donc pas trop de mal à rallier la salle des Distilleries de Segonzac, base arrière de l’université. Par tables de cinq, sous la houlette d’une mixologue professionnelle, ils s’essayèrent à créer de nouveaux cocktails. A leurs dispositions fruits frais, jus de fruit, liqueurs, spiritueux… Les idées se sont débridées, la créativité était au bout du shaker.
Les rencontres – à peu près bimestrielles – se sont poursuivies autour du Pisco, les Whiskies asiatiques. Au programme du printemps 2014, Vodkas, Liqueurs et Rhums des Caraïbes. Le Cognac n’a pas été retenu lors de cette première année de rodage. Peut-être trop proche, trop intimidant. Mais ce n’est en aucun cas un oubli et encore moins une impasse. Juste une mise à distance, le temps d’une saison. Preuve que l’on peut être anciens étudiants et néanmoins sages.
Le club de dégustation est ouvert à tous. Une adhésion de 45 € à l’année ouvre droit à un accès prioritaire et un tarif préférentiel
(25 € par séance). Pour les autres parti-cipants, le « ticket » s’élève à 45 €.
université des eaux-de-vie et boissons spiritueuses de segonzac
elisabeth rebillier rejoint poitiers
Celle qui accompagna le diplôme de l’Université des eaux-de-vie pendant 25 ans rejoint la capitale picto-charentaise. Toujours à la faculté de droit et de sciences sociales, elle s’occupe dorénavant d’un master en droit rural et d’un autre en droit social. Une jeune charentaise de Montembœuf, Sandrine Villard, la remplace à son poste.
A la veille des vacances de Noël, une petite manifestation chaleureuse a rassemblé étudiants de la 26e promotion et intervenants. Il s’agissait d’entourer Elisabeth Rebillier au moment de son départ, afin de lui témoigner toute l’amitié et la reconnaissance qu’elle a su susciter. En 25 ans, Elisabeth a accompa-gné de son écoute vigilante, de son attention scrupuleuse, plus de 400 étudiants français et étrangers. François Bobrie, consultant en marketing, Jean-Luc Braud (modules dégustation), l’équipe du CIDS (Centre international des spiritueux), les élèves lui ont redit combien sa présence avait été appréciée. « L’essentiel de mon parcours, c’est ici que je l’ai passé mais l’aventure continue. Pour donner une nouvelle impulsion à mon travail et par attachement au milieu estudiantin, je rejoins l’université de Poitiers où je connais la plupart du corps enseignant et du personnel administratif » a expliqué E. Rebillier.
A Poitiers (où elle a intégré son poste depuis janvier), elle s’occupe du suivi administratif de deux masters, l’un en droit rural, l’autre en droit social. Comme à Segonzac, son spectre d’activité va de l’inscription des étudiants à la validation des diplômes.
A l’Université des eaux-de-vie, elle a été remplacée par Sandrine Villard. Cette jeune femme originaire de Montembœuf a successivement enseigné l’italien, été contrac-
tuelle de l’enseignement dans l’académie de Poitiers. Elle a créé un site d’épicerie fine autour des produits italiens qu’elle a dû fermer. Recrutée en fin d’année, elle va gérer les deux masters professionnels de Segonzac (droit, économie, gestion des spiritueux/master en commerce international) ainsi que la licence pro. droit et commerce des vins et spiritueux de l’Oisellerie. En cette mi-janvier, Sandrine Villard s’apprêtait à vivre avec les étudiants son premier voyage d’étude des régions productrices de spiritueux. Départ fixé le lundi
27 janvier 2014.
Article rédigé avec l’aimable complicité de Jeannette Matignon, correspondante du journal « La Charente Libre ».