L’Heure Des Comptes

24 février 2009

Tous les six ans, le scrutin Chambre est l’occasion, pour la profession agricole, de « vider son sac », d’exposer ses projets. Entre formations agricoles rivales, porte-drapeaux de philosophies différentes – Confédération paysanne, Coordination rurale, FNSEA-JA, MODEF – on ne se fait pas de quartiers. On se dit tout ou presque et pas toujours en des termes choisis. Une sorte de défouloir, à la limite de la carthasis. Les syndicats montent au créneau pour défendre leurs visions du futur, leurs actions et pour ceux qui ont la chance d’être « aux affaires », leur bilan. Face à un électorat assez insaisissable, il faut taper dur pour essayer de déstabiliser l’adversaire. L’enjeu en vaut la peine. Il s’agit non seulement de conquérir des Chambres – ces établissements publics dotés de missions de service public, bastions du développement agricole, en parti financés par une taxe parafiscale assise sur le foncier non bâti – mais encore de fournir une indication sur la représentativité de son syndicat. Car, de facto, l’addition des résultats départementaux débouche sur un score national, examiné à la loupe par les élus, l’Administration, l’Europe. Le pourcentage de voix obtenu conditionnera donc, peu ou prou, l’impact du syndicat sur les instances décisionnelles et donc, quelque part – les organisations l’espèrent et militent pour cela – son poids sur le cours des événements. A noter que certains syndicats dénoncent l’amalgame, selon eux coupable, entre scrutin départemental et test de représentativité nationale et contestent sa pertinence. Last but non least, le résultat des élections Chambres sert à déterminer les subventions allouées par l’Etat aux différents syndicats. Une procédure qui n’est pas réservée à l’agriculture mais qui s’applique à tous les syndicats représentatifs de France et de Navarre, issus d’élections professionnelles. Pour la première fois cette année, les élections Chambre d’agriculture se dérouleront entièrement par correspondance. A partir de la réception du matériel de vote, sont appelés à s’exprimer les 590 000 agriculteurs inscrits au premier collège (celui des chefs d’exploitation et assimilés) ainsi que les ressortissants des autres collèges. Ils auront jusqu’au 31 janvier prochain pour glisser le bulletin de la liste de leur choix dans l’enveloppe (sans modification ni rature). Attention ! Le vote ne pourra pas être pris en compte s’il est expédié après le dernier jour du scrutin, soit après le 31 janvier 2007, le cachet de la Poste faisant foi. Par prudence, il est conseillé de jeter les enveloppes dans les boîtes aux lettres avant le 27 janvier.

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