L’alcool n’est pas un produit toxique ou rémanent dans l’environnement. Le risque biochimique ne s’inscrit donc pas parmi les dangers majeurs. Produit cher, l’eau-de-vie fait généralement l’objet d’un bon niveau de surveillance. Autant que faire se peut, on évite les fuites. Les petits contenants assurent la division le risque. Une barrique qui coule n’aura pas le même impact qu’un réservoir de pétrole qui fuit. Non, le risque majeur tient à l’effet de contamination du liquide qui court et enflamme tout sur son passage, de la cour du voisin à la cave en passant par le lotissement en contrebas. A cela plusieurs parades : dans les chais assez importants, des murs coupe-feu, des cuvettes de rétention pour récupérer les effluents enflammés et les diriger vers un système d’exctinction, l’existence bien sûr d’extincteurs et la mise à disposition d’eau pour les pompiers. Eteindre un incendie d’alcool nécessite en effet beaucoup d’eau. On parle de 10 litres par m2 et par minute soit, rapporté à la surface, 250 m3 d’eau pour un chai de 500 m2. « Quand, dans un chai, on a réglé les problèmes d’écoulements et de réserves en eau, on a déjà apporté 90 % des réponses » estime-t-on à la DRIRE. Une autre clé d’évaluation du risque tient à la situation du chai. Un chai au milieu des vignes ne présentera pas le même danger qu’un chai en ville ou enclavé au cœur d’un village. Confirmation par un technicien de la DRIRE : « Un petit chai de quelques centaines d’hl de pur, même soumis à déclaration, peut présenter un niveau de risque supérieur à un gros chai complètement isolé. La question à se poser : est-ce que le feu peut se propager chez un tiers ? Le préjudice aux tiers est au cœur de la problématique. »

La montée en force des cognacs mono-cépages
Le cognac est traditionnellement un assemblage d’eau-de-vie ; pendant des siècles, les Maisons ont ainsi mélangé différents cépages afin d’obtenir un profil gustatif et olfactif désiré, et surtout consistant selon les années. Pourtant, on voit apparaître de plus en...