Des Plantations d’Ugni Blanc Multipliées Par Deux

15 mars 2009

pl_croizet_1_opt.jpgL’assemblée générale des pépiniéristes charentais s’est tenue il y a quelques semaines dans un contexte de forte demande de plants d’Ugni blanc dont l’ampleur surprend beaucoup de professionnels. Depuis quelques années, le niveau des replantations d’Ugni blanc augmentait régulièrement au rythme de 10 à 15 % de surface supplémentaire/an et les pépiniéristes avaient globalement bien anticipé ces évolutions. Au printemps 2008, la situation est tout autre puisque la demande de plants a été presque multipliée par deux. La récolte moyenne 2007 et la fermeté des achats d’eaux-de-vie ont fait prendre conscience aux viticulteurs qu’il fallait « rajeunir » le vignoble. Les pépiniéristes se réjouissent de voir leur marché naturel de production d’Ugni blanc redevenir porteur et la plupart d’entre eux avouent qu’en 2008, il sera indispensable de faire des pots pour satisfaire la demande.

 

Après une décennie de faible renouvellement des plantations d’Ugni blanc en Charentes, les viticulteurs de la région délimitée manifestent de fortes intentions de plantation pour le printemps 2008 et les années à venir. Les pépiniéristes charentais se réjouissent de voir leur débouché naturel redevenir plus porteur mais, paradoxalement, le redémarrage brutal de la demande de plants en 2008 les a pris un peu de court. La récolte 2007 moyenne qui n’a pas permis de couvrir les besoins de la QNV Cognac a été l’élément déclencheur. Les rendements insuffisants d’un certain nombre de parcelles pas toujours très âgées mais dont le capital pieds n’a pas été régulièrement entretenu, a incité beaucoup de propriétés à revoir à la hausse leurs programmes de plantations. Si en 2005 les greffés-soudés d’Ugni blanc avaient du mal à trouver preneur, ils sont devenus rares, voire introuvables. Le Syndicat des pépiniéristes de la région de Cognac estime que cette année la pépinière charentaise pourra satisfaire les besoins des clients en ayant recours à la plantation de pots.

Un contexte national toujours morose

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Graphique 1 : Les mises en œuvre de greffes boutures depuis 1995 en France.

La filière de production de bois et plants de vigne en France traverse une période assez difficile car les mises en œuvre de greffes boutures ont été presque divisées par deux entre 2003 et 2007. Les difficultés de la filière viticole dans notre pays et en Europe n’incitent pas les viticulteurs à renouveler leurs plantations. La baisse de production des plants de 14 % en 2007 a concerné tous les cépages majeurs, le Merlot noir (- 26 %), la Syrah (- 30 %), le Chardonnay (- 9 %), le Cabernet Sauvignon (- 24 %), le Grenache noir (- 13 %), le Cabernet Franc (- 30 %), le Sauvignon blanc (- 3 %). Seul le Pinot noir et l’Ugni blanc ont connu une progression significative (de 12 et 9 %) en raison de l’économie plus prospère des vignobles bourguignon, champenois et charentais. D’une manière générale, la filière bois et plants de vigne au plan national ne s’attend pas en 2008 à une reprise de l’activité car les rendements décevants dans la plupart des vignobles risquent de limiter la capacité d’investissements des propriétés.

Les pépiniéristes Charentais ont greffé pour les autres régions viticoles entre 1994 et 2005

La baisse de l’activité de la pépinière viticole française concerne tous les bassins de production et cette situation a entraîné la cessation d’activité de plus de 170 entreprises au cours des quatre dernières années. D’une manière générale, la forte demande de plants de vigne au cours de la décennie 90 s’est accompagnée d’une concentration de l’activité sur des ateliers de pépinière plus importants produisant pour plusieurs régions viticoles.

La filière de production de bois et plants de vigne en Charentes a pleinement profité de la forte demande nationale de plants de vigne au cours de la décennie 90, au moment où le vignoble de Cognac traversait l’une des périodes les plus « noires » de son histoire. La très forte chute des replantations d’Ugni blanc entre 1994 et 2004 a obligé les pépiniéristes charentais à aller chercher des parts de marché ailleurs pour pérenniser leur métier. Pendant plus de 10 ans, la production de greffés-soudés de Merlot, de Cabernet Sauvignon, de Chardonnay, de Sauvignon, de Syrah… était devenue bien supérieure à celle des Ugni blancs dans beaucoup d’entreprises de la région délimitée.

Les investissements pour produire des plants de vigne sont devenus si conséquents qu’il est indispensable de structurer les entreprises dans le moyen terme. Le métier de pépiniériste nécessite de l’anticipation car il faut deux ans pour produire un greffé-soudé et 3 ans pour établir des parcelles susceptibles de produire du matériel certifié (des greffons ou des boutures de porte-greffe). Le renouvellement plus important des plantations d’Ugni blanc dans la région délimitée depuis deux ans arrive donc à point pour compenser la baisse d’activité liée aux cépages des autres régions.

Une concentration de l’activité et du nombre d’entreprises

Le milieu de la pépinière viticole a connu une profonde mutation au cours des 20 dernières années car les méthodes de production se sont considérablement professionnalisées et intègrent un ensemble de métiers indissociables depuis la production de greffons et de bois de porte-greffe certifiés. Le développement d’une démarche de production de plants de vigne est une activité à part entière qui nécessite une grande rigueur pour satisfaire les nouvelles attentes techniques, commerciales et administratives.

Cette évolution du métier de pépiniériste s’est accompagnée d’une concentration du nombre d’entreprises qui individuellement ont accru leur capacité de production. La réduction du nombre d’entreprises de pépinières viticoles est une réalité dans la région de Cognac.

En 1993, 186 pépiniéristes exerçaient dans la région délimitée et aujourd’hui, seulement 122 ateliers de production ont été recensés (avec une répartition d’un tiers en Charente et de deux tiers en Charente-Maritime). Les mises en terre 2007 avec 155 400 000 boutures sont en recul de 6 % par rapport à l’année dernière, mais cela n’aura pas d’incidence sur la production totale. La nette hausse de production de pots (331 100 en 2007 contre 3 310 en 2006) a compensé le déficit de greffés-soudés. M. Yvan Colombel, l’ingénieur de Viniflhor ayant en charge le suivi de la filière bois et plants de vignes en Charentes, a présenté une évolution des mises en œuvre de boutures greffages depuis le début des années 80 qui met en évidence la forte variation de la production des plants d’Ugni blanc dans la région.

Une insuffisance de renouvellement du vignoble d’Ugni blanc depuis 25 ans

Depuis 1983, les niveaux des mises en œuvre d’Ugni blanc inférieurs à 6 à 7 000 000 de plants/an (correspondant à un disponible de plants pour moins de 1 000 ha/an de replantation) ont été fréquents (16 années sur 25), ce qui explique sûrement le vieillissement logique et naturel d’un bon nombre de parcelles. L’arrêt brutal des traitements à l’arsénite de soude depuis 5 ans ne freine plus l’extériorisation de l’esca et la mortalité des ceps s’accélère dans beaucoup de parcelles. Au cours des 25 dernières années, les taux de renouvellement du vignoble inférieurs à 1,5 % ont été beaucoup trop fréquents et à la faveur d’un millésime délicat comme celui de 2007, l’incidence sur les rendements s’est fait sentir. En 2007, les mises en terre d’Ugni blanc (9 540 000 boutures) ont été supérieures à celles de 2006 d’environ 10 % et le taux de reprise annoncé par les équipes de Viniflhor de 62,9 % laissait espérer une offre de plants plus importante. Or, à l’issue du triage, les pépiniéristes semblent plus inquiets. Les plants ont globalement bien raciné mais les soudures moins solides occasionnent des pertes plus importantes au moment du triage.

Des pertes liées à une mauvaise qualité des soudures

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Graphique 2 L’évolution du nombre de professionnels en Charentes depuis 1993.

Après les arrachages des pépinières courant novembre ou décembre, les plants sont triés avant d’être mis en stock dans les chambres froides. C’est l’occasion de vérifier la qualité du racinage et la solidité des soudures. Un léger coup de pouce au niveau du point de greffage permet d’apprécier la solidité de la soudure et si celle-ci résiste à la pression du doigt, cela signifie que le cale est normalement constitué. Avec le greffage Oméga, les plants mal soudés ne résistent pas à la pression du doigt et cassent instantanément. En 2007, les pertes par manque de solidité des soudures sont globalement plus importantes et aussi très variables selon les assemblages. Les Fercal ont eu une meilleure reprise alors que les RSB et les 140 Ruggieri s’en sortent beaucoup moins bien. Certains pépiniéristes estiment que les conditions climatiques pluvieuses et parfois froides au moment des mises en terre au mois de mai dernier n’ont pas été propices à la formation de cales solides. Des années comme 2005 où le mois de mai est ensoleillé et sec, la qualité des soudures est très bonne. Globalement, les disponibilités en greffés-soudés pour les plantations de ce printemps ne seront que légèrement plus importantes que celles de l’année 2006.

L’opération de triage est une étape importante qui permet en quelque sorte de s’assurer de la qualité des plants et de les désinfecter (par un trempage rapide dans une solution à 2 % de Cryptanol) avant leur conservation dans les chambres froides. Durant la phase de stockage hivernal, les greffés-soudés doivent être conservés dans une ambiance saturée d’humidité (à 90 %) pour que les bois restent normalement hydratés. Cela facilite leur reprise une fois que les plantations sont effectuées. Si l’arrachage des pépinières intervient durant des périodes sèches, la réhydratation des plants (par un trempage de 4 à 8 heures) avant l’étape de triage peut s’avérer nécessaire.

2 000 à 2 300 ha de plantations en 2007-2008

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Graphique 3 : Les mises en œuvre en Charentes depuis 1983 en comparaison avec l’Ugni blanc (pots + traditionnels).

Au cours des trois dernières années, les replantations d’Ugni blanc avaient déjà augmenté et bon nombre de propriétés qui disposaient de droits en portefeuille (suite au plan d’adaptation du vignoble) les avaient replantés. Le niveau des replantations est parti de très bas puisqu’à la fin des années 90, 600 à 800 ha/an d’Ugni blanc étaient mis en terre. Depuis 2002, les replantations avaient un peu augmenté pour atteindre des surfaces de 1 000 à 1 200 ha/an (cela correspond à un taux de renouvellement du vignoble compris entre 1 et 1,5 %) mais beaucoup de techniciens estimaient que ces niveaux de renouvellement du vignoble étaient insuffisants et qu’à terme l’impact du vieillissement des parcelles allait se faire sentir. Ce message qui est resté longtemps « inaudible » vient malheureusement de se vérifier avec la délicate récolte 2007. Seuls les ceps de vignes en « pleine forme » ont porté une récolte honorable, les autres ont beaucoup décroché. Les viticulteurs pratiquant régulièrement des entreplantations ont été récompensés de leurs efforts. Les intentions de plantations pour le printemps 2007 dans la région s’annoncent beaucoup plus importantes et de véritables programmes de replantations sont en train d’être mis en place sur les propriétés. Les droits en portefeuille (suite à des arrachages normalement prévus) représentent un potentiel de surface de 1 200 ha auquel il faut rajouter les plantations anticipées. Les services de Viniflhor Aquitaine-Charentes ont indiqué que 800 dossiers de plantations anticipées (représentant une surface de 1 000 ha) avaient été déposés avant la fin novembre. Le succès de cette démarche lancée tardivement a surpris les équipes de Viniflhor qui estiment qu’en 2009, les plantations anticipées devraient représenter des surfaces encore plus importantes. Il semble aussi que des vignes de vins de pays jeunes s’arrachent pour être remplacées par de l’Ugni blanc. Ce retour au vignoble d’origine devrait concerner 100 à 150 supplémentaires. Le potentiel de plantations pour la campagne à venir devrait atteindre le niveau de 2 200 à 2 500 ha, soit un taux de renouvellement de 3 % par an. Un niveau de renouvellement des plantations de 3 %/an est-il suffisant pour un vignoble de 75 000 ha ? On pourrait répondre affirmativement à cette question si au cours des 20 dernières années ce niveau des replantations avait été constant. Or, les très faibles niveaux de renouvellement au cours des 12 dernières années ne seront pas compensés par les 2 300 ha de replantations 2007. Il est probable que dans les 5 ans à venir les investissements de rajeunissement du vignoble vont devenir prioritaires.

Des plantations en pots pour pallier le manque de disponibilités en greffés-soudés

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M. Didier Jallet, le président du Syndicat des pépiniéristes charentais.

Les pépiniéristes de la région délimitée seront-ils en mesure de répondre à cette forte demande de plants ? M. Didier Jallet, le président du syndicat, considère que l’offre de greffés-soudés ne sera pas suffisante et la production de plants en pots sera le moyen de satisfaire les commandes tardives. Les greffages du printemps prochain seront beaucoup plus importants et plus en phase avec la demande de plants au printemps 2009. Certains pépiniéristes ne cachent pas que le fait de ne pas pouvoir satisfaire leurs clients les gênent beaucoup, mais ils ne peuvent pas vendre les plants qu’ils n’ont pas. L’un d’eux qui a toujours travaillé de façon prioritaire pour la région délimitée nous faisait part des difficultés qu’il rencontre : « Pendant plus de 10 ans nous avons eu beaucoup de difficulté à vendre nos plants d’Ugni blancs et aujourd’hui la situation s’est complètement inversée. Beaucoup de clients comprennent mal que l’on ne puisse pas satisfaire leurs attentes. Pourtant, j’avais essayé d’anticiper une augmentation de la demande d’Ugni blanc au printemps avec des niveaux de greffage bien supérieurs, mais cela n’a pas suffi. Beaucoup de viticulteurs ont multiplié par deux leurs surfaces de plantations habituelles et je ne peux pas faire face. Nous déployons beaucoup d’efforts pour maîtriser toutes les étapes clés de la production des plants et pour faire des greffés-soudés il nous faut deux ans. Aussi, pour les viticulteurs ayant commandé tardivement qui ne veulent pas planter des pots en juin prochain, il me paraît sage de leur proposer de décaler une partie des replantations pour le printemps 2009. On ne peut pas vendre ce qu’on n’a pas ou alors on ne sait plus quelle qualité de plant l’on vend. » L’une des difficultés à laquelle certains pépiniéristes de la région sont confrontés est l’approvisionement en greffons certifiés du fait du vieillissement des parcelles de vignes mères d’Ugni blanc. Leur capacité de greffage est limitée par le manque de surface de vignes mères de greffons. Y. Colombel a présenté un état des lieux des vignes mères d’Ugni blanc (produisant des greffons certifiés) dans la région délimitée qui révèle le vieillissement d’une partie des parcelles. Le potentiel total des vignes mères productrices de greffons d’Ugni blanc représente une surface totale de 63 ha qui théoriquement est suffisante pour alimenter les besoins de greffage (même plus importants). Par contre, 53 % de ces surfaces sont dans la tranche d’âge de 10 à 20 ans ; 24 % des parcelles ont dépassé le cap des 20 ans et ces dernières ne pourront pas produire des greffons certifiés très longtemps. »

Des inquiétudes vis-à-vis de l’exportation des greffons d’ugni blanc Standards vers l’Europe de l’Est

public_opt.jpegLors de cette assemblée générale, les responsables du syndicat ont fait part de leur inquiétude vis-à-vis de la demande de quelques pépiniéristes français de pouvoir faire agréer des parcelles d’Ugni blanc pour prélever des greffons en matériel standard. Cette démarche serait motivée par des demandes commerciales issues de marchés d’exportation extérieurs aux 27 pays européens (essentiellement dans les pays de l’Est). A l’origine, c’est la délégation Viniflhor Aquitaine-Charentes qui avait été sollicitée et ensuite le dossier est remonté au niveau des instances nationales. Le Syndicat des pépiniéristes charentais et le BNIC ont fait part de leur opposition à cette initiative en dénonçant le risque de retour à des démarches de production des plants standards qui vont à l’encontre des démarches qualitatives. Les instances nationales de Viniflhor ont donné leur accord à ces demandes uniquement pour l’exportation vers des pays tiers moyennant que les techniciens de cet organisme pratiquent des contrôles visuels de l’état sanitaire des parcelles vis-à-vis des principales viroses et des maladies de quarantaine (la nécrose bactérienne et la flavescence dorée). Jusqu’à présent, l’exportation de matériel végétal ou de plants de vignes devait s’appuyer sur une série de contrôles très contraignants qui rendaient quasiment impossible la commercialisation de matériel standard. La crainte des pépiniéristes charentais est de voir revenir dans l’Europe viticole des 27 et pourquoi pas en Charentes des plants d’Ugni blanc standards dont la qualité serait bien difficile à apprécier. Les services de Viniflhor ont fondé leur réponse positive à ces demandes d’exportation de greffons standards vers les pays tiers en s’appuyant sur le fait que les textes officiels interdisent actuellement l’importation de plants ou de matériel végétal provenant des pays tiers. Plusieurs spécialistes de la filière estiment aussi que les plus grandes craintes vis-à-vis de la qualité du matériel végétal se situe dans l’espace de production viticole de l’Europe des 27. En effet, à l’intérieur de l’espace communautaire, les moyens légaux et officiels de réguler la production de greffons ou de greffés-soudés d’Ugni blanc sont plus limités. Face à ce nouveau contexte, M. Didier Jallet et l’ensemble du conseil d’administration du syndicat ont souhaité que la filière de production régionale de plants d’Ugni blanc continue de faire preuve de dynamisme et de professionnalisme pour satisfaire les attentes des viticulteurs en greffés-soudés d’Ugni blanc « made in Cognac ».

 

Prévoir d’Ici Juin 2008 Les Replantations Anticipées 2009

Le régime des replantations anticipées qui a connu un grand succès cette année dans la région délimitée repose sur le respect de règles incontournables pour obtenir la validité de cette démarche. Les dossiers de demandes de replantations anticipées doivent être déposés auprès de la délégation VINIFLHOR Aquitaine Charentes avant le 30 juin de l’année précédant la plantation. Pour les plantations 2009, les imprimés de demande de replantations anticipées pourront être retirés d’ici la fin du mois de mars directement auprès de la délégation régionale (1) ou lors des permanences au BNIC (2). Une fois la demande enregistrée, les techniciens de VINIFLHOR se rendent sur le terrain pour d’une part vérifier l’état des parcelles à arracher (en terme de surface) et d’autre part s’assurer de la nature du terrain où sera effectuée la plantation. D’une manière générale, il est préférable que le demandeur ne détienne pas de droit de plantation en portefeuille. Néanmoins s’il en possède, un programme de plantation des droits en portefeuille doit être prévu afin que le viticulteur s’engage à les utiliser au plus tard en même temps que les droits faisant l’objet de replantation anticipée. Si ce n’est pas le cas, ces droits viendront en déduction des superficies anticipées attribuables. Les demandeurs qui sont en situation d’infraction vis-à-vis de la réglementation nationale et communautaire des plantations viticoles ne pourront pas obtenir de dossier de demande de replantation anticipée. En cas de fermage ou de métayage, l’accord du propriétaire ou du métayer est indispensable. Des documents doivent être joints à la demande d’autorisation, une attestation DGDDI remplie et visée par le service de la viticulture, un extrait de matrice cadastrale contenant les surface à planter et à arracher, un bail de parcelles en cas de fermage, une copie du plan cadastral. Pour que le dossier soit validé, un dépôt de garantie doit être constitué sous la forme d’une immobilisation financière calculée sur la base de 2 200 €/ha (remise directement à la délégation VINIFLHOR). Ce dépôt de garantie peut être effectué soit sous la forme d’un chèque de banque (qui sera encaissé), soit sous la forme d’une caution bancaire transmise à la délégation Viniflhor traitant le dossier. La formule de la caution bancaire est beaucoup plus intéressante pour les viticulteurs. Une fois le dossier instruit et validé, le demandeur dispose d’un délai de 2 ans pour procéder à la plantation. L’arrachage des surfaces correspondantes devra intervenir avant le 30 juin de la deuxième campagne suivant les plantations. Les techniciens de VINIFLHOR se déplaceront pour constater l’arrachage de la parcelle d’origine et ce n’est qu’après ce constat de fin de travaux que le dépôt de garantie sera restitué. Les replantations anticipées sont limitées à 20 %/an de la surface de l’exploitation dans la limite de 10 ha pour l’ensemble de la propriété.

(1) Délégation Viniflhor Aquitaine Charentes : Cité mondiale du Vin ; 6, parvis des Chartrons – Tél. 05 56 00 23 60.
(2) – Permanences au BNIC les 2e et 4e mardi du mois (uniquement l’après-midi).

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