Des Inquiétudes au niveau des plantations

28 juin 2009

La climatologie très pluvieuse du printemps et de l’été 2008 et une gelée d’automne précoce ont d’une part perturbé la réalisation des plantations et par la suite affecté leur développement. Ensuite, quelques situations de mortalité anormales ont été observées dans des parcelles plantées en 2006 et 2007. L’une des causes potentielles de ces accidents serait un gel d’automne à la fin octobre et dans le courant du mois de novembre 2007. Les viticulteurs, les pépiniéristes et les techniciens s’inquiètent des conséquences de cette série d’événements climatiques défavorables sur l’avenir des plantations.

 

Lors de la dernière assemblée générale du Syndicat des pépiniéristes charentais, l’impact de la climatologie des deux derniers cycles végétatifs 2007 et 2008 sur le développement des jeunes plantations a fait l’objet de discussions sérieuses. Un certain nombre de pépiniéristes ont fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis des conséquences du gel précoce du 4 octobre pour le redémarrage de ces plants durant ce printemps. Le conseil d’administration a souhaité engager une réflexion technique sur ce sujet qui représente souvent une source de litige entre pépiniéristes et viticulteurs. Une gelée d’automne en octobre ou en novembre est-elle en mesure d’occasionner des dégâts au niveau des bourgeons et des sarments d’un plant de l’année ou de deuxième feuille ? Lorsqu’un mauvais débourrement est constaté, l’analyse rétroactive des causes de ces anomalies de développement n’est pas toujours facile à réaliser. Or depuis deux ans dans notre région, une fréquence accrue d’incidents de débourrement est apparue dans des plantations de première et deuxième feuilles. La préparation des sols, les conditions d’implantation des plants, l’entretien des plantations, le climat durant l’été, l’incidence de gel d’automne… représentent une série d‘éléments qui sont en mesure de pénaliser le développement des plants.

Le très mauvais contexte des plantations 2007 et 2008

m_jallet_opt.jpegDidier Jallet, le président du Syndicat des pépiniéristes charentais, a souhaité ouvrir un dialogue autour de ces problèmes de mauvais débourrement des jeunes plantations observés depuis deux ans : « Cela fait deux ans que les conditions climatologiques du printemps rendent délicats la réalisation et l’entretien des plantations. En 2007, la réalisation des plantations dans les sols lourds avait été déjà souvent décalée dans la saison, ce qui avait retardé le déroulement du cycle végétatif. En 2008, la situation a été encore plus difficile à gérer et cela inquiète beaucoup de mes collègues pépiniéristes. Les propriétés qui n’avaient pas anticipé leurs préparations des sols en début d’hiver (entre novembre et fin décembre) ont eu ensuite beaucoup de mal pour créer de bonnes structures. La fréquence des pluies ne permettait pas d’accéder aux parcelles et des plantations de greffés soudés prévues en avril ont été faites fin mai et dans tout le mois de juin. Ensuite l’été pluvieux et frais n’a pas toujours permis un développement végétatif rapide des jeunes plants. Comble de malchance, une gelée précoce le 4 octobre a grillé la végétation dans toutes les zones basses, ce qui a stoppé brutalement l’aoûtement des bois.

plant_2_opt.jpegLe gel du 4 octobre a pris un caractère spectaculaire dans toutes les zones basses de la région délimitée. La chute du thermomètre n’a pas excédé – 3 à – 4 °C dans les situations les plus extrêmes. L’intensité des dégâts a été proportionnelle à la topographie des parcelles et visuellement l’appréciation des zones gelées était facile à identifier deux jours après le sinistre. La présence de fortes attaques de mildiou sur les feuilles tendres a aussi amplifié le phénomène de défoliation précoce dans un certain nombre de situations de mi-coteau moins sensibles au gel. Cette succession d’événements défavorables inquiète beaucoup de viticulteurs et de pépiniéristes qui craignent qu’au printemps 2009, les effets du gel d’automne 2008 se matérialisent par une mortalité de plants anormale. »

Les conditions climatiques de l’hiver et de tout le printemps 2008 ont rendu très délicate la réalisation des plantations. La seule période pour les réaliser dans de bonnes conditions était en tout début d’année avant le 15 mars. Ces plantations précoces ont eu le temps de se développer et même si l’été a été humide, leur aoûtement était déjà bien avancé au moment de la gelée du 4 octobre.

Des inquiétudes pour les plantations tardives de greffés soudés

pepiniere_opt.jpegA l’inverse, les plantations tardives ont eu un développement végétatif décalé dans le temps et leur croissance végétative n’était pas arrêtée au moment du gel d’automne, d’où les inquiétudes des pépiniéristes qui craignent qu’il y ait eu « de la casse ». D. Jallet ne cache pas que le comportement des plantations tardives et préoccupant : « L’avenir des plantations tardives de greffés soudés en 2008 qui ont subi les effets de la gelée précoce nous inquiète beaucoup. Leur aoûtement insuffisant risque d’entraîner un mauvais débourrement au printemps 2009 et une mortalité de plants plus importante. L’origine de ces incidents n’est nullement à relier à la qualité des plants et les pépiniéristes ne peuvent pas être considérés comme responsables des effets du gel. »

Les plantations qui ont été effectuées en pot à partir de la mi-juin semblent avoir globalement mieux supporté le climat humide et frais de l’été. En effet, les plants en pots ont été mis en terre à une époque normale (à partir de mi-juin) et au final leur développement a été plus rapide que les greffés soudés mis en terre à la même époque. Ensuite, le fait d’implanter dans les parcelles des plants déjà racinés et en croissance végétative facilite leur développement ultérieur, surtout si l’été n’est pas marqué par de grosses chaleurs. Le climat des mois de juillet et d’août 2008 frais fréquemment pluvieux a permis le développement des plants en pots dans des conditions idéales et au moment de la gelée du 4 octobre, leur aoûtement était plus avancé. L’autre interrogation sur les conséquences de la gelée de début concerne les pépinières. La fin de cycle végétatif des greffés soudés du millésime 2009 en a-t-elle été affectée ?

Les plants en pépinières semblent avoir beaucoup mieux résisté aux effets du gel car seule la partie supérieure de leur surface foliaire a été grillée. Tous les plants ont conservé plusieurs feuilles vertes et pleinement fonctionnelles jusqu’à la fin novembre, ce qui à priori a permis d’assurer leur aoûtement. Néanmoins, les opérations de triage (en sortie de pépinière) durant l’hiver ont mis en évidence une proportion de plants ayant des soudures pas assez solides un peu plus importantes que lors des deux derrières années. Le dernier sujet de préoccupation concerne cette fois les gelées d’hiver de début janvier 2009 où le thermomètre a plongé à – 12 °C pendant 2 ou 3 jours. A priori, les premiers dégâts de gel d’hiver sur des vignes adultes n’interviennent qu’au-delà – 15 °C, mais sur des jeunes plants le niveau de sensibilité est peut-être moindre. Les plantations 2008 mal aoûtées peuvent-elles être touchées par ces niveaux de température ? Peu de techniciens se prononcent sur le sujet mais si on se réfère aux données émanant d’autres régions, l’intensité des dégâts devrait être faible.

Une mortalité de plants de deuxième et troisième feuilles surprenante au printemps 2008

non_debourre_opt.jpegAu début du printemps 2008, un certain nombre d’observations relatant le mauvais débourrement de plantations arrivant en troisième feuille a suscité beaucoup d’interrogations. Vincent Dumot, l’ingénieur responsable des expérimentations viticoles, a été amené à visiter quelques jeunes plantations touchées par un taux de mortalité assez important. Le premier constat était que les taux de mortalité les plus importants concernaient des jeunes plantations régulières, bien entretenues, souvent vigoureuses, qui jusqu’alors avaient eu un développement tout à fait normal et un taux de réussite de quasiment 100 % en première et deuxième feuilles. L’absence et le mauvais (flétrissement brutal de pousse de 10 à 15 cm) débourrement d’un certain nombre de souches au printemps 2008 n’étant pas à relier à des aléas de développement des deux cycles végétatifs précédents, les viticulteurs et les techniciens ont donc souhaité pousser les investigations plus loin. V. Dumot s’est livré dans plusieurs parcelles à des observations des jeunes ceps morts qui ont révélé la présence de symptômes analogues : « Les ceps n’ayant pas débourré présentaient des tissus nécrosés de couleur vert foncé et parfois noirs sur tout leur diamètre des 10 premiers centimètres de tiges au-dessus le point de greffage. La section du bourrelet de greffage révélait aussi la présence de zones nécrosées noires le plus souvent sur la partie supérieure ou sur seulement un côté (la soudure des plants paraissant correcte). Au-dessus cette première zone de tige nécrosée, les sarments et les bourgeons avaient un aspect normal. Des symptômes de mortalité identiques ont été aussi observés sur des plantations réalisées en 2007. » Quelle est la cause de la présence de cette zone nécrosée à la base des jeunes pieds qui semblait avoir bloqué l’alimentation ? Ce type de symptôme est-il la conséquence des dégâts de gel à l’automne 2007 ou d’autres affections ? Pour essayer de répondre à ces questions, V. Dumot a repris les données météorologiques de l’automne 2007 afin de voir si les parcelles ont pu être soumises à un phénomène de gel d’automne.

Les gelées à l’automne 2007 sont-elles la seule cause de cette mortalité ?

Les indications de Météo France sur le poste de Châteaubernard ont révélé qu’une première gelée (sous abri à 2 m de hauteur) à – 1 °C est intervenue le 27 octobre 2007. On peut estimer que les mesures de températures sous abri à 2 mètres de hauteur occasionnent des températures inférieures de 2 à 3 °C au niveau du sol. Cette première gelée a pu occasionner localement des dégâts foliaires dans des zones basses parfois soumises à un microclimat plus froid. Ensuite, des températures négatives de – 1,3 °C et de – 0,7 °C ont été observées les 7 et 10 novembre. Dans la semaine suivante, la chute du thermomètre a été plus brutale les 15, 16, 17 et 18 novembre avec des niveaux de températures de – 1,6, – 3,9, – 4,2 et – 6,6 °C (données toujours à 2 m du sol sous abri). Au niveau du sol, les souches ont pu être soumises à des températures comprises entre – 4 et – 10 °C pendant cette période. De tels seuils de températures peuvent-ils occasionner des dégâts ? La sensibilité des jeunes plants à des coups de froid fin octobre ou début novembre est-elle importante ? Le cycle végétatif 2007 un peu plus tardif avait-il permis aux sarments de plantations vigoureuses d’avoir effectué leur aoûtement complet avant ces gelées ? V. Dumot considère en toute objectivité, d’une part qu’il lui est difficile d’affirmer que les gelées d’automne sont l’unique cause de la mortalité des jeunes plants, et d’autre part aussi de nier le rôle de ces chutes de température. Très peu de travaux scientifiques ont été conduits sur les conséquences des gels d’automne et plus généralement sur les phénomènes de descente de sève et d’aoûtement, ce qui justifie la prudence sur ces sujets. Paradoxalement, les conséquences des gels d’hiver et de printemps sont mieux connues. Les observations effectuées au printemps dernier sur un échantillon de parcelles limitées ne semblent pas suffisantes à V. Dumot pour tirer des conclusions définitives. Sans vouloir minimiser l’incidence du gel d’automne, il faut aussi explorer d’autres pistes, comme un gel de printemps, des phytotoxicités d’herbicides, des dégâts de coléoptères sur bourgeons (le Sinoxylon) ou les conséquences d’un mauvais aoûtement.

La vigueur et la qualité de l’aoûtement

dessechement_opt.jpegL’un des points communs à beaucoup de parcelles touchées par la mortalité est aussi leur vigueur importante. Les bois de gros diamètres étaient-ils bien aoûtés au moment du gel ? Possédaient-ils suffisamment de réserves pour pouvoir résister à des chutes de températures à priori pas très basses au départ ? Ces interrogations au niveau de l’aoûtement des sarments des futurs troncs des souches représentent aussi un sujet de préoccupation vis-à-vis de ces problèmes de mortalité et de la longévité des ceps de vigne. Plusieurs pépiniéristes que nous avons contactés ont eu aussi observé les mêmes anomalies de débourrement en 2008 dans des plantations de deuxième et troisième feuilles. L’un d’eux ne cachait pas que chez plusieurs viticulteurs ayant de belles plantations en 2e et 3e années, la mortalité était assez importante alors que ces parcelles « paraissaient bien parties ». Les propos d’un de ces professionnels attestent de la difficulté à essayer de construire une réflexion technique juste : « Lorsqu’une plantation en première ou en deuxième année végète suite à des plantations tardives, un été sec, l’absence d’arrosages, ou à un entretien insuffisant, la mortalité de plants peut s’expliquer ! Par contre quand une parcelle est belle en première et deuxième feuilles, l’apparition d’un taux de mortalité important en troisième feuille suscite des interrogations. Les viticulteurs ont souvent tendance à penser que la qualité des plants est en cause ! Or, si les greffés soudés présentaient des anomalies (mauvais racinage, soudures entre porte-greffe et greffon défectueuses), leur mortalité n’aurait pas attendu la troisième feuille pour s’exprimer. Le bon sens me laisse à penser que la raison de ces mortalités est liée aux gelées d’automne 2007 de fin octobre et de début novembre. Le cycle végétatif 2007 était un peu plus tardif et un gel au niveau du sol à – 4, – 5 °C est mesure de détruire des bourgeons et des jeunes rameaux pas encore bien aoûtés. D’ailleurs, la plupart des problèmes que nous avons rencontrés ont concerné des plantations tardives avec parfois la présence de porte-greffe à cycle plus long comme le 140 Ruggeri. Je souhaiterai que les techniciens s’intéressent à ce sujet et d’une façon générale aux conditions de conduite des plantations au cours des trois premières années pour établir des ceps de vignes solides pour l’avenir. » Un autre pépiniériste nous a fait part de dégâts au niveau de sa pépinière suite aux gelées d’automne brutales du mois de novembre 2007 : « Au mois de juin dernier quelques viticulteurs qui avaient effectué leurs plantations tôt dans la saison nous ont fait part du non-débourrement de greffés soudés (de l’ordre de 4 à 5 % maximum). Après m’être rendu dans les parcelles, j’ai constaté que les soudures de ces plants étaient complètement noires alors qu’au moment du triage, elles nous avaient paru solides. Avec certains porte-greffes, les plants ont toujours un cycle végétatif plus long qui n’était peut-être pas totalement arrivé à son terme au moment des gelées de l’automne 2007. Les conditions du déroulement de l’aoûtement des plants en pépinière et dans les parcelles jouent un rôle essentiel sur leur capacité de reprise au printemps suivant. »

Le seuil de sensibilité au gel d’hiver des jeunes plants se situe entre – 8, – 10 °C

Les gelées d’automne intervenant entre le début octobre et la mi-novembre peuvent-elles altérer des jeunes plants en première et deuxième feuilles ? A quel niveau de températures les bourgeons et les tissus des sarments peuvent-ils être sensibles aux dégâts du gel ? Dans le vignoble champenois, les services du CIVC ont beaucoup travaillé sur les dégâts occasionnés par les gelées d’hiver. Leur expérience sur ce sujet leur permet de situer précisément les niveaux de températures en dessous desquels des dégâts se produisent. Dès que les températures franchissent – 15 °C, il faut s’attendre à quelques dégâts sur des souches adultes. Ce sont les bourgeons et les sarments de l’année qui sont les plus touchés. Lorsque les températures descendent très bas, les bras de ceps sont à leur tour touchés. Si la section transversale d’un bourgeon (avec une lame de cutter) laisse apparaître des zones noires ou brunes très foncées, cela confirme les dégâts de gel. A l’inverse, si la couleur des tissus végétaux reste vert clair, cela signifie qu’ils sont pleinement fonctionnels. Au niveau des bois d’un an, la réalisation d’une entaille longitudinale le long d’un mérithalle permet de voir si le sarment est sain ou pas (noir ou brun foncé atteste de dégâts et vert clair indemne). Il peut arriver que les sarments ne soient gelés que d’un côté, celui correspondant aux vents dominants. M. François Langellier, l’ingénieur du CIVC qui a en charge le dossier sur les gelées d’hiver et de printemps, considère que des jeunes plantations de première et deuxième feuilles sont naturellement plus sensibles aux effets du gel dès que les températures descendent autour de – 8 à – 10 °C.

L’aoûtement, un processus complexe

Alain Carbonneau, professeur de viticulture de Montpellier SupAgro, confirme que les dégâts occasionnés par des gelées d’automne ont été beaucoup moins étudiés que ceux concernant les gelées d’hiver ou de printemps. Néanmoins, il explique que les connaissances issues d’observations de terrains et des conséquences des gelées d’hiver permettent d’alimenter les réflexions sur ce sujet : « La période de sensibilité des jeunes plantations aux gelées d’automne dans les zones septentrionales se situe entre le début du mois d’octobre et la fin novembre qui correspond à la chute des feuilles. Il faut que le thermomètre descende entre – 8 à – 10 °C pour que le gel à cette époque de l’année provoque des détériorations au niveau des bourgeons et des tissus conducteurs de la sève sur des ceps de vigne adultes. Dans des jeunes plantations, le seuil de sensibilité est sûrement inférieur de 1 à 2 °C. Néanmoins, le niveau de résistance naturel des sarments au gel est proportionnel à la qualité de l’aoûtement. Un plant et des sarments bien aoûtés seront plus résistants aux conséquences de températures nettement négatives. A l’inverse, une série d’éléments comme un cycle végétatif tardif, un mauvais aoûtement des bois, une forte vigueur ou des attaques de mildiou tardives peuvent en quelque sorte se cumuler et rendre plus réceptifs les tissus végétaux aux effets du froid. Les organes végétatifs les plus sensibles au gel sont les bourgeons primaires (bourgeons secondaires moins sensibles) et certaines zones sur les sarments (le liber où circule la sève élaborée). La dégradation du liber rend impossible la circulation de la sève, ce qui explique l’absence de débourrement de certains bourgeons et le dessèchement brutal de pousses de 10 à 15 cm de longueur. Sur des souches adultes, l’aoûtement commence à partir de la véraison à la base des sarments et se poursuit progressivement jusqu’à la chute des feuilles. C’est un phénomène très progressif qui s’accélère dès que la récolte des raisins est effectuée. L’aoûtement d’une petite tige d’un plant commence plus tard en saison du fait de sa croissance décalée en fin de saison, d’où leur sensibilité accrue au gel. Visuellement, l’aoûtement se matérialise par un brunissement progressif des sarments qui est dû à la synthèse de lignine. L’élaboration de ce composé est concomitante à la production et à la mise en réserve d’amidon, de protéines, de réserves azotées et de substances minérales.

Pour que le phénomène d’aoûtement se déroule dans de bonnes conditions, plusieurs conditions doivent être réunies. Il faut d’abord que les souches soient soumises à une contrainte hydrique modérée qui engendre un arrêt de la croissance et aussi une alimentation azotée limitée. Ensuite, la charge de récolte doit être modérée pour limiter les phénomènes de concurrence alimentaire entre les raisins et le phénomène de stockage de réserves dans les bois. C’est pour cette raison qu’il faut faire tomber toutes les grappes en deuxième feuilles et limiter considérablement la charge en troisième feuille. »

Bibliographie :

– M. Didier Jallet, président du Syndicat des pépiniéristes des Charentes.

− M. Vincent Dumot, de la Station Viticole du BNIC.

− M. François Langellier, du CIVC.

– M. Alain Carbonneau, professeur de viticulture de Montpellier SupAgro.

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