Crédit Agricole Charente-Périgord : Banque du Cognac

17 janvier 2018

 

L’implication du Crédit agricole dans l’économie du Cognac est historique mais elle ne se limite pas aux seuls aspects viti-vinicole. La banque s’affiche aussi comme un interlocuteur majeur auprès de toutes entreprises qui gravitent de près ou de loin autour la filière. Cette concentration d’activité a été l’opportunité pour la banque d’adopter une organisation par métiers en phase avec les attentes toujours plus exigeantes des clients. L’agence de Cognac, récemment inaugurée se veut le symbole de cette organisation à la fois professionnelle, ouverte sur le monde et orientée filière.

D’après la Caisse Régionale, 8 viticulteurs charentais sur 10 travaillent avec la banque. De l’amont à l’aval en passant par toutes les industries connexes à la filière, le Crédit Agricole Charente Périgord est présent aux côtés de plus de 2000 entreprises dans la Spirits Valley  Sur les deux caisses (Charente-Périgord et Charente maritime- Deux sèvres), l’encours crédit du vignoble cognaçais représente l’équivalent de 1 milliard €. « Notre métier évolue, explique Benoit Stenne, le responsable de la filière Cognac, nos clients ont besoin de conseillers qui ont une bon connaissance des exigences de leurs métiers. ».

 

Une organisation sur-mesure

« Pour répondre à cette attente sans cesse croissante, nous avons fait le choix d’une organisation orientée filière. Plus de 45 collaborateurs, quel que soit leur domaine (investissement, transmission, gestion patrimoniale, assurances,…) sont identifiés comme experts de la filière Cognac »  explique Benoit Stenne. Nous voulons avoir une vision globale de tous les besoins des entreprises tant sur les projets professionnels que personnels.»  Par exemple, près d’une vingtaine de « Chargés Viti » suivent les exploitations viticoles sur la Charente. Ils ont une approche personnalisée de chaque entreprise et peuvent aller chercher des spécialistes (transmission, assurances, optimisation fiscale,…) au sein de la Caisse Régionale.

 « Nous avons donc créé une organisation sur mesure pour un accompagnement sur mesure. ». Au-delà du réseau d’agences répartis dans le vignoble, il a été créé un Centre d’Affaires du Cognac en tout début d’année rassemblant une centaine d’entreprises du secteur (négoce, distillateur de profession, coopératives associées, tonnelier, constructeur et distributeur de matériel agricole,…) avec un chiffre d’affaires supérieur à 3 M€. « Le Crédit Agricole Charente Périgord est bien sûr un banque assurance ancrée sur son territoire mais c’est aussi une banque qui par ses filiales et sa dimension internationale peut aussi apporter une large palette de services à cette catégorie de clients ».

 

Formation des conseillers

La banque ne cache pas son ambition : Devenir un partenaire incontournable et durable  pour la filière. C’est la raison pour laquelle une antenne dédiée aux métiers du Cognac a été créée au sein de la direction des marchés spécialisés. Benoît Stenne, reconnu comme un fin connaisseur du milieu a été recruté pour la diriger. Sa personne apporte une caution au concept inédit de « banque du Cognac »   « Mon rôle est d’accompagner les collaborateurs dans leur approche du métier, par une analyse plus fine des éléments de contexte et par la formation ». Ainsi 3 à 4 fois par an, les chargés de clientèle viticole sont extirpés de leur quotidien pour suivre une formation technique. « Nous allons, prochainement parfaire nos connaissances sur le référentiel viticulture durable. C’est important pour un conseiller de bien appréhender ces sujet afin de construire, par exemple, un dossier de financement pour une plateforme de lavage » explique Benoît Stenne. Nous organisons aussi des discussions croisées entre les équipes pour échanger des points de vue sur les dossiers en cours et organiser la contagion des bonnes idées.

 

Accompagner sans influencer

A la question, du rôle que la banque est parfois accusée de jouer dans la surenchère foncière, Antoine Mornaud, directeur des entreprises, de l’agriculture et des marchés spécialisés rétorque : « Si l’étude économique démontre qu’un projet d’investissement foncier tient la route, il n’est pas de notre rôle d’aller à l’encontre des intérêts de notre client pour chercher à influencer la valeur du marché. » . A contrario, la banque est  consciente qu’elle joue un rôle de premier plan dans la préservation les équilibres en place en  à des situations temporairement difficiles.  « Actuellement, nous accompagnons au cas par cas une centaine d’exploitations fragilisées par les derniers aléas de récolte » explique le président Philippe Boujut. L’idée est d’éviter des réactions brutales qui pourraient accentuer la faiblesse temporaire de la structure voire de générer des déséquilibres sur les marchés. « Le rôle du banquier est d’accompagner la vie de la filière, et non de l’influencer, c’est une nuance subtile qui exige un bon niveau d’expertise au quotidien, et c’est tout l’objet de notre démarche » 

 

Cognac : Une nouvelle agence  vitrine pour la filière.

Il y a clairement eu de la part des dirigeants, la volonté de faire de l’agence de Cognac  une vitrine de prestige à l’image de cette organisation orientée Cognac et de la réussite des économies que porte la filière. Après un an de travaux, et quelques 1,2 millions d’Euros investis l’agence est passé d’un cadre  plutôt austère à un univers de grand standing et cosy. Dans le hall d’accueil, un imposant tonneau ajouré matérialisant la salle d’attente illustre d’emblée ce choix. Le puits de jour ouvert sur un patio au milieu du bâtiment a permis de concevoir de nouveaux bureaux plus lumineux qui offrent une impression d’ouverture sur l’environnement extérieur… Dans chaque bureau, les matériaux nobles tels que le Le chêne, le Cuivre, le Calcaire évoquent des marqueurs de l’identité cognaçaise. A l’étage, dans le hall d’attente, un mur expose des bouteilles prestigieuses des clients de la banque… Chaque détail est donc millimétré pour cultiver l’étiquette de « banque du Cognac ». « Notre volonté était d’illustrer ce que nous sommes capables d’apporter à la filière » explique Antoine Mornaud, directeur des entreprises, de l’agriculture et des marchés spécialisés.

 

Subventions et mécénat.

Pour prouver son implication forte aux cotés des acteurs du Cognac, la caisse régionale investit régulièrement dans des projets structurants à l’échelle du vignoble, soit en direct, soit au travers de sa fondation AGIR.  Ces investissements sont toujours liés aux enjeux définis par la filière comme, par exemple, la lutte contre le dépérissement du vignoble aux côtés du Conservatoire du Vignoble Charentais depuis plusieurs années ou la construction d’une unité collective de traitement à l’eau chaude des plants de vigne (dernière subvention  en date de 10 000€). La présence des dirigeants du crédit Agricole à la pose de la première pierre de la future école du Feu à Jarnac, et la contribution au projet à hauteur de 30 000 € montrent leur volonté d’investir aussi dans la prévention et la protection des chais et distilleries charentaises.

 

 

 

 

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