Ce qui vaut pour le particulier vaut bien sûr pour les collectivités territoriales. Le CRER répond à leur demande d’étude, comme peut le faire également l’ADEME. En 2005, le CRER a réalisé 33 interventions auprès des collectivités, dont 77 % portaient sur le bois énergie. Les cotisations d’adhésion des collectivités territoriales sont proportionnelles au nombre d’habitant : 50 € pour une commune de moins de 500 habitants, 100 € pour une commune de moins de mille habitants…Un tarif d’adhésion existe aussi pour les entreprises (100 €) et pour les associations (50 €).
En Poitou-Charentes, un certain nombre de villes moyennes ou grandes ont investi dans les énergies renouvelables. A La Rochelle, fonctionne un réseau de chaleur à partir d’une chaudière collective bois à alimentation automatique, de 3 mégawatts. Le réseau équipe 300 maisons individuelles à Villeneuve-les-Salines. La ville de Jonzac est équipée de deux chaudières automatiques au bois tandis que la ville de Niort réfléchit à plusieurs projets, dans le solaire et le bois. L’énergie ayant tendance à occuper une place hypertrophiée dans les budgets communaux, les élus se montrent de plus en plus attentifs à ce poste.
Installée pour l’instant dans un petit village du nord Deux-Sèvres, Villiers-en-Plaine, bien relié par le réseau d’autoroutes voisin, le CRER devrait déménager assez rapidement pour intégrer de nouveaux locaux. Comme il se doit, les promoteurs du projet souhaitent donner au bâtiment une valeur d’exemplarité. Parmi leur cahier des charges, figure la desserte à tout type de moyens de locomotion – à voiture, à vélo, à pied – l’intégration d’éco-matériaux et la réalisation d’un bâtiment qui présenterait la particularité de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Coût estimé du projet : 600 000 €.