Courvoisier présente ses bilans

23 mai 2019

SICA ACBC/XV des Borderies et Champagne et Sica des Baronnies : les rendez-vous de Jarnac

 

Au cœur du mois d’avril, les assemblées générales de Courvoisier ont permis à la maison de Jarnac de faire le point sur ses choix stratégiques, notamment l’augmentation des volumes et des prix d’achat. Également discutée, la politique de développement moyen-long terme concernant le vignoble.

 

Qui n’avance pas recule. Lors de ses deux rendez-vous les 9 et 11 avril derniers à l’auditorium Maurice Ravel et à la salle des fêtes de Jarnac, Courvoisier a rendu compte de ses activités devant les publics des Sica ACBC (Association Coopérative des Bouilleurs de Cru) & XV des Borderies et Champagne puis de la Sica des Baronnies. Outre les bons résultats malgré la météo délicate des deux derniers exercices (gel en 2017 puis grêle en 2018), la marque aux accents napoléoniens a voulu pousser ses équipes vers un stockage chez les producteurs et une hausse des volumes.

 

L’importance du vieillissement dans les chais des viticulteurs par la valorisation

 

Benoît de Sutter, responsable des achats eaux-de-vie, a donc encouragé les producteurs à garder en leur sein les productions de leurs vignes. « Courvoisier encourage le vieillissement par une valorisation », a-t-il déclaré. « Nous allons récompenser plus fortement la qualité d’une eau-de-vie stockée dans vos chais, où vous allez plus loin dans la transformation du produit. »

Aujourd’hui le prix de rachat des eaux-de-vie par Courvoisier n’est pas encore arrêté. « Le prix minimum garanti n’est pas le prix définitif. Au mois de juin, nous aurons un conseil d’administration dédié à l’établissement du prix de rachat définitif en septembre 2019, qui concernera la récolte 2017. Nous prenons en compte, entre autres, les éléments de marché. »

Ainsi, à la Sica ACBC, l’achat des eaux-de-vie nouvelles se situe à 1 228€ hl AP, avec les primes qualité et environnementale, soit une hausse de 8,4%. Le prix minimum regroupe les postes de vieillissement évaporation et les frais financiers (pour financer les vieillissements)

Du côté de la Sica des Baronnies, les vins sont en hausse de 9,2%, jusqu’à 11,2% pour les Borderies (une hausse un peu plus importante par un ajustement à faire par rapport au marché), ce qui donne : Bons Bois – 1 168€ hl AP, Fins Bois – 1 218€ hl AP, – Petite Champagne 1 233€ hl AP, Borderies 1 298€ hl AP, Grande Champagne 1 318€ hl AP.

Les comptes 1 des Bon Bois montent à 1 259€ hl AP et les comptes 2 Bons Bois à 1 417,30€ hl AP ; les comptes 3, en Petite Champagne 1 534,24€ hl AP, en Borderies 1 608,99€ hl AP et en Grande Champagne 1 632€ hl AP.

Courvoisier, les « objectifs ambitieux pour répondre aux perspectives de croissance de Courvoisier, s’inscrivent dans le Business Plan de la filière Cognac, en renforçant les bases contractuelles. » Dans le dernier exercice, la Sica ACBC a fourni 10 102hl AP et les Baronnies 34291hl AP. Avec les événements climatiques qui ont secoué les Charentes, l’équipe dirigeante souhaite « reconstituer le stock de sécurité de Courvoisier par l’achat hors contrat Sica. »

 

L’obligation du recensement des pieds morts

 

Outre l’évolution des prix et des volumes d’achat, les changements viticoles (utilisation des produits phytosanitaires, rendements, dépérissement du vignoble), Christophe Joly, président de la Sica des Baronnies, a profité de sa dernière tribune pour évoquer la vie des vignes charentaises, parfois aux allures de cimetière. « J’en profite pour attirer votre attention sur un élément qui va impacter vos potentiels de production dès cette année. Depuis 2016, tous les viticulteurs sont dans l’obligation de recenser les pieds morts et manquants sur leurs parcelles. L’obligation de recensement s’applique à tous, que vous soyez concernés ou non par le phénomène de pieds morts et manquants. À compter de la récolte 2019, les auditeurs de l’ODG de Certipaq seront habilités à venir contrôler la réalisation du recensement des pieds morts et manquants dans vos parcelles, et donc de la réfaction sur le rendement annuel. Cette mesure qui semble contraignante a pour objectif d’inciter la viticulture à entretenir le vignoble face à une demande de contingent élevée. »

L’équilibre est donc à trouver entre le besoin d’eaux-de-vie, nouvelles comme rassises, et un vignoble en pleine santé. Un équilibre précaire, l’affaire de doigté artisanal et de savoir-faire paysan.

 

 

 

 

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