Le plan d’action territorial sur le bassin-versant du Né, dont le volet d’action est de limiter la contamination des ressources en eau par les produits phytosanitaires, est entré dans une phase opérationnelle depuis plusieurs années.
La Chambre d’agriculture de la Charente assure la mise en œuvre du volet agricole et l’animation générale du PAT. Le travail important d’information pour la préservation et l’amélioration de la qualité des eaux a débouché sur des actions concrètes auprès des agriculteurs et des collectivités locales. La priorité est de promouvoir la mise en œuvre de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, grâce à des actions de développement techniques réalistes.
Tous les prescripteurs de conseils techniques auprès des agriculteurs sur cette zone ont été associés à la démarche et, au fil des années, des efforts significatifs ont été mis en œuvre et accomplis. L’implication des équipes de techniciens des coopératives agricoles et des négoces agricoles dans l’action du PAT du bassin-versant du Né est réelle depuis plusieurs années. Cette volonté conjointe de produire en respectant l’environnement a été formalisée le 18 janvier dernier par la signature d’une charte de partenariat entre la Chambre d’agriculture de la Charente, le négoce de Charente et Coop de France Poitou-Charentes.
Une volonté collégiale de promouvoir le respect de l’environnement
Les responsables de ces organismes, Bernard Gauthier, le président du comité de territoire Ouest-Charente de la Chambre d’agriculture de la Charente, Mme Yvette Thomas, présidente de Coop de France Poitou-Charentes, et Gérard Piveteau, le président du négoce Charente (et co-président du négoce agricole Centre-Atlantique), ont paraphé un document formalisant une démarche de travail plus respectueuse de l’environnement qui doit aussi contribuer à valoriser le terroir, la qualité et l’image des produits. Cela a débouché sur des engagements réciproques des divers acteurs, la Chambre d’agriculture de Charente et les distributeurs de produits phytosanitaires (coopératives et négociants) ayant une activité sur ce territoire. Les exigences concernent principalement les compétences et la formation des conseillers, le découplage du chiffre d’affaires lié à la vente des intrants de celui des actions de conseil et l’évaluation interne de la démarche de conseil. Lors des révisions annuelles du PAT, la Chambre d’agriculture s’engage à consulter l’ensemble des acteurs, à les informer des avancées techniques et financières (les aides) et à les associer à la rédaction des lettres d’information. Les distributeurs s’engagent pour leur part à diffuser largement toutes les informations auprès des agriculteurs, en développant prioritairement les bonnes pratiques agricoles comme, par exemple, la juste utilisation des intrants, information sur les caractéristiques toxicologiques et écotoxico-écologiques des produits phytosanitaires, le raisonnement des luttes contre les parasites, le stockage des produits phytosanitaires, le remplissage et lavage des pulvérisateurs, le contrôle des pulvérisateurs… Des diagnostics environnementaux seront réalisés en tenant compte du cahier des charges de l’Agence de l’eau et une réunion annuelle de bilan de conseils en stratégie phytosanitaire est prévue. L’objectif de tout ce travail est de créer un dialogue constructif et en phase avec les réalités de terrain autour de la thématique respect de l’environnement et qualité des eaux.