Le syndicat du troisiÈme type

19 mars 2009

La Confédération paysanne fait de la communication un élément clé de sa stratégie. Et ça marche. Son audience dépasse largement le poids numérique de ses troupes. Alors connivence avec les médias ? Non. Plutôt rencontre « du troisième type » entre une société civile qui veut comprendre et un syndicat qui a toujours souhaité s’extraire du débat « agricolo-agricole », trop étroit pour rendre compte des grands enjeux de société. Et s’il se trouve que l’agriculteur « citoyen du monde » colle à son époque et donc, quelque part à l’air du temps, cela n’exclut pas la sincérité de la démarche.

1028_37.jpegParis, mardi 14 octobre, restaurant Le Pied de Cochon près des Halles. François Dufour (1), numéro 2 de la Confédération paysanne, est reçu par un pool de journalistes parisiens spécialisé dans les rubriques nature et environnement. Parmi eux, des représentants de radios et de télévisions nationales (France Inter, France Info, France Culture, RTL, France 2…) et de journaux (Le Journal du Dimanche, Le Nouvel obs., La Vie Chrétienne, La Croix…). Ils ont l’habitude d’inviter des personnalités à des petits déjeuners de presse (Roselyne Bachelot était programmée pour la quinzaine suivante). Au sein de ce groupe, François Dufour est à l’aise comme un poisson dans l’eau et semble jouir d’une aura certaine. Il faut dire qu’il emploie un langage capté « 5 sur 5 » par les journalistes. A la fois le syndicaliste revient en permanence sur le cas de son exploitation – gage de « parole vraie » – et à la fois il manie des concepts dignes du meilleur intellectuel… et qui plus est d’un intellectuel engagé, capable de donner du « grain à moudre » à ses auditeurs (en terme d’idées, de réseaux, de faits décapants…). Pour la cible visée, inutile de dire que ce niveau d’expression offre un indice de satisfaction maximum. Pas besoin de décryptage. Le message est immédiatement audible. Mieux, en marquant des pauses pour écouter des digressions approximatives de certains plumitifs (mais ô combien gratifiantes pour ceux qui les tiennent), François Dufour fait preuve d’un sens consommé du métier de communication, tout autant que d’une réelle gentillesse. La Confédération paysanne sait parler aux médias. Il paraît donc normal que les médias parlent de la Confédération paysanne et relaient ses thèses. Jusqu’au risque de faire de la « Conf. » un syndicat virtuel ? François Dufour s’en défend. « Chacun sait bien que dans les départements, nous faisons notre boulot de syndicalistes. » Et de citer sa région, la Manche, où il exploite une ferme laitière conduite en bio. Aux dernières élections Chambre, la Confédération y a réalisé un score de 47 % et même de 55 % chez les anciens exploitants. « Nous comptons environ 800 adhérents dont 150 très actifs. »

L’ouverture au monde, la sensation très forte d’être raccordée aux différentes composantes de la société, la notion d’interdépendance font partie des convictions profondes de la Confédération paysanne. Dès le début des années 80, Bernard Lambert, figure de proue des Paysans Travailleurs, rentre en connexion avec le mouvement des Paysans sans terre du Brésil, ses ramifications au Mexique, aux Philippines… C’est l’ébauche de Via Campesina, fondée officiellement en 1992 et qui deviendra la vitrine internationale de nombreux mouvements paysans s’inscrivant dans la lutte contre le productivisme. A Cancún, en septembre dernier, Via Campesina a joui d’une grande visibilité – par la marche de plusieurs milliers de sympathisants (on parle de 10 à 15 000) mais aussi par le suicide d’un de ses membres, le leader paysan coréen Lee Kyung-Hae, ulcéré par la teneur des débats. La Confédération paysanne constitue un des piliers de Via Campesina qui possède des représentations sur tous les continents (2).

Sortir du corporatisme

« Sortir du corporatisme, ne pas rester dans le débat agricolo-agricole »… de Bernard Lambert à José Bové, cette intuition politique cimente la Confédération paysanne tout au long de son parcours. En 1974, sur le Larzac, paysans et ouvrières de Lip arpentent d’un même pas la terre des causses. Le temps d’un rassemblement, la solidarité ouvriers-paysans a trouvé une forme d’expression concrète. Rien d’étonnant que 23 ans plus tard, François Dufour fasse partie des cofondateurs d’Attac. Cette association voit le jour en 1998. Elle s’oppose « à l’hégémonie des marchés financiers, caractéristiques de la mondialisation libérale ». C’est un éditorial d’Ignacio Ramonet, paru dans le Monde diplomatique (le diplo pour les initiés) de décembre 1997 qui lance l’affaire. Il propose de créer une organisation autour de la taxe Tobin (3). Ce sera Attac. « A l’époque, raconte F. Dufour, le comité national de la Conf. invitait régulièrement des économistes, des hommes politiques, des philosophes pour échanger sur la société, l’écologie, l’agriculture. Ces conférences entretenaient la réflexion. Nous commencions à nous sentir en conflit avec l’OMC et tentions de pousser plus loin le débat avec les économistes. C’est comme cela que nous nous sommes retrouvés début 1998 au Château de la Muette, dans le 16e arrondissement, pour manifester contre l’AMI (accord multilatéral sur l’investissement) aux côtés de 500 personnes d’horizon très divers. » Cette manifestation sert d’acte fondateur à Attac. F. Dufour adhère à l’association alors qu’il est encore porte-parole national de la Confédération paysanne (du 6 avril 1995 au 9 avril 2000), avant que José Bové ne lui succède. François Dufour est aujour-d’hui vice-président de l’association altermondialiste. Emerge dans la foulée le problème du bœuf aux hormones puis de l’USB. Les associations de consommateurs s’inquiètent et demandent des explications. Le syndicat paysan se colle à la tâche, fort de quelques principes bien ancrés : « le débat sur les enjeux alimentaires doit être porté par le plus de gens possible » ; « la terre n’appartient pas qu’aux paysans mais elle appartient à tout le monde » ; « les paysans qui mènent le combat sur les OGM ou contre la mondialisation sont à la fois paysans, consommateurs, parents d’élèves ; il s’agit d’un problème de société beaucoup plus global ». Dans les campagnes, comment réagit-on au fait qu’un leader paysan soit si fortement impliqué dans un mouvement « citoyen », véhiculant des valeurs « citadines » d’écologie, de commerce équitable, de santé des consommateurs ? « Au départ, ce ne fut pas du tout évident à faire comprendre. Mais depuis quelques années, les paysans sentent qu’ils sont plongés dans la mondialisation et qu’ils en deviennent eux-mêmes les victimes. Je suis régulièrement invité dans les départements pour échanger sur ces questions. »

Echec de cancÚn : une satisfaction

Que Cancún se traduise par un « clash » représente un évident soulagement pour la Conf. « Nous sommes clairement satisfaits que le cycle de négociation lancé à Doha au Qatar soit stoppé dans son élan. On ne voyait pas ce qu’il y avait de négociable dans les accords et notamment l’accord agricole, à moins de se contenter de changer des points ou des virgules. » Le syndicat adresse une critique radicale à l’OMC. L’organisa-tion mondiale du commerce, lancée il y a huit ans (en 1995), est accusée de ne pas travailler « au bien du peuple ou des états mais de faire le jeu exclusif des firmes multinationales ». Ces dernières, dit-il, contrôlent 60 % du commerce mondial. A cette « mondialisation libérale », les altermondialistes – dont la Confédération paysanne est proche – voudraient substituer des formes d’échanges plus solidaires et plus équitables. « Depuis 1995, l’OMC s’est contentée de mettre en place une zone de libre-échange qui fonctionne sans gendarme. L’Europe perd une ferme toutes les 3 minutes et les populations du Sud, dont 50 à 60 % de la population vivent directement de la terre, subissent un désastre social terrible. Les situations du Nord et du Sud s’aggravent. Si, comme nous le demandons, un bilan complet des effets de l’OMC était dressé, il conclurait à coup sûr qu’il ne faut pas aller plus loin. On a suffisamment reculé. » Dans le domaine agricole, la Confédération paysanne dénonce, avec d’autres organisations agricoles, l’effet d’échanges mondiaux « sau-vages », non régulés. Alors qu’elles ne portent que sur 5 à 10 % des quantités produites, les marchandises de « surplus » imposent leurs prix de dumping aux 90 % restants, qui servent à alimenter les marchés intérieurs.

A Cancún, 21 puis 24 pays parmi les plus pauvres se sont « rebiffés » contre cet ordre mondial et provoquèrent l’échec de la cinquième conférence ministérielle de l’OMC. Emmenés par l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, ils ont exigé que les Européens, les Américains et les Japo-nais mettent fin à leurs subventions agricoles.

N’y a-t-il pas un paradoxe à retrouver parmi ces pays émergents quelques représentants de l’ultra-libéralisme comme le Brésil ou l’Argentine ? Pour F. Dufour, le paradoxe n’est qu’apparent. « Dans ces pays dit-il, les populations souffrent des effets de la globalisation et les gouvernements sont bien obligés de le reconnaître. Au Venezuela, le ministère de l’Agriculture admet ouvertement que ses importations de produits agricoles sont passées de 40 % à 65 % et que cette situation génère des dégâts. Le Brésil fait à peu près la même analyse. »

L’autosuffisance alimentaire

Face à la mondialisation en marche, le syndicat agricole oppose l’argument « d’autosuffisance alimentaire ». Par autosuffisance alimentaire, il n’entend pas que chaque villageois soit abonné au « plat unique » provenant de son propre champ, mais que les politiques agricoles retrou-vent une certaine « cohérence ». « Nous nageons au contraire en pleine incohérence » estime le syndicat. A meilleure preuve, l’autosuffisance échappe même à l’Europe. Certes, les populations mangent à leur faim mais l’Europe importe 75 % de ses protéines azotées. Dans le même temps « elle exporte ses ailes de poulets aux pays du Sud en pillant au passage l’énergie fossile du pétrole » La Confédération paysanne conteste « le productivisme à la base de la PAC ». « Au lieu de produire du soja, du lin, du chanvre, des légumineuses pour s’assurer une indépendance azotée, l’Europe préfère cultiver 5 millions d’ha de blé à vocation exportatrice et laisser 5 millions d’ha en jachères. » Une journaliste interroge François Dufour sur la réforme de la PAC votée par les ministres de l’agriculture de l’UE, le 26 juin dernier. Cette réforme vise à « découpler » les aides de la production. A terme, la plus grande partie des aides sera versée indépendamment des volumes. Ce système extensif n’est-il pas un gage de bonne santé pour les sols et pour l’environnement en général ? « Attention à ne pas tomber dans le travers des quotas de prime » rétorque le leader syndical. « On pourrait très bien imaginer des agriculteurs toucher le chèque de la Communauté européenne en gelant leur terre et d’autres produire de manière intensive sur 4 ou 5 % des surfaces. Toute la question est de savoir ce que l’on veut faire des sols agricoles ? Nous, à la Conf. nous pensons que leur vocation est de nourrir durablement la planète, en assurant la sécurité alimentaire du plus grand nombre. » Pour la Confédération paysanne, « la PAC telle qu’elle est ne protège pas l’environnement ». L’agriculture raisonnée, prônée par la France, « n’est qu’un habillage qui permet de polluer moins pour polluer plus longtemps ». Le consommateur n’y trouve pas davantage son compte. Il débourse, toujours selon la Conf., « 1,5 euro par jour pour soutenir la politique agricole et 3 euros si l’on y ajoute les “externalités négatives” comme la pollution de la nappe phréatique. » « Inco-hérence et toujours incohérence » fustige le syndicat. Mais la plus grande incohérence lui semble être la disparition programmée des agriculteurs.

Une disparition programmée des agriculteurs

1028_38.jpeg« Sans agriculteurs, il n’y aura plus de terres agricoles. » « L’installation plonge partout en Europe explique F. Dufour. Aujourd’hui, 72 % des terres vont à l’agrandissement. Ce n’est pas un hasard, dit-il, la PAC a été voulue comme cela. » Et de rappeler l’épisode de 1995 où Philippe Vasseur, alors ministre de l’Agriculture, signait avec Christiane Lambert, présidente des Jeunes Agriculteurs, la charte à l’installation. « A l’époque, le mot d’ordre était d’arriver à 12 000 installations par an, en s’en donnant les moyens. Nous, à la Confédération, nous demandions 16 000 installations par an pour stabiliser le nombre des agriculteurs en 2010. En 2003, le nombre des installations se situe en dessous des 5 000. Dans le Bassin parisien, il s’installera moins de 10 jeunes cette année. Nous allons vers la fin des paysans. Dans le même temps, une société comme Nestlé a vu la valeur de ses actions grimper de 14 à 47 milliards de francs suisses, soit une progression de 350 % tandis que le prix du lait baissait à la propriété et que les consommateurs n’en profitaient même pas. Par contre tout va très bien pour Mme Bettencourt et le deuxième détenteur d’actions Nestlé, le suisse Arthur Dunkel, ancien directeur du GATT de 1980 à 1993. Le système de l’OMC s’appuie sur ce genre de télescopage. Il faut le faire exploser. »

OGM : la main sur l’arme alimentaire

La Confédération paysanne ne serait pas la Confédération paysanne si elle n’enfourchait pas le thème des OGM (organismes génétiquement modifiés). A l’aspect scientifique – le danger pour la santé humaine – se double l’aspect politique : « que les multinationales mettent la main sur l’arme alimentaire en imposant leurs semences à la planète ». En cause, « le droit ancestral de réutiliser ses propres semences ». « Si ce droit nous échappe, nous n’aurons plus grand-chose à faire » s’insurge F. Dufour. Aux OGM, il associe le danger de la concentration en marche. « Quatre groupes contrôlent aujourd’hui 80 % du marché des semences dans le monde alors qu’il existait encore 100 000 semenciers il y a une dizaine d’années. » « La résistance se met en place pour sauver les semences de fermes » assure le syndicaliste. « Nous réussissons même à rallier des céréaliers du Bassin parisien qui s’inquiètent de la hausse du poste semence. Le métier de trieur à façon a repris du poil de la bête. » Bien entendu le syndicaliste est contre toutes règles européennes sur l’étiquetage et la traçabilité des OGM. De manière détournée, ce serait reconnaître la légalisation des OGM. On en est pas encore là. Le moratoire sur les OGM décrété par l’UE continue de s’appliquer, même s’il est largement dénoncé par les États-Unis. Que se passera-t-il demain si l’Union européenne lève ce moratoire ? « Nous poursuivrons la bataille sur le terrain répond le représentant de la Confédération paysanne. C’est d’ailleurs pour cela que nous lançons dès maintenant une campagne auprès des élus, intitulée : « pas d’OGM sur ma commune ». Pour F. Dufour, il ne s’agit pas d’un combat d’arrière-garde mais une manière d’être fidèle à ses convictions, « dans le militantisme ». « Nous aurons tout fait pour repousser ces technologies. Si nous n’y parvenons pas, nous aurons au moins entrepris le maximum. »

Du mouvement d’opinion au passage à l’acte

Mais l’opiniâtreté, même relayée par des médias plutôt bien disposés à votre égard, suffit-elle à faire triompher vos idées ? En parlant du rapport au « politique », François Dufour admet implicitement que non. A un moment donné, pour qu’un mouvement d’opinion quel qu’il soit se transforme en acte, il faut bien qu’un niveau décisionnel – Etat, Europe – et/ou ses représentants élus s’en emparent. A Cancún, les parlementaires « droite et gauche confondues » ont semblé bien absents. La Conf. les a perçus « les mains dans les poches » pour ne pas dire « complètement largués ». Beaucoup de gens qui travaillent dans la mouvance des institutions lui paraissent totalement « hors sol », sur une autre planète. « Ils ont perdu le sens des réalités. Ils ne raisonnent plus que sur des principes d’échanges et de statistiques. C’est aussi le cas des associations de filière comme l’AGPB ou la Fédération des oléo-protéagineux. On les croirait dans un monde virtuel. Pour eux c’est la Bourse. » Reste que pour redémarrer « l’après Cancún », il va bien falloir provoquer le débat. La Conf. aimerait « titiller » Pascal Lamy, le commissaire européen au Commerce, et lancer une discussion publique de fond « pour raisonner les principes fondamentaux de l’OMC à partir des besoins des peuples et non des financiers ». « Ce serait l’occasion, dit-elle, que l’Europe se positionne sur des questions comme les relations qu’elle veut avoir avec l’Afrique ou sur le point de savoir qui est le gendarme dans tout cela. » Elle se dit néanmoins très inquiète pour l’avenir. « A Cancún, les politiques ne brillaient pas, comme si, au bout de huit ans, ils n’avaient encore rien compris. Les échanges sur les lendemains de Cancún risque de se noyer sur des questions de calendrier. »

La conf. et les autres

1028_39.jpegNéanmoins, pour constituer un front uni et une courroie d’entraînement, le syndicat progressiste peut-il compter sur ses collègues agriculteurs ? « Le mouvement des Jeunes Agriculteurs évolue plutôt dans notre sens, ce qui est positif, mais prendra-t-il son indépendance vis-à-vis de la FNSEA ? » Une FNSEA accusée de « manger dans la main de l’AGPB et de l’AGPM ». Quant à ses prolongements internationaux – COPA en Europe et FIPA dans le monde – ils sont tout simplement décrits comme « les otages des lobbies d’exportation ». Face à cette difficile question de l’indépendance financière comment se débrouille Via Campesina, le mouvement international dans lequel se reconnaît la Conf. ? « Via campesina n’est pas sous contrôle des firmes » énonce François Dufour. « Nous vivons des cotisations de nos membres et des crédits de quelques rares organismes internationaux comme la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). C’est dire que nous “bricolons”, en jonglant avec le manque de moyens. Organiser un colloque avec des Africains en Europe signifie de payer leurs billets et tenir une réunion en Afrique veut dire trois jours et trois nuits de voiture pour les paysans africains. A Cancún, on nous a reproché d’être 18 000 manifestants au départ et plus que 6 000 à la fin. Mais comment un paysan peut-il rester loin de sa ferme plus de quatre jours ? » Un autre point est sujet à caution, l’indépendance politique de la Confédération paysanne et de ses représentants. F. Dufour s’explique. « On me traite régulièrement de gauchiste, étant donné qu’Attac recrute plutôt parmi les gens de gauche. A cela, j’ai toujours répondu que, personnellement, les partis politiques n’étaient pas ma tasse de thé et que mon combat à moi portait sur des problèmes globaux d’indépendance alimentaire. Et que ce combat-là méritait d’être incarné par le plus de gens possible. »

(1) Agé de 50 ans, François Dufour est agriculteur dans la Manche, à Saint-Senier-de-Bevron. Porte-parole national de la Confédération paysanne de 1995 à 2000, avant que José Bové lui succède à ce poste, François Dufour n’exerce plus aujourd’hui de mandat national à la Conf., sauf à être responsable de la commission sanitaire. Il est vice-président d’Attac, le mouvement altermondialiste.

(2) Sur son site internet, Via Campesina se décrit « comme un mouvement international qui coordonne des organisations de petits et moyens paysans, de travailleurs agricoles, de femmes rurales, de communautés indigènes ». L’organisation revendique une centaine de mouvements adhérents. Elle est structurée en sept régions : Europe, Asie du nord-est et du sud-est, Asie du sud, Amérique du nord, Caraïbes, Amérique centrale et Amérique du sud.

(3) En 1972, alors que le monde est en proie à des remous monétaires, l’économiste James Tobin (prix Nobel en 1981) propose, lors d’une conférence à l’université de Princeton, aux Etats-Unis, de créer une taxe internationale prélevée sur les transactions en devises. Objectif : stabiliser les flux financiers, permettre aux Etats de regagner un peu d’autonomie en matière de politique économique. Les recettes tirées de cette taxe seraient mises à disposition d’institutions internationales.

 

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