Communication RSE : rémy Martin joue la transparence sur ses pratisues

17 mai 2018

Le groupe Rémy Cointreau se fixe des objectifs ambitieux en matière sociale, sociétale et environnementale et demande à ses fournisseurs de l’accompagner dans sa stratégie. Indirectement, les objectifs RSE (Responsabilité sociale et environnementale) du groupe engagent donc par ricochet les livreurs d’Alliance Fine Champagne dans une politique plus éthique de production. Fidèle à la relation de confiance qu’elle cultive avec ses partenaires la maison a fait le choix d’accompagner à la transition, de montrer l’exemple sur ses propres vignobles et de mettre en valeur ceux qui vont de l’avant. Le sujet est primordial pour les dirigeants du groupe qui placent cette politique au cœur de leur ambition stratégique pour participer à la création de valeur.

« Des terroirs, des hommes et du temps », c’est ainsi que se définit la politique du groupe Rémy Cointreau. Ce slogan illustre les ambitions en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Des objectifs inspirés des Objectifs de développement durable définis par l’ONU qui intègrent la notion de durabilité de la ressource, des hommes et des pratiques. « Lorsque ce chantier RSE a été initié en 2002 dans le groupe Rémy Cointreau, nous nous sommes interrogés sur notre responsabilité dans le développement durable et nous avons construit une stratégie pour agir sur l’ensemble de ces points. Le périmètre de notre dispositif englobe le volet social, l’environnement et tous les points stratégiques de l’entreprise comme par exemple le financement du capital avec des fonds éthiques expose Christian Lafage, le directeur RSE du groupe. La politique RSE de Rémy Cointreau englobe des valeurs morales telles que le respect des droits de l’homme et du travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, la consommation responsable et la citoyenneté. Dans les faits, ces engagements sont mesurables et évalués par des organismes indépendants. Les résultats sont exposés annuellement dans un rapport rendu public sur le site du groupe (http://www.remy-cointreau.com/fr/rse/).

 

Un nouveau vecteur de création de la valeur

 

Indiscutablement, la démarche RSE a fait bouger les lignes qui orientent la stratégie de la société. « Nous considérons aujourd’hui que la création de la valeur pour le groupe doit à la fois provenir de la vente de nos produits et de  la mise en exergue de notre éthique RSE » indique Christian Lafage. Le contexte national et international ne fait d’ailleurs que confirmer et renforcer ces convictions. Aujourd’hui, le consommateur de spiritueux prémium ne se suffit plus de d’une excellente qualité de Cognac présentée dans de luxueux écrins. Il lui faut maintenant d’autres garanties sur les valeurs éthiques qu’incarne la société. Les marchés financiers sont aussi très sensibles à ces paramètres et c’est la raison pour laquelle les entreprises s’engagent à préserver une image aussi vertueuse que possible. Le sujet est si prioritaire pour le groupe que l’ensemble des salariés y ont été associés. Par exemple, les cadres et dirigeant voient, depuis 2017, leur rémunération variable indexée sur la réalisation d’objectifs chiffrés dans la stratégie RSE.

Au niveau de Rémy-Martin, les résultats visibles ne se sont pas fait attendre : Les actions qui avaient été initiés avant la démarche RSE comme la démarche HVE sur les domaines viticoles ou l’amélioration du bilan carbone pour les emballages ont été consolidés et de nouveaux objectifs encore plus ambitieux ont été fixés.

 

 

Des conséquences sur le vignoble

 

La préservation de l’environnement occupe, par principe, une place majeure dans les objectifs de développement durable du groupe. Mais comment relever ces challenges si les fournisseurs qui œuvrent au plus près de la nature ne sont pas associés à la démarche ? Dans d’autres secteurs d’activité, l’affaire aurait probablement été résolue de façon plus ferme en complétant les cahiers des charges par les exigences imposées avec un éventuel échéancier. Pour ce secteur si particulier qu’est la viticulture Cognaçaise, Rémy Martin a préféré encourager plutôt que de contraindre. A l’image de l’expérience réussie de la certification environnementale des domaines, la maison a incité ses livreurs à faire reconnaître leurs efforts de protection de l’environnement en obtenant la certification Haute valeur environnementale (HVE) de niveau 3. La coopérative Alliance Fine Champagne qui s’est vue présenter les nouveaux objectifs RSE du groupe à la fin de l’année 2016 a approuvé un plan de marche qui projette que les 800 adhérents soient engagés dans la démarche sous 3 ans et qu’une majorité soit certifiée dans les 5 prochaines années. On peut dire que le projet a été bien accueilli par les livreurs puisqu’au 30 mars 2018, 84 d’entre eux avaient  obtenu la précieuse certification. Pour récompenser ces initiatives Rémy Martin a imaginé une distinction spéciale remise aux exploitations concernées sous la forme d’un trophée : Les centaures de l’environnement.

 

 

Des travaux d’expérimentation mis en valeur

 

Le 30 mars dernier, la maison Rémy Martin a organisé une journée presse pour présenter des modes de culture innovant et plus respectueux des équilibres naturels qu’elle teste sur ses vignobles. Une opération de communication typiquement axée RSE qui n’était pas sans risque car les pratiques dites « environnementales » sont parfois sujettes à des réactions embarrassantes. « Chacun sait qu’il y a des progrès à faire pour mieux protéger notre environnement explique, Christian Lafage. L’objectif de la journée est de démontrer que nous sommes en mouvement pour rechercher des solutions ».  Tout au long de la journée, Baptiste Loiseau, le Maître de Chai, Laura Mornet, la responsable conseil fournisseur et recherche et développement et Julien Georget régisseur des domaines ont détaillé in situ l’ensemble des expérimentations conduites au vignoble. Le circuit de visite a permis de traiter de tous les sujets qui font l’actualité technique régionale, à commencer par les cépages résistants testés dans le cadre du réseau OSCAR, l’implantation de couverts hivernaux qui améliorent naturellement la fertilité des sols sur le long terme ou les objectifs de réduction de l’IFT de 10% à l’échéance 2020.

 

Au final, la journée fût plutôt réussie et les échanges sont restés constructifs et valorisants pour la filière. C’était la démonstration, s’il fallait l’apporter, que la responsabilité sociale des entreprises apporte des bénéfices à ses promoteurs lorsqu’elle est bien pensée.

 

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