BNIC : Réflexion stratégique sur l’interprofession

3 août 2011

Catherine Le Page, le directeur de l’interprofession de Cognac, a présenté son projet d’entreprise aux deux familles du BNIC, qui l’on validé. L’accent est mis sur la communication institutionnelle, un autre mot pour dire lobbying. « Nos projets doivent être mieux positionnés au niveau français, européen, international. »

coste_le_page.jpgSur sa « feuille de route », tracée par les professionnels lors de son recrutement, Catherine Le Page devait élaborer un « cadre de réflexion sur l’interprofession ». Un an après, elle s’est acquittée de la tâche. Elle a « rendu sa copie » lors de la dernière assemblée plénière du BNIC, le 24 mai 2011. Les deux familles professionnelles ont validé son projet d’entreprise. « Maintenant, tout reste à faire. Ce n’est que le début de quelque chose » a-t-elle pris soin de préciser. Le directeur du BNIC a rendu hommage à Bernard Guionnet. « Il m’a appris beaucoup de choses. Si ce projet a abouti, c’est un peu grâce à lui. »

« Face aux grands enjeux à relever, quelle gouvernance institutionnelle mettre en place ? » s’est interrogée C. Le Page. Sa première préconisation consiste à renforcer l’activité de lobbying du BNIC. « Nos projets doivent être bien positionnés à tous les niveaux, région, France, Europe, international.Même au niveau du bassin Charentes/Cognac, il est important que nous soyons forts, que le BN joue un rôle moteur, fédérateur. »

Pour ce faire, le projet d’entreprise met en avant un volet « communication institutionnelle » qui, de façon formelle, n’existait pas jusqu’alors. A Bruxelles, dans les ministères français, il s’agit de mieux présenter et de mieux défendre les projets cognaçais. « Il est nécessaire d’être présent partout. »

En ce qui concerne le fonctionnement interne du bureau, le directeur du BNIC parle d’une meilleure « transversalité des services », là aussi « pour bonifier et faire connaître ce qui se fait déjà ».

cinq axes majeurs

Parmi les missions interprofessionnelles, Catherine Le Page a retenu cinq axes majeurs. Premier axe : renforcer, protéger, défendre l’appellation Cognac. « C’est notre mission principale, notre raison d’être. » Deuxième axe : organiser, gérer de façon optimale la production de Cognac, « de façon à approvisionner le marché tout en s’assurant de la pérennité des exploitations ». Troisième axe : développer et coordonner les actions de communication, en y intégrant, comme déjà dit, le volet communication institutionnelle. Quatrième axe : favoriser tout ce qui relève du développement durable. Cinquième axe : développer et accompagner l’adaptation et l’innovation de la filière. Ce que Catherine Le Page a résumé d’une expression bien actuelle : « s’inscrire en mode projet. »

Philippe Coste, président du BNIC, a présenté le budget du BNIC pour la période 2011-2012 (31 juillet 2011 – 1er août 2012). Ses recettes sont prévues à hauteur de 11,9 millions d’€ pour des charges qui s’affichent à 12,2 millions d’€. Le budget a été voté avec un déficit de 300 000 € (moitié moins que l’an passé). Compte tenu des nouvelles tâches – BNIC reconnu ODG, dématérialisation des titres de mouvement – il a été décidé de procéder à des recrutements temporaires « pour aider chaque service à intégrer les nouvelles demandes ». Les professionnels, tant au niveau viticulture que négoce, ont accepté une augmentation de 2 % des cotisations. Le budget communication va progresser de façon plus importante que les recettes, pour intégrer la partie communication institutionnelle. Philippe Coste a décrit le prochain budget comme « un budget de transition ». Ce qui ne la pas empêché de recevoir le vote unanime des deux familles.

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