L’esprit de famille

28 mars 2009

Le nouveau circuit de visite de la maison Camus, inauguré cet été, met en exergue l’idée de famille, portée haut par une société encore indépendante. Une exception culturelle dans un paysage marqué par l’intégration.

 

cognac_camus.jpg1863 : création du consortium « La Grande marque », association de producteurs s’unissant pour commercialiser leurs produits – 1890 : Jean-Baptiste Camus rachète les parts de ses associés ; fondation de « Camus, la Grande marque » – 1890 : Edmond et Gaston Camus arrivent aux affaires ; début de « l’aventure russe » en 1917 – 1959 : Michel Camus reprend le flambeau ; la maison Camus devient l’exportateur exclusif des vins et spiritueux français en Russie en échange de la vente de Vodka russe en France ; ouverture de nouveaux marchés, notamment duty free – 1984 :Jean-Paul Camus devient le manager de la maison ; achats de distilleries et de nouveaux vignobles en Borderies ; consolidation de l’autonomie de la maison – 2003 : passage de relais à Cyril Camus qui, à 32 ans, devient le nouveau propriétaire de la maison… Au fil de panneaux en noir et blanc, très centrés sur les hommes, la saga familiale des Camus s’égrène dans le nouveau circuit de visite inauguré cet été. La bonne idée, c’est d’avoir fait ouvrir ce circuit sur la rue donnant sur le parc de l’hôtel de ville, côté kiosque à musique. On peut imaginer qu’au fil des ans, une circulation naturelle s’instaure avec cette partie haute de la ville, comme c’est déjà le cas lors du festival de musique Blues Passion.

Une cour carrée, cernée de bâtiments de chai et plantée de quelques pieds de vignes, accueille le visiteur. D’entrée de jeu, celui-ci est plongé dans l’atmosphère traditionnelle de la maison de Cognac, avec les traces de torula incrusté dans le grain de la pierre. Mais la scénographie de la visite est résolument contemporaine. C’est tout le charme de cette balade au cœur d’une maison où le fil d’Ariane des générations n’a jamais été rompu. Cyril Camus représente la cinquième génération de négociants à porter le même patronyme. Cela confère une indéniable crédibilité aux principes énoncés par la maison : « qualité, tradition, esprit novateur, indépendance ». François Bernard, l’homme de la communication, insiste sur la mise en avant du produit. « Ici, nous parlons élaboration du Cognac, distillation, assemblage et, au final, l’on se rend compte que c’est ce que les gens recherchent. Ils veulent de l’authenticité. » Et également de la convivialité. Un plateau de chêne de 8 mètres de long, entre comptoir de négociant et table de famille, incarne cet esprit de partage. A la manière des VIP reçus par la maison, c’est autour de cette table que les visiteurs peuvent « mettre le nez sur les Cognacs » et découvrir par eux-mêmes l’évolution des eaux-de-vie : 00, compte 3, compte 6. On leur propose également de déguster quatre X.O : Joséphine, Ile de Ré, X.O supérieur et X.O Borderies. Une manière de signifier que Camus entend se positionner comme le spécialiste des qualités supérieures.

Une composition personnelle

Cela devait rester un peu confidentiel mais le secret a été éventé : composer son propre Cognac ! Cette possibilité offerte par le circuit de visite est en passe de devenir un must. A partir de quatre bases – Fins Bois, Borderies, Petite Champagne, Grande Champagne – mises à disposition par le maître de chai Dominique Martin, le visiteur peut faire œuvre de créativité. Soit il optera pour un mono-cru car les Cognacs se suffisent à eux-mêmes (entre 15 et 30 ans) ; soit il procédera à un assemblage, en fonction de ses goûts et de son tempérament. Une fois les proportions couchées sur le papier, il ira lui-même puiser dans les fûts, avant de se voir remettre une bouteille bouchée, capsulée et étiquetée à son nom. L’assemblage est répertorié dans les livres du négociant, au cas où le visiteur souhaiterait recommander son Cognac. Cette prestation coûte 150 € et, aux dires de F. Bernard, marche « du tonnerre de Dieu ».

Visite de 10 à 17 heures – Durée : 45 mn – De juin à septembre, du lundi au samedi (réservation recommandée) – D’octobre à mai, sur rendez-vous uniquement – Langues : anglais, allemand, espagnol – Tarifs : adultes 5 €, gratuit pour les moins de 18 ans – 3 € pour les groupes (10 personnes).

 

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