Une association vient d’être créée et le financement est disponible pour porter la candidature de Cognac au patrimoine immatériel de l’Unesco. Plus que de paysages et d’architecture, il est question des savoir-faire autour du Cognac.
Ainsi, apparemment, la page est définitivement tournée. Cognac ne candidatera pas au patrimoine mondial de l’Unesco, « the » référence en termes d’image mais se contentera de briguer une reconnaissance plus modeste et confidentielle, celle attachée au patrimoine immatériel de l’Unesco, catégorie des savoir-faire « liés à l’artisanat traditionnel ». En octobre 2015, les experts missionnés du cabinet MCC livraient un verdict sans appel – « Dossier insuffisamment étayé pour le patrimoine mondial. Par contre, pour le patrimoine immatériel, oui». Le comité de pilotage a choisi de suivre leur recommandation et, au cours de l’année 2016, il n’ai pas resté inactif. Primo, il a créé l’Association des savoir-faire du Cognac (président provisoire, Jérôme Sourisseau, trésorier, Daniel Gillet, de Meux). Deuzio, il a levé des fonds en demandant aux collectivités territoriales parties prenantes d’instaurer une cotisation de 10 cents par habitant. Sont rentrés dans la démarche le Pays Ouest Charente (la future Communauté d’agglomération du Grand Cognac), la CdC des 4 B (Pays du Sud Charente), La CdC de Haute-Saintonge, le Pays de Saintonge romane, la CdC de Marennes-Oléron, la CdC d’Aigre, les deux départements 16 et 17. A priori, le BNIC, pressenti, devrait rejoindre le groupe.
Un budget pour 2 ans
« Nous avons un budget pour deux ans » déclare, satisfait, J. Sourisseau. Après la levée des fonds, la première initiative de l’association a consisté à recruter un chargé de mission. Il entre en poste en novembre. On attend de lui, principalement, qu’il fasse vivre la candidature Unesco. Aux yeux de l’organisation internationale, Il semble que cela soit très important. La deuxième initiative vise l’inscription de la candidature de Cognac sur la liste du ministère de la culture français, étape préalable à tout classement à l’Unesco. Pour cela, la région sera accompagnée par le cabinet MCC. « Cette fois, la candidature est vraiment lancée » a confirmé le président de l’association. En termes de calendrier, il dit « qu’après avoir frôlé l’XO, on s’approche du VSOP ». Le changement de cap – du patrimoine vers l’immatériel – lui inspire-t-il des regrets ? « Je suis un scientifique de formation. Au subjectif j’ai tendance à préférer les critères objectifs. Le fait que très peu d’éléments architecturaux soient protégés à Cognac rendait la candidature au patrimoine mondiale très difficile. »
0 commentaires