Cognac Blues Passions : un 26eme été réussi

27 août 2019

Pour sa vingt-sixième édition, du 04 au 08 juillet derniers, le Cognac Blues Passion a confirmé sa santé et son intégration dans le paysage charentais. Les quarante milliers de spectateurs ont pu se regrouper autant autour de têtes d’affiche que de concerts intimes dans les bars de Cognac.

Le Cognac Blues Passion a entamé son deuxième quart de siècle avec force de conviction. De l’île Madame de Jarnac au Jardin public de Cognac, une cinquantaine d’artistes se sont relayés, 66 concerts sur quatorze scènes – dont six Blues in Café, donnant un aspect intimiste et un partage avec le public – 31 000 entrées payantes pour les cinq soirées du jeudi 4 au lundi 8 juillet et les trois scènes annexes (chez Martell et au Château Royal de Cognac), sans compter les 37 (!) concerts gratuits (dont certains en multiples sessions). Au final, ce sont dix permanents, une centaine de salariés (intermittents du spectacles et prestataires) et 330 bénévoles qui se sont organisés pour les concerts de cinq jours.

 

UN RENDEZ-VOUS RÉUSSI

« C’est une belle édition, ont commenté, contents, le Michel Rolland, directeur du festival et Gwenaëlle Tranchant, directrice communication de l’événement. Nous avons déjà fait plus que les 31 000 entrées payantes mais nous avons un schéma d’accueil qui ne nous permettrait pas d’aller au-delà de 35 000 entrées. Nous avons choisi un site magnifique qui nous contraint, et qui nous va bien. Le public du gratuit est souvent le public du payant, passant d’une scène à l’autre et fait son programme. Le public qui ne va que sur les scènes gratuites est totalement intégré, car il fait partie de l’événement. Au total, c’est autour de 40 à 45 000 spectateurs. »

La multiplication des lieux d’expression des musiciens a permis une ouverture et des artistes et des différents publics. « Les objectifs de ces petites scènes sont multiples. Cela permet d’éveiller les sens et par ce biais-là d’être plus curieux et d’aller voir ce qu’il se passe dans le Jardin ou sur les autres scènes périphériques; que la ville soit aux couleurs de l’événement pendant la semaine ; la possibilité à ceux qui ne peuvent pas acheter un billet de prendre du plaisir, de sortir ; et élargir la palette et la couleur de ce que l’on propose dans des configurations un peu particulières, petites scènes, des bars, dans cette proximité. Nous faisons attention à ce qu’il n’y a pas de Off ni de On. Il y a un festival, et l’attention que je mets dans la programmation est la même aussi bien dans le Jardin Public qu’aux scènes annexes 1715 Avenue du Blues, et Groove au Château, dans les entrées payantes ou gratuites. »

 

À CHACUN SA SOIRÉE

Outre les renommées ou les attendus, il n’a pas eu une soirée phare, une figure de proue particulière. « Toutes les grilles avaient un impact assez différent, de couleur différente, et quasiment, à part celle de vendredi qui était un peu en dessous en terme de billetterie, à une centaine près, sur le même volume. « Toto est groupe important dans notre histoire et fêtait ses 40 de carrière, c’était un rendez-vous. Finalement, c’est Roger Hudson, le guitariste de Super Tramp, qui a fait le plus d’entrées payants, à 200-300 places près. Chacun a trouvé sa soirée et chaque soirée a trouvé sa place dans le festival. C’est le meilleur cas de figure qu’on puisse espérer, chacun a pu trouver quelque chose qui lui plaisait. »

Avec un public à la moyenne d’âge un peu au-dessus de quarante ans, la programmation s’est ancrée autour de ce cœur de cible, attirant certaines plus jeunes générations, biberonnées aux sons de leurs parents. « Même si la programmation peut attirer des jeunes, il n’est pas question de l’axer pour les 20 ans. »

 

ORGANISATIONS DES NOUVEAUX LOCAUX

Rue du XIV-Juillet à Cognac, un établissement est aux couleurs du Festival Blues Passion de manière pérenne, et pour la première fois cette année à l’œuvre durant le festival. « Il faut s’organiser pour que ce soit ouvert et il faut une équipe supplémentaire. L’objectif set que ce lieu soit ouvert pendant le festival, surtout qu’il donne l’impulsion et qu’il soit ouvert toute l’année, avec le même succès que nous eûmes pendant l’événement. Nous faisons déjà avec les rendez-vous « Rencontrez la musique », où toute l’année nous avons permis à des personnes différentes de découvrir le lieu par l’intermédiaire de projets pédagogiques et de la musique. Cela a bien fonctionné. Il faut que les gens s’approprient le lieu et ceux qui suivent nos activités. Nous allons développer la boutique, le coin musique, la billetterie », a énuméré Michel Rolland.

Lieu de rendez-vous, d’informations et de produits dérivés, la salle emblématique du CBP peut s’afficher au jour le jour. « Ici, ça a vraiment bien marché, nous n’en sommes qu’au début. Ce n’est pas notre cœur de métier mais nous avons envie de le faire car c’est toujours une image qui parle. Si nous arrivons à vendre nos vêtements, nous savons qu’ils seront portés et ils colporteront une belle image de nous. Si nous ne sommes pas dans ce style de dynamique, et que nous nous endormons sur ce que nous savons faire, je trouve que l’on s’endort, et du coup, je trouve que nous sommes moins bons, et je ne sais quelle durée aura l’événement. Le but est d’être toujours en train de réfléchir, de cogiter, de créer, quitte à bousculer les équipes, nous sommes là pour ça, innover, avec toujours quelque chose à présenter. »

 

IDENTITÉ ET INNOVATION

Ainsi, le festival souhaite conserver son ADN autour du blues « sous toutes ses coutures funk, soul, gospel, world song, hip-hop, énumère le directeur. Le festival est né autour des musiques afro-américaines. Nous avons intérêt à garde une couleur, et l’idée est de toujours être sur le fond et l’expression pour ce pourquoi nous avons créé le festival. Bernard Lavilliers et Véronique Samson, c’est moins la musique afro-américaine, mais, Lavilliers, c’est de la chanson française, et musicalement ça passe de la salsa, au blues, au reggae, c’est dans la filiation, et Véronique Samson, de la belle chanson français, en étant complètement imprégnée de culture américaine. Nous essayons de garder cette sorte de filiation. Autour, sur la base de concerts qu’il y eût, il y avait 70-75% de l’ADN de départ. Important que de rester ouvert sur demain pour permettre au festival d’exister. »

L’organisation a enchaîné directement sur le festival électro Stéréoparc à Rochefort, les 19 et 20 juillet, illustrant les mots de Michel Rolland. « Nous nous remettons sur le chantier dès aujourd’hui, avec un esprit créatif car nous voulons à nouveau surprendre, plaire. » Après le festival Freemusic au lac de Montendre du 21 au 23 juin derniers, l’été fut dense pour l’équipe charentaise.

 

 

Stereoparc à Rochefort s’installe dans le paysage des festivals

 

Avec 8600 festivaliers en deux jours (dont 5000 personnes le samedi soir), « l’expérience est réussie pour cette deuxième édition de Stereoparc », s’est félicité l’organisation du festival !

L’univers électro a donc rythmé 13 concerts, 6 le vendredi et 7 le samedi, au bord de la Charente à Rochefort. Presque la moitié des festivaliers venaient des deux Charentes et près de 70% de la région Nouvelle-Aquitaine, avec des curieux venus d’Ille-et-Vilaine, de Haute-Garonne et même du Rhône.

Très mouvant, la moyenne d’âge des spectateurs se situe autour de 25 ans, amenant énergie et probable futur ensoleillé pour ce festival Stereoparc.

Aux côtés de l’Hermione, la place forte maritime semble attirer de nouveaux corsaires.

 

 

A lire aussi

Campagne PAC 2024 : Tout ce qu’il faut savoir 

Campagne PAC 2024 : Tout ce qu’il faut savoir 

Depuis le 1er avril et jusqu’au 15 mai 2024, les télédéclarations de demande d’aides au titre de la campagne 2024 sont ouvertes.Voici tout ce qu’il faut savoir pour préparer au mieux sa déclaration.

La Chine et le cognac : un amour inséparable

La Chine et le cognac : un amour inséparable

Avec plus de 30 millions de bouteilles officiellement expédiées en Chine en 2022, la Chine est le deuxième plus important marché du Cognac. De Guangzhou à Changchun, ce précieux breuvage ambré fait fureur. Plutôt que se focaliser sur les tensions actuelles, Le Paysan...

error: Ce contenu est protégé