Cognac Blues Passion du 5 au 9 juillet 2011

3 août 2011

Le Blues en liberté a rendez-vous avec Cognac, du 5 au 9 juillet. De la soul écossaise du groupe Texas à l’électro lounge de Moby, du jazz pop de Jamie Cullum au boogie de ZZ Top, vous entendrez tout, tout à Cognac. Ou la mixité heureuse d’un festival blues « qui a la pêche ».

blues_passion.jpgEclectique, riche, dense, joyeuse… tels sont quelques-uns des qualificatifs qui viennent spontanément à l’esprit pour décrire la programmation 2011 de Cognac Blues Passions. Pour la 18e édition du festival, Michel Rolland et son équipe affirment leur ambition de représenter tous les styles musicaux découlant peu ou prou de la grande veine du blues. Et ils sont nombreux. Le puissant courant du blues des origines, né il y a plus de cent ans sur les rives du Mississipi, a irrigué les terres fertiles du jazz, de la soul, du rythm’n’blues, du rock, de la pop. Et tout ceci s’est croisé, recroisé, marié, mixé, transformé pour donner naissance à des musiques hybrides devenues elles-mêmes des genres musicaux à part entière : boogie-woogie, rap, néo-soul, pop-rock… Durant cinq jours, du mardi 5 juillet au samedi 9 juillet, la scène cognaçaise va briller de toutes ces sonorités.

raphaël saadiq, maître de la soul

Comme à l’habitude, le festival s’ouvrira le mardi à Jarnac, sur l’Ile Madame. Sont attendus la chanteuse nigériane Asa (prononcer Asha) et Raphaël Saadiq, l’une des figures les plus attachantes de la soul. Fait assez rare pour être souligné, le festival l’accueille pour la seconde année consécutive. L’explique la personnalité de Raphaël Saadiq, formidable showman. Pour la première soirée, le concert s’affiche à
32 €. Les autres soirées, le prix des concerts sur la grande scène s’élève à 42 € sauf le jeudi (52 €). Ce soir-là se produiront en première partie The Honeymen, un groupe français, prix Cognac passion 2010. En seconde partie, ce sera au tour des ZZ Top (prononcer zi zi top) de grimper sur scène. Spectacle garanti. Les historiques texans, hirsutes et chapeautés, écument la scène rock depuis les années 70. Leur musique déborde d’un blues chaleureux (voir programme ci-dessus).

A côté de la grande scène du festival, s’ancrent cette année de nouvelles scènes payantes, au tarif de 12 € par spectacle. C’est un peu la nouveauté de l’édition 2011. Citons les cinq « petites » scènes payantes (petites par le nombre de places, pas par la qualité des artistes invités) : Groove au château (Otard), Tonic Day et Eden Blues, toutes les deux dans le jardin public, 1715, avenue du Blues (Martell) et Blues des Anges (aux anciens abattoirs de Cognac). Les spectacles s’y échelonnent de 11 h 30 à 1 h 30 (voir programme complet sur le site internet du festival : www.bluespassions.com). C’est l’occasion de découvrir des artistes rares, doués, pointus, dans un cadre souvent magnifique. Seule contrainte : être à l’heure (et même en avance) car les places sont prises d’assaut.

Si le nombre de concerts payants augmente, la gratuité est aussi au rendez-vous. Pendant toute la durée du festival, les rues de Cognac vont résonner de nombreux concerts free. Fair Play, Renaissance, Garden café, Hôtel Héritage, l’Express : ce sont les cinq « bars bleus » qui accueilleront des formations musicales. Ils se trouvent tous dans un mouchoir de poche, entre la place François-1er, la rue d’Angoulême et la place Camille-Godard. Les animations s’étaleront de 12 h à 0 h 30 (voir programmation www.bluespassions.com). De quoi remplir les jours et les nuits avec la « musique de l’âme ».

Hennessy/Jardins de Bagnolet
Passeport pour le Blues

Le dimanche 10 juillet à 18 heures, les détenteurs du passeport 5 jours, les adhérents bénévoles du festival Cognac Blues Passions ainsi que les salariés d’Hennessy pourront bénéficier d’un « supplément de blues ». Une belle surprise concoctée par l’équipe du festival avec la complicité de la maison Hennessy.

Alors que le festival se clôturera le samedi 9 juillet, les aficionados, les fidèles, les amoureux du blues pourront goûter au miel de la « blue note » une soirée de plus. La maison Hennessy, partenaire premium de la première heure, a en effet décidé de s’engager de manière inédite sur une soirée supplémentaire, le dimanche 10 juillet à 18 heures. « Un challenge pour nous » reconnaît Antoine Calendrier, responsable de la communication chez Hennessy, lui-même fan de musique (à ses heures perdues, il pratique la batterie).

Pour cette soirée exceptionnelle – et gratuite – la maison de Cognac s’est mis en position d’accueillir un nombre important de personnes dans les jardins de Bagnolet. Cette logistique se doublera de toute une dimension scénique, managée par le directeur technique du festival. Plantée sur la pelouse, la scène aura pour toile de fond le décor un peu magique de Bagnolet, demeure du 19e siècle, si gracieuse avec ses colonnettes blanches.

La programmation « sans concession » concoctée par l’équipe du blues, a décidé de jouer le contraste, l’opposition de styles. D’un côté, deux jeunes artistes françaises de vingt ans, June et Lula, duo pop-folk dont la musique acoustique « emprunte autant à la folk qu’au blues, au rock qu’à la country, une musique qui fait sourire et rêver. » Et de l’autre Saul Williams, la quarantaine incandescente, porte-drapeau new-yorkais du slam, prince tourmenté d’une musique hip-hop contemporaine.

« un vrai cadeau »

« Avec de tels artistes, à la frontière du connu et du très connu, il ne s’agit pas d’un “petit bonus” mais d’un vrai beau cadeau, quasi digne de la grande scène de Blues Paradise » diagnostique Michel Rolland. Antoine Calendrier a évoqué le rôle « citoyen » de sa maison, dont l’une des expressions les plus abouties est le mécénat culturel et artistique. En Charentes, ce mécénat se décline par des manifestations comme Blues Passions ou Violon sur le sable. « Notre métier est la composition, l’assemblage, la mixité. Cette tension entre tradition et modernité nous intéresse, comme nous intéresse le travail d’un artiste tel que Saul Williams. Le registre hip-hop, si important aux Etats-Unis, fait sens pour nous. Cette passion partagée de la musique, nous avons envie de l’offrir à un maximum de personnes. »

Blues : forme vocale et instrumentale dérivée des « chants de travail » (work songs) du 19e siècle, partagés par la communauté noire-américaine dans les champs de coton du sud des Etats-Unis. Le chanteur exprime sa tristesse et ses « coups durs » (d’où l’expression « avoir le blues »). Aujourd’hui, les déclinaisons du Blues sont multiples.
A Cognac Blues Passions 2011 : Bid Daddy Wilson – C.W Stoneking Guy Forsyth (USA) – Hosea Hargrove (USA) – Morcheeba (UK) – Skip « Little Axe » Mc Donald (USA) – ZZ Top (USA).
Blues jazz : comme son nom l’indique, le blues jazz combine le jazz et le blues. Le blues a eu une influence capitale dans le développement du jazz.
Blues rock : parfois qualifié de blues blanc, c’est un genre musical hybride combinant le blues et le rock’n’roll. Il prend corps au milieu des années 60 avec les Rolling Stones qui adaptent du vieux blues. Eric Clapton est l’artiste emblématique du blues rock.
A Cognac Blues Passions 2011 : Ian Siegal Band (UK).
Boogie-Woogie : initialement une manière d’interpréter le blues au piano. La main droite brode d’infinies variations alors que la main gauche reprend « à plus soif » les 12 accords du blues (12 mesures).
A Cognac Blues Passions 2011 : Jo Bohnack (All) – Little Willie Littlefield (USA).
Country rock : développée principalement dans la région de Memphis, au sud des Etats-Unis, dans les années 50, la musique Country mélange des sources folkloriques celtes à du gospel. Puis est venu s’additionner le rock. Ses grands interprètes « historiques » : Helvis Presley, Johnny Cash, Gene Vincent…
A Cognac Blues Passions 2011 : ZZ Top (USA), Ian Siegal Band (UK) – The Martin Harley Band (UK).
Electro : house, techno, acid house, musique planante… Dans la région des grands lacs, de Chicago à Détroit, sont nés ces styles musicaux qui agrègent fonds sonores électroniques et instruments acoustiques.
Folk : musique populaire des pays anglo-saxons, d’inspiration plus ou moins traditionnelle.
A Cognac Blues Passions 2011 : Morceeba (USA).
Funk : forme de musique afro-américaine apparue aux Etats-Unis à la fin des années 1950, qui a atteint son apogée dans les années 90, avec des artistes comme Michael Jackson. Les racines du funk : le rythme’n’ blues et la soul. Les paroles insistent sur la défense des Noirs. James Brown est considéré comme l’initiateur d’un funk urbain et revendicatif.
Gospel : chant religieux chrétien, au sein des communautés protestantes noires-américaines. Il prend la suite des negro-spirituals. Il s’est développé en même temps que le blues primitif.
A Cognac Blues Passions 2011 : Big Daddy Wilson (USA) – Reverend KM Williams (USA) – The Relatives (USA).
Hip-hop : mouvement culturel et artistique apparu au début des années 70 dans le Bronx, à New York. Parmi les disciplines du hip-hop, le rap, les graffitis.
Jazz pop : le pendant du pop jazz, avec un peu plus de jazz que de pop.
A Cognac Blues Passions 2011 : Jamie Cullum (USA).
Musique du monde : rythmes d’Afrique, des Antilles, des Caraïbes, d’Asie, d’Amérique, d’Europe.
A Cognac Blues Passions 2011 : Aloe Blacc (USA).
Néo soul : courant soul moderne, hybride des influences jazz, funk, hip-hop et house music.
Pop : musique de variété issue de l’expression anglaise « popular music ». Apparu dans les années 60 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, le genre musical s’adresse surtout aux adolescents. Ses chansons parlent d’amour et de relations hommes/femmes. L’accent est mis sur les mélodies vocales et les harmonies. Mais la musique trouve aussi ses racines dans le jazz via le rock’n’roll. Ses artistes emblématiques : les Beatles, Elton John, Michaël Jackson et, plus récemment, Madonna, Lady Gaga.
Pop rock : dans les années 50-60, le rock’n’roll se subdivise en deux branches principales : le rock, plus fidèle aux racines du blues, et la pop, plus « sucrée ». Le pop rock fait un peu la synthèse des deux.
Rap : des couplés rimés s’égrènent, entrecoupés de refrains.
A Cognac Blues Passions 2011 : Aloe Blacc (USA).
R’n’B : genre musical né dans les années 80, d’influences hip-hop, soul et pop.
Soul : dite encore « musique de l’âme », née à la fin des années 50 aux USA. Le courant musical s’inspire du gospel et du rythm & blues
(R & B).
A Cognac Blues Passions 2011 : Aloe Blacc (USA) – Big Daddy Wilson.

 

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