Iggy Pop sera sur la scène du Blues Paradise le mercredi 6 juillet, Marianne Faithfull le vendredi 8 et Michel Polnareff le samedi 9. Ces monstres sacrés – où le terme monstre n’est pas le moins signifiant des deux – vont donc montrer ce dont ils sont capables à l’automne de leur vie et de leur carrière (le plus âgé des trois étant Michel Polnarell, 72 ans, Marianne Faithfull 70 ans, Iggy Pop 69 ans). Au milieu des années 60, chacun à sa manière, ils ont fait exploser les codes, « poussant le bouchon » un peu plus loin que les autres.

De son vrai nom James Newel Osterberg Jr, Iggy Pop naît le 21 avril 1947 à Muskegon, dans le Michigan (USA). Ancien professeur d’anglais, son père est entraîneur de baseball. Le jeune James s’initie très tôt à la musique en formant son premier groupe en 1964, « Iguanas » (Iguane ), raccourci en Iggy. Le son de l’américain est dur, sa musique brutale. Il va l’expérimenter avec les « Stooges », le groupe formé avec Ron et Scott Asheton. Dès 1970, une connivence artistique se trame entre Iggy Pop et David Bowie, qui ne s’interrompra qu’avec la mort récente de ce dernier. Longtemps addict à l’héroïne, Iggy Pop s’exhibe nu, se lacère, s’enduit de beurre de cacahuète, vomit sur son public. En même temps, les succès s’enchaînent, surtout au milieu des années 80. A l’orée des années 2010, Igy Pop revient dans un domaine où on ne l’attendait pas, l’influence jazz.

Surnommée un temps « sister morphine » (titre d’une chanson qu’elle devait interpréter) , Marianne Faithfull est la fille d’un officier britannique et d’une aristocrate autrichienne. Très jeune – à l’âge de 17 ans – elle rencontre les Rollings Stones à Londres et nouera un peu plus tard une relation avec Mick Jagger. A cette époque, elle surfe sans limite sur la vague « sex, drug and rock’n’roll ». En 1973, elle enregistre avec David Bowie. Un peu plus tard, elle investira le cinéma et le théâtre. Elle joue son propre rôle dans Made in USA de Jean-Luc Godard, donne la réplique à Alain Delon, se produit au théâtre dans le rôle d’Ophélie (Hamlet). La grande dame se renouvelle aux côtés d’artistes comme Nike Cave, Joe Cocker ou Etienne Daho. Même chose pour son dernier album qui réunie The Bad Seeds, Brien Eno, Anna Calvi.

Michel Polnareff possède  la musique en partage. Il commence le piano à 4 ans et reçoit à 12 ans un premier prix de solfège à Paris. Son père Leib Polnareff a écrit des chansons pour Edith Piaf et Mouloudji. Sa mère est danseuse. Beatnik et pacifiste avant l’heure, affichant très tôt son look androgyne, Michel Polnareff signe en 1966 « La poupée qui fait non ». Artiste doué, « roi de la pop et de la provoc », il enchaîne les succès : Love me, Please love me, Je suis un homme, Tous les bâteaux, tous les oiseaux, Good Bye Marilou, On ira tous au Paradis, le Bla des Laze…Attiré par la culture anglo-saxonne, l’homme aux lunettes blanches revendique lui aussi une filiation avec David Bowie. Peut-être le maillon le plus  fort entre ces trois artistes. Depuis plus de vingt ans, Michel Polnareff vit dans la région de Los Angeles mais effectue des allers-retours réguliers en France. Cette année, neuf ans après son précédent come-back, sa nouvelle tournée en Europe passera par Cognac. L’occasion de réécouter ses tubes imprimés dans toutes les mémoires.

Cognac Blues Passions

L’affiche 2016

Mardi 5 juillet

Jarnac au Coeur du Blues : Imany (Fr), Roy Roberts (USA), DD’S Brothers (USA) – 35 € la soirée

Mercredi 6 juillet

Blues Paradise : Faada Freddy (Sen), Iggy Pop (USA), Little Triggers (UK) + Experience Cognac + Tonic Day – 58 € la soirée

Jeudi 7 juillet

The Cranberries (Irl), Charles X (USA)  + Expérience Cognac + Tonic Day – 50 € la soirée

Vendredi 8 juillet

Blues Paradise : Marina Kay (Fr), Marianne Faithfull (UK) + Experience Cognac + Tonic Day – 45 € la soirée

Samedi 9 juillet

Blues Paradise : Manu Lanvin & The Devil Blues – Michel Polnareff + Experience Cognac + Tonic Day – 65 € la soirée

Informations – Réservation : www.bluespassions.com