Christophe Véral, chef de famille de la viticulture au BNIC : « la démonstation de notre maturité »

23 juillet 2014

Sur le dossier des plantations, Christophe Véral, chef de famille de la viticulture à l’interprofession, estime que la filière fait preuve de maturité. En écho à la réunion de l’UGVC du 27 mai dernier, il a souhaité s’exprimer. Morceaux choisis.

 

 

p15.jpgNon-dits – « La viticulture se pose des questions. Surtout, beaucoup de non-dits existent concernant les plantations. C’est pour répondre à ces non-dits qu’il me semble nécessaire de prendre la parole. »

Une décision collégiale – Ce qui me hé-risse le poil, c’est d’entendre dire « ils vont nous obliger à planter ». Non ! Ce ne sont pas Christophe Véral, Jean-Bernard de Larquier ou Stéphane Roy qui vont décider seuls. Il s’agit d’une décision collégiale. A chaque fois qu’à l’interprofession nous avons dû prendre une décision, nous sommes revenus devant l’UGVC. »

Maturité régionale – « En développant une vision globale de notre filière, nous avons atteint une maturité que beaucoup d’autres régions n’ont pas. Nous avons énormément appris au Bureau national, notamment grâce au dialogue noué avec le négoce. Cette ouverture d’esprit et cette consolidation des relations entre viticulture et négoce nous permettent d’avoir une vision forte de ce que nous voulons. »

Du temps – « Les représentants en poste aujourd’hui donnent beaucoup de leur temps. Je ne veux pas donner l’impression de « jouer du violon » mais je pense à Jean-Bernard de Larquier, Christophe Forget, un Philippe Guélin à FranceAgriMer qui connaît « toutes les ficelles », Olivier Louvet à l’ODG, Stéphane Roy. »

Lobbying – « Ne nous voilons pas la face ! Arriver à nos fins nécessite d’exercer un lobbying très puissant ici, à Paris, à Bru-xelles. La région travaille sur son Business Plan depuis deux ans. Elle a tellement d’avance qu’elle dérange tout le monde. Dans une France qui va mal, je ne vois pas comment l’on pourrait bloquer une région dont le chiffre d’affaires équivaut à 2,4 milliards d’€. »

Les prix – « Nous ne laisserons pas planter de nouvelles vignes s’il y a un soupçon de baisse des prix de la part du négoce. »

Accompagnement – « Depuis trois ou quatre ans, le négoce nous a accompagnés en terme de hausses de prix. Il est vrai qu’il existait un important besoin de rattrapage. Dorénavant, il s’agit plus de suivre l’inflation ainsi que les prix de revient du BNIC. L’idée, c’est d’avoir une viticulture debout, pas une viticulture qui souffre. Car tant au niveau de la production qu’au niveau des normes ou de l’environnement, nous ne devons pas être bons mais très bons.

Engagement – « Nous ne “vendrons” pas des plantations nouvelles s’il n’y a pas un engagement fort du négoce. Ce qui est important aujourd’hui, c’est que la viticulture produise et envoie un signal au négoce. De son côté, le négoce doit accompagner la viticulture en termes de prix et de contractualisation. »

Le PAPE – « On peut en parler et c’est que nous faisons dès que l’occasion se présente mais c’est un outil compliqué au plan juridique. De toute façon si, dans dix ou quinze ans, le marché venait à baisser, il se mettrait en place tout seul. Il faudrait bien rabattre la voilure. »

Progression des ventes – « Pour arriver à une progression des ventes de + 52 % en 2026, il faut bien planter. Le vignoble actuel n’en est pas capable. »

 

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