Pour Christine Danger, le travail de l’acier est l’aboutissement d’un long cheminement. Sa vie professionnelle a commencé dans l’hôtellerie et s’est poursuivie dans un poste d’assistante de direction. Consciente de ne pas s’épanouir totalement dans cette filière, Christine décide de passer un bilan de compétences qui met en avant son besoin de création : « C’est vrai que j’aimais la décoration, l’art contemporain mais je n’avais jamais osé l’envisager comme un choix de vie… »
C’est un stage de peinture à la cire – une technique dans laquelle un fer à repasser sert de pinceau, bien connue dans les pays nordiques – qui marque ses premiers pas vers ce nouveau monde. Dans un premier temps, elle laisse parler sa fibre créatrice tout en continuant à travailler, puis elle franchit une première étape en abandonnant son métier pour une activité de vente de produits bien-être bio à domicile, afin de consacrer plus de temps à la création.
C’est en 2010 que Christine Danger décide de se consacrer entièrement à son objectif de départ et de créer son atelier « Un art à part ». Ce sont alors de petits meubles en béton ciré qu’elle fabrique, après avoir suivi un stage en 2009 et puis c’est la rencontre : « En 2011, pour le piétement que j’avais imaginé pour l’un de mes meubles, j’ai passé la porte d’un ferronnier d’art et je me suis tout de suite enthousiasmée pour cette matière. Je n’ai pas choisi le métal, c’est le métal qui m’a choisie ! »
Mettre tout son cœur dans une création
« Pour en arriver à ce que je fais aujourd’hui, il m’a fallu suivre un long cheminement : d’abord pour trouver ma voie, pour me trouver en fait, mais aussi et surtout pour réussir à lâcher prise, à ne pas me donner de limites pour la création, ne pas me laisser conduire par ce qui se vend. Il faut avant tout se faire plaisir. Lorsqu’on laisse parler sa créativité, que l’on met tout son cœur dans une création, le public y est sensible et il adhère ! » Mais bien entendu, comme pour nombre de ses collègues, Christine doit aussi dégager du temps pour commercialiser sa production : expositions, salons, boutiques de créateurs, sans compter les démarches pour se faire connaître. « Le plus urgent aujourd’hui c’est que je puisse faire réaliser de belles photos, un book pour démarcher les décorateurs, les boutiques… Je compte sur l’appui de la Mission régionale des métiers d’art pour y parvenir… Surtout que la nouvelle voie que j’expérimente, des luminaires ou plutôt des ambiances lumineuses dans mes créations, ça peut faire de superbes photos. »