Champagne de Reims – Unesco

8 janvier 2013

Voilà sept ans que la Champagne de Reims a entamé son long parcours vers l’Unesco. Elle a bon espoir de voir sa candidature « Coteaux, Maisons & Caves » retenue en 2013 ou 2014.

C’est à un double titre – patrimoine naturel et patrimoine culturel – que les paysages de Champagne pourraient bientôt figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’aboutissement d’un long, très long parcours. L’affaire débute en 2005, voilà sept ans.

Dès le départ, il y a un homme, Pierre Cheval, viticulteur à Ay. Administrateur (aujourd’hui à la retraite) du SGV Champagne, il est persuadé que sa région a tout à gagner à un tel classement. Le syndicat viticole l’appuie dans sa démarche, bientôt rejoint par les maisons de négoce. C’est, qu’entre-temps, il a fallu définir l’angle d’attaque de la demande de classement. La Champagne se prononce pour un « mixte », patrimoine naturel / patrimoine culturel. Plus précisément, elle fonde son dossier sur trois éléments : Coteaux, Maisons & Caves de Champagne. « La greffe entre les deux familles professionnelles a bien prise » relève Alain d’Anselme, directeur du SGV Champagne. « Aujourd’hui, toutes les maisons de négoce, toutes les entreprises arborent des calicots de soutien. Y compris la population. »

Interlocuteur permanent à l’Unesco

Président de l’association porteuse de projet, Pierre Cheval devient l’interlocuteur permanent de l’Unesco. Le dossier s’élabore, extrêmement lourd, au sens propre comme au sens figuré. Fort de 800 pages, il remplit trois valises. Aujourd’hui, il touche à sa phase finale. Car, sur la table de l’état français, quatre dossiers se classent au sommet de la pile : la grotte Chauvet, au titre du patrimoine culturel, les volcans d’Auvergne, au titre du patrimoine naturel et deux dossiers viticoles, les « climats » de Bourgogne et les paysages de Champagne.

Sachant que, selon une règle tacite, un pays peut soumettre à l’Unesco deux dossiers par an, la Champagne a bon espoir de voir sa candidature présentée en 2013 ou 2014. Sans assurance sur le résultat. En tout, il aura donc fallu près de dix ans pour amener à maturité le projet. « Une procédure devant l’Unesco est très très longue, confirme A. d’Anselme. D’abord, il faut comprendre le mode opératoire puis travailler dur pour monter le dossier. Et faire preuve de patience. L’Unesco est une belle institution, composée de gens très vénérables, que l’on ne bouscule pas. »

 

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