« Le Paysan Vigneron » – Dans quel contexte économique les Chambres d’Agriculture évoluent-elles aujourd’hui ?
Florent Morillon – A la Chambre 16, notre financement repose sur trois piliers : 40 à 45 % proviennent des impôts fonciers sur le non bâti agricole, 20 % découlent des conventions que nous pouvons signer avec les collectivités territoriales et le reste doit être couvert par les services payants. Je ne livrerai pas un scoop en disant que l’heure est aux économies. L’Etat cherche à limiter les dépenses et se désengage sur certains dossiers. Par contre, si nous voulons que ces dossiers continuent d’être suivis, comme celui de la flavescence dorée par exemple, c’est à nous de dégager des moyens. Les collectivités territoriales surveillent également de très près leurs budgets et ont tendance à réduire leurs financements extérieurs.
« L.P.V. » – De quel montant s’élève votre budget ?
F.M. – Il atteint 6,5 millions d’euros, en sachant que les charges de personnel représentent 70 % du montant. Parmi la centaine de Chambres d’Agriculture françaises, notre budget se situe dans la moyenne. Entre le siège et les quatre antennes, la Chambre de Charente emploie une centaine de collaborateurs, alors que le chiffre médian est plus proche des 87 agents. Cet écart s’explique par la diversité de nos filières. Notre territoire départemental en abrite de nombreuses : filières animales bovine, porcine, ovine, secteur céréalier, secteur viticole, diversification…
« L.P.V. » – En quelques mots, pouvez-vous nous rappeler le mode de fonctionnement d’une Chambre d’Agriculture.
F.M. – Une Chambre d’Agriculture est un établissement public consulaire, à l’identique d’une CCI ou d’une Chambre des Métiers. Elle se compose d’élus, dont le rôle consiste à définir les grandes orientations politiques de la Chambre. Ces élus – 46 au total, répartis en différents collèges, exploitants, salariés… – exercent un mandat de six ans. Ils se rassemblent deux fois par an en assemblées plénières. Dans une version plus réduite, le bureau se réunit tous les mois. Organe exécutif de la Chambre, il compte 17 élus. En Charente, l’UDSEA occupe la majorité des sièges. Cependant, au nom de l’ouverture, le président de la Chambre, Alain Lebret, a souhaité intégrer un représentant de la Coordination rurale au sein du bureau.
« L.P.V. » – Quelles sont les principales missions de la Chambre d’Agriculture ?
F.M. – De par son statut, la Chambre exerce deux types de missions : des missions à caractère public – enregistrement, centre de formalités des entreprises, représentations des intérêts agricoles départementaux auprès des autorités… – et des missions de services, davantage tournées vers l’accompagnement des agriculteurs, selon les besoins.
« L.P.V. » – Pouvez-vous nous en dire plus concernant les missions à caractère public.
F.M. – Je ne m’étendrai pas sur le cfe (Centre de formalités des entreprises). Par contre, en ce qui concerne tout l’aspect de représentation des intérêts agricoles, nous sommes les interlocuteurs naturels du préfet, du ministère au sujet de l’agriculture charentaise. Nous intervenons soit directement, soit par le réseau de l’APCA (Association permanente des Chambres d’Agriculture). Nous sollicitons les services départementaux ou les parlementaires, afin de relayer nos demandes. Ce fut le cas avec la LMA (loi de modernisation agricole) où nous avons demandé à la sénatrice Nicole Bonnefoy de porter la parole de l’agriculture charentaise auprès des parlementaires. Sur la PAC, nous avons alerté la préfecture sur les questions de conditionnalité (BCEA) dans les exploitations 100 % viticoles. Au prétexte d’éléments topographiques fixes dans le paysage, allait-on un jour décider d’arracher des vignes pour planter des arbres ? La situation semblerait un tantinet ubuesque. Un autre dossier d’actualité, transversal à toute l’agriculture, concerne les CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrates). Par la négociation, nous avons obtenu qu’une expérimentation se mette en place. Son objet ? Démontrer l’efficacité des repousses de céréales pour couvrir le sol après récolte, sans avoir besoin de ressemer. Et bien sûr, il ne se passe pas de semaine sans réunion autour du partage de l’eau. Depuis plusieurs années, la Chambre est chef de file du dossier irrigation auprès des instances préfectorales. Ces réunions se tiennent généralement à la Chambre régionale d’Agriculture. Car, sur ce thème comme sur d’autres, la thématique ne s’arrête pas aux frontières administratives. D’où l’incitation à travailler de plus en plus de façon collégiale. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture ne nous laisse guère de choix. Lors d’une Convention intitulée « terres d’avenir », il a fermement invité les Chambres d’Agriculture à mutualiser leurs actions, afin de réaliser des économies. Cette réforme s’inscrit dans un cadre plus vaste, celui de la RGPP, la révision générale des politiques publiques Les organismes consulaires n’y échappent pas, de par leur caractère d’établissement public.
« L.P.V. » – Cette demande de mutualisation peut-elle aller jusqu’au regroupement des Chambres ?
F.M. – Contrairement aux Chambres de Commerce et d’Industrie ou aux Chambres des Métiers, la « commande » du ministère de l’Agriculture ne va pas jusque-là. Par contre, on nous demande de mutualiser nos actions. Cela se fait d’ailleurs assez naturellement, à des fins statistiques par exemple ou, comme déjà dit, sur des thématiques communes à plusieurs départements. La viticulture 16 et 17 en constitue un bon exemple. Patricia Gaudry, responsable du pôle viticulture, a été recrutée pour exercer des missions communes sur les deux départements en terme de représentation, de suivi économique et juridique du secteur viticole.
« L.P.V. » – Comment concevez-vous votre mission d’accompagnement des agriculteurs ?
F.M. – Conseils techniques et conseils économiques ont toujours constitué les deux piliers de l’accompagnement Chambre. Aujourd’hui, la crise du revenu agricole rend la diminution des charges encore plus nécessaire. En deux ans, le revenu agricole a perdu 50 % : – 20 % en 2008 et – 30 % en 2009. Confrontés à cette situation, nous devons tenter de trouver de nouveaux modèles. La formation et l’accompagnement, selon les besoins repérés et identifiés auprès des agriculteurs, prennent tout leur relief. Quand je suis arrivé, fin 2007, j’ai constaté que la Chambre faisait énormément de choses mais que son travail n’était pas suffisamment valorisé. Manquaient les 5 % de communication qui mettaient en valeur les 95 % de boulot. Nous avons recruté Sandrine Cazaux, jeune ingénieur agronome, pour s’occuper de la communication et de l’événementiel à la Chambre. Il ne s’agissait pas de « donner dans le luxe » mais de nous doter d’outils d’information : catalogue des formations, lettre d’information, rapport annuel d’activité… Il fallait aussi reprendre notre bâton de pèlerin pour dire aux agriculteurs que nous étions à leurs services. Car, avec le temps, peut-être avaient-ils eu tendance à l’oublier. Des sondages révélaient, chez eux, une assez grande méconnaissance des missions de la Chambre. En 2009, les conseillers sont allés ainsi à la rencontre d’environ 800 exploitants. Ils ont reçu un très bon accueil. Nous réitérons cette opération en 2010. A chaque fois, nous présentons nos différentes prestations, payantes ou non payantes. A eux ensuite de se déterminer face à un panel de prestations le plus large possible. Cela va de l’action Viti flash à des formations sur les mises aux normes, les services PAC, l’agrotourisme…
« L.P.V. » – En quelque sorte, vous avez redécouvert les vertus du marketing : mieux communiquer pour mieux vendre, après avoir identifié les besoins.
F.M. – Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Si avoir cette démarche c’est faire du marketing, pourquoi pas. N’ayons pas peur des mots. En outre, j’avoue n’être pas favorable au « tout gratuit ». Je considère que la gratuité totale dévalorise le service. Payer, ne serait-ce qu’un peu, engage beaucoup plus les parties. La seule chose qui vaille, c’est qu’au final l’agriculteur y trouve son compte. Nous devons lui apporter le meilleur service possible. Je ne vous dis pas que cette manière de voir n’a pas suscité des réactions dans nos propres rangs. Certains conseillers de terrain n’étaient pas habitués à ce genre de pratiques. Ce n’est pas un reproche que je leur adresse mais seulement un constat. Pendant longtemps, ils prodiguèrent des services quasi gratuits aux agriculteurs. Une petite révolution a dû s’opérer. Regardez les groupes « viticulture raisonnée ». Ils fonctionnent très bien. D’un côté, les viticulteurs paient un service mais, de l’autre, ils réalisent des économies. C’est vers ça que nous devons tendre. Qui plus est, en a-t-on le choix ? Je ne le pense pas. Si nous voulons conserver nos effectifs, nous n’avons d’autres alternatives que de développer les prestations payantes. Je connais des Chambres aujourd’hui qui, avec à peu près la même surface agricole que la Charente, ne disposent que d’une cinquantaine d’agents. Quel que soit le domaine d’activité, on ne peut pas s’exonérer des chiffres. En 2007, la Chambre 16 a fini l’année avec un déficit de 160 000 €. En 2008, nous étions à + 35 000 € et là, nous allons terminer à + 80 000 €. Par rapport à un budget de 6,5 millions d’€, ce n’est pas mirobolant. Cela signifie juste que nous sommes à l’équilibre, sur le « fil du rasoir ». Par contre, si nous n’avions pas choisi de réduire les charges, nous serions aujourd’hui à – 500 000 € ou peut-être davantage.
« L.P.V. » – Comment les agriculteurs ont-ils réagi à cette nouvelle approche ?
F.M. – Pour ne considérer que la seule activité de formation, le bilan 2009 s’est conclu sur + 60 % de stagiaires et un nombre de stages en augmentation de 33 %. Au total, 1 160 stagiaires ont suivi nos formations l’an passé. Dans la France entière, le réseau des Chambres se trouve être le premier organisme de formation des agriculteurs.
« L.P.V. » – Vous avez indiqué précédemment que les collectivités territoriales participaient pour une part au financement de la Chambre. De quelle manière ?
F.M. – Au niveau des collectivités territoriales, la procédure veut que l’on se positionne sur appels d’offre. Si, du côté du Conseil Régional nous n’avons rien ou quasi rien, nous entretenons un gros partenariat avec le Conseil Général de la Charente. Il se manifeste par un contrat annuel portant sur une trentaine d’actions. Le Conseil Général apporte un co-financement qui représente 8 % de notre bugdet. Les élus départementaux privilégient des actions ayant trait à la vente directe, aux circuits courts, à l’agriculture bio et, plus généralement, à tout ce qui touche à l’environnement.
« L.P.V. » – Comment expliquez-vous que la Région ne fasse pas appel à vos services ?
F.M. – Je ne peux pas répondre à cette question. Je constate simplement que les enveloppes du Conseil Régional sont régulièrement remportées par le CIVAM et le réseau Impact Poitou-Charentes, qui regroupe un certain nombre d’organismes (Accueil paysan, Solidarité paysans…). Il paraît un peu dommage de privilégier ce réseau parallèle alors qu’une structure existe, à la fois publique et professionnelle. Les services apportés sont certainement de qualité mais est-ce vraiment dans l’air du temps de multiplier les structures alors que l’époque va davantage à la mutualisation et à la diminution du nombre des organismes.
« L.P.V. » – Quelle part la Chambre d’Agriculture réserve-t-elle à l’agriculture bio et, plus généralement, à l’agriculture durable ?
F.M. – La Chambre d’Agriculture accompagne un certain nombre de projets bio. Nous sommes tout à fait dans la logique qui consiste à répondre aux attentes des agriculteurs. Et, manifestement, l’agriculture bio fait partie de ces attentes. Nous accompagnons les projets dès lors qu’ils semblent viables économiquement. Plusieurs de nos conseillers sont spécialisés sur la question et aident les agriculteurs dans leurs démarches de reconversion. Par ailleurs, au niveau des élus, nous avons créé un comité d’orientation Agriculture bio, présidé par Jean-Pierre Tornier.
« L.P.V. » – A l’occasion des dossiers PAC 2010, la Chambre s’est beaucoup investie, en proposant aux agriculteurs un accompagnement à la carte. Elle a mobilisé les conseillers, quitte à les « débaucher » ponctuellement de leurs tâches habituelles.
F.M. – Cette demande de polyvalence ne doit pas surprendre. Elle est consubstantielle de cette nouvelle manière de travailler qui consiste à être plus réactif, à se « bouger » pour être aussi performant voire plus performant que les autres. Je l’ai expliqué aux agents, en toute transparence, chiffres à l’appui. Le gros challenge d’une Chambre, c’est qu’à la fois il faut pouvoir se montrer polyvalent quand le besoin s’en fait sentir et rester très spécialisé dans son métier. L’agriculture réclame des compétences multiples et très pointues. Une faiblesse dans un domaine de compétence et c’est toute l’image de l’établissement qui risque d’en pâtir. Il y a un équilibre assez subtil à trouver entre les différents niveaux de compétences.
« L.P.V. » – Le pôle viticulture-œnologie a connu et connaît encore quelques changements de personnes. Comment l’expliquez-vous ?
F.M. – C’est vrai qu’à mon arrivée, j’ai souhaité imprimer un certain recalibrage. C’est pour cela que nous avons embauché Patricia Gaudry. La Chambre avait un peu abandonné le côté économique et juridique de la filière viticole. Non pas qu’elle souhaitait prendre la place du Bureau national du Cognac mais, alors que la réforme de l’INAO rentrait dans sa phase active, il fallait bien être en mesure d’en comprendre les évolutions et les enjeux. Patricia Gaudry, une ancienne de l’INAO, pouvait nous y aider. Depuis, elle a également pris la tête du service Productions végétales, un des quatre services de la Chambre, aux côtés des services « Entreprises agricoles », « Productions animales » et « Formation, développement territorial ». Le laboratoire, dirigé par Patrick Vinet, est un service qui fonctionne bien, avec une bonne équipe. Certes, au titre des changements, nous avons connu le départ de Yoann Lefevbre puis, plus récemment, celui de Guillaume Torrégrossa, collègue de Patrick Vinet. Yoann, parti chez un distributeur, a été remplacé par Laura Mornet. Quant à Guillaume, il a rejoint la maison Martell. Il est remplacé à son poste par Grégory Martonnaud, déjà présent au pôle viticole. Nous gardons d’excellentes relations avec les jeunes agents qui nous ont quittés. Personnellement, je trouve cette mobilité professionnelle tout à fait normale. J’aurai mauvaise grâce à considérer le contraire, moi qui ne suis jamais resté plus de trois ans et demi dans un même poste depuis mon entrée en activité. Je vais me calmer maintenant (sourire). L’évolution professionnelle passe par ces changements. Surtout que dans une Chambre d’une centaine de personnes, l’évolution dans la hiérarchie reste limitée. Nos services sont de petits services, assez spécialisés. Le problème, ce n’est pas tant que les gens partent mais qu’ils soient remplacés, et par des personnes de valeur. Nous y veillons.
« L.P.V. » – L’antenne de l’ouest-Charente, basée jusqu’alors à Cognac, va déménager à Segonzac. Une initiative diversement ressentie par les viticulteurs.
F.M. – La décision a été prise il y a quatre ans. A l’époque, la Chambre avait sollicité Cognac mais n’avait pas reçu d’échos. Ceci dit, Segonzac est un bon choix. La cité se situe au cœur du vignoble. En s’installant à Segonzac, notre antenne rejoint un pôle viticole constitué de l’antenne ITV, du CIEDV (l’Université des eaux-de-vie). Elle profite aussi de l’opportunité que constitue, en terme financier, le pôle d’excellence rural. Nous disposerons là-bas de locaux fonctionnels, bien équipés. Sur une surface totale de 1 000 m2, il y aura une quinzaine de bureaux, une salle de réunion de 70 m2. A lui seul, le laboratoire occupera 130 m2, avec des installations répondant aux normes les plus actuelles. L’entrée dans les locaux est prévue le 15 juillet. La Chambre sera locataire des bâtiments, sachant que l’investissement est porté par la Communauté de communes.
De Cognac à Segonzac, l’antenne ne se déplace que de dix km. Elle s’éloigne c’est vrai de certains viticulteurs mais se rapprochent d’autres. En fait, c’est à nous d’aller vers eux. C’est ce que font déjà nos conseillers et nos œnologues, qui passent plus de temps sur le terrain qu’au bureau.
« L.P.V. » – Qu’allez-vous faire des locaux de Cognac ?
F.M. – Nous allons nous en séparer, c’est-à-dire les vendre. Le SGV, qui occupe une partie des bâtiments, le sait et a commencé à chercher de nouveaux locaux. Son départ devrait intervenir en fin d’année 2010. Cette opération qui concerne l’antenne de Cognac n’est pas unique en son genre. L’antenne du sud-Charente, à Chalais, va être également « délocalisée », à Montmoreau, avec le soutien de la Communauté de communes de Montmoreau. Confolens, notre antenne de Charente limousine, a été réhabilité avec le soutien des collectivités territoriales. Parmi nos quatre antennes territoriales, ne reste plus que Ruffec, dans le nord-Charente, à ne pas avoir fait l’objet d’un tel programme. A travers ces travaux, l’idée n’est pas de se doter de locaux ostentatoires mais d’offrir de bonnes conditions de travail à nos agents. C’est aussi l’occasion de faire évoluer l’image de l’agriculture. Avoir un beau bâtiment contemporain, c’est signifier la modernité de l’agriculture. Ce message, il s’adresse à tous, aux jeunes en recherche de formation, aux moins jeunes qui sont les acheteurs de nos produits. Dans une société dominée par l’image, il n’est pas interdit d’essayer de soigner la sienne.
Un Laboratoire Plus Au Large
L’ouverture de l’antenne de Segonzac est fixée au 15 juillet (même n° de téléphone et mêmes horaires qu’à Cognac). Les nouveaux bâtiments, propriétés de la CDC de Grande Champagne, couvrent une surface de 960 m2. La partie œnologique (laboratoire) occupe l’aile sud tandis que l’aile nord abrite une grande salle de réunion et les bureaux des conseillers (une douzaine d’agents au total). Le vaste hall d’accueil ouvre sur les deux entrées, côté parking et côté rue. Patrick Vinet, responsable du laboratoire, a veillé à la conception du laboratoire. L’espace de 160 m2 a été divisé en trois parties, pour tenir compte des différentes tâches : analyses des moûts et des vins, micro-distillation, chromatographie en phase gazeuse, mesure de titre alcoométrique… Pas d’appareils nouveaux à Segonzac mais le laboratoire hérite de bien meilleures conditions de travail (puits de lumière, hotte aspirante…) et surtout de beaucoup plus de place. Lors des prochaines vendanges, une permanence sera assurée à Cognac dans les anciens locaux de la Chambre – sans doute deux matinées par semaine – pour le dépôt d’échantillons.