Vin sans IG avec mention de cépage ou de millésime

6 octobre 2009

La Rédaction

A travers la nouvelle OCM vitivinicole, l’Europe voulait lever les entraves à la compétitivité pour un certain type de vin. Les nouvelles règles de production et d’étiquetage des vins sans IG (sans indication géographique) traduisent cette aspiration.

Grosso modo, les « vins sans IG » recouvrent l’ancienne catégorie des vins de table. Mais alors que, sous l’ancienne OCM, les vins de table devaient respecter une série de contraintes (de rendement notamment) et jouissaient d’une faible marge de manœuvre en matière d’étiquetage, la nouvelle OCM fait exploser le cadre : plus de contrainte de rendement et des possibilités non négligeables en matière d’étiquetage. C’est ainsi que les vins sans IG (sans indication géographique) peuvent être commercialisés avec mention de cépage et de millésime. Pour que cette libéralité bénéficie aux opérateurs (aux metteurs en marché, négociants ou viticulteurs), la France a mis en place un système homéopathique d’habilitation et de contrôle, précisé par Patrick Lizée, délégué régional FranceAgriMer, à la réunion des Vendanges du SGV Cognac. Les opérateurs intéressés doivent se signaler aux services de FAM qui tient à leur disposition des imprimés d’habilitation. Il s’agit d’un simple formulaire à remplir, sans vérification préalable à l’appui. Au cours de la vie du produit, l’opérateur pourra être contrôlé, soit par les services de FAM soit par un organisme de contrôle (un point encore à préciser). Le metteur en marché supportera le coût du contrôle. L’habilitation sera à renouveler chaque année, en partie au moins, pour signaler l’intention de l’opérateur de commercialiser à nouveau des vins sans IG avec mention de cépages et/ou de millésime. Les vins devront offrir tous les éléments de traçabilité et la règle des 85/15 s’appliquera à eux. Pour l’instant, la réglementation européenne n’a pas prévu de rendement maximum autre que le rendement physiologique de la vigne et, apparemment, il ne rentre pas dans les intentions de la France d’en imposer un. « Pour ce type de vin, le rendement constitue un élément fort de compétitivité. » Cependant, à travers les contrôles, les autorités promettent d’être vigilantes quant à la qualité. « La qualité ne doit pas être galvaudée. »

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