Une réflexion des membres du syndicat viticole sur les problèmes d’environnement et sur les nouvelles lois sur les rejets des effluents vinicoles a permis de faire réaliser une étude globale sur les effluents de l’appelation des Côtes de Castillon. L’objectif de cette étude, basée sur des diagnostics de chais, était de définir la faisabilité d’un projet de traitement collectif. Plus d’une centaine de viticulteurs de l’appellation ont alors manifesté leur intérêt pour ce projet, en considérant qu’il s’agissait pour eux d’une véritable chance économique mais aussi écologique.
En mai 2001, 101 viticulteurs constituent une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) chargée de gérer leurs effluents vinicoles. Cette CUMA est une émanation du syndicat viticole mais possède une entité juridique bien distincte.
Lors des prochaines vendanges (2002), la CUMA assurera la gestion des effluents de l’appellation des Côtes de Castillon.
C’est la première fois en France que toute une appellation se mobilise pour créer une telle structure.
La station chargée de gérer les effluents de toute l’appellation des Côtes de Castillon traitera ses premiers effluents lors des vendanges 2002. Le site est basé sur la commune de Saint-Magne-de-Castillon, en bordure de la Dordogne, au lieu-dit « La Grave ».
La station est en cours d’installation
Un appel d’offre à différentes sociétés vient d’être lancé. La station devra gérer les effluents par voie biologique de type aérobie (stockage aéré).
Le respect de l’environnement, l’absence de nuisances (sonore, visuelle, olfactive), une intégration parfaite dans le paysage sont les caractéristiques indispensables retenues par les adhérents à la CUMA.
La station sera soumise à une autorisation de rejet au titre de la loi sur l’eau avec un respect des normes DCO (maximum 300), DB05 (maximum 100), MES (maximum 100).
La collecte des effluents : tous les 5 jours pendant les vendanges 2002
Une collecte régulière grâce au camion citerne sera faite pendant les vendanges (un passage tous les 5 jours dans les propriétés est prévu).
Les viticulteurs seront équipés de cuve de stockage d’une capacité de 15 % de leur production de vin, en respectant les normes en matière d’effluents (séparation des eaux pluviales et des eaux de nettoyage, dégrilleur), de pompage et d’accessibilité.
La CUMA en chiffres
La création de la station d’épuration n’ayant pas été achevée, ces chiffres restent des approximations.
Hectares : 1 700.
Viticulteurs : 103.
Coût : environ 6 millions de francs (soit 914 689 e).
Financement : parts sociales (20 %), Conseil régional, Conseil général, prêt à taux zéro de l’Agence de l’eau, emprunt.
Taille de la station : 150 000 hectolitres.
Potentiel d’exploitation : 165 000 hectolitres.
Coût de l’hectolitre traité : 10 F.
Effectif : 1 salarié.
Sa superficie du terrain sur lequel sera située la station : 1 hectare 58 ares.
Matériel roulant pour la collecte : 1 camion citerne de 13 m3 équipé d’un tracteur-remorque de 13 m3 équipé.
Coût d’une part sociale : 15 e soit 5 x15 e/hectare soit 75 e/hectare.
Financement : parts sociales : 20 %.
Subventions : Conseil régional : 10 %, Conseil général : 10 %, Agence de l’eau : 15 %.
Emprunts : Agence de l’eau prêt à taux 0 % sur 70 % de l’investissement.
0 commentaires